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LE SÉNÉGAL SE SENT POUSSER DES AILES

Lancée en 2018, Air Sénégal est devenue la vitrine d’un secteur de l’aviation qui nourrit de grandes ambitions

Le Monde Afrique  |   Mariama Darame  |   Publication 10/01/2020

Le pays se positionne en première ligne sur un marché de l’aviation promis à une croissance exponentielle en Afrique.

C’est une année faste qui s’est achevée pour Air Sénégal. Lancée en 2018, la compagnie aérienne, propriété de l’Etat sénégalais, est devenue la vitrine d’un secteur de l’aviation qui nourrit de grandes ambitions. Le 4 décembre, le président Macky Sall s’est déplacé en personne pour accueillir sur le tarmac de l’aéroport international Blaise-Diagne, à 50 km de Dakar, le deuxième Airbus A330neo de la compagnie, dernier arrivé dans la flotte d’Air Sénégal, composée désormais de sept appareils long-courrier.

Jouant le pilote dans le cockpit de l’avion flambant neuf, le chef de l’Etat en a profité pour réaffirmer son ambition de faire de Dakar un « hub international »reliant l’Afrique de l’Ouest au monde entier. Volet majeur de son Plan Sénégal émergent (PSE), le secteur de l’aérien apparaît comme un marché d’avenir au potentiel encore sous-exploité.

« L’Afrique concentre 17 % de la population mondiale mais ne représente que 3 % du trafic aérien planétaire. De surcroît, l’Afrique de l’Ouest ne représente que 16 % du trafic africain », rappelle Romuald Ngueyap, spécialiste du secteur aérien africain et rédacteur en chef du site spécialisé News Aero. Selon les prévisions de l’Association internationale du transport aérien (IATA), le volume du trafic sur le continent est amené à doubler d’ici quinze ans pour atteindre 400 millions de passagers. L’augmentation des flux touristiques, l’urbanisation rapide et l’émergence d’une classe moyenne africaine favorisent le mouvement.

Un déploiement effréné

Dans ce contexte, Air Sénégal fait le pari de s’implanter vite et fort sur un marché qui en est encore à ses prémices. « Aujourd’hui, nous sommes dans une dynamique qu’on ne connaît pas dans les autres régions du monde », affirme Cheikh Seck, directeur des opérations. A 45 ans, ce commandant de bord orchestre le déploiement effréné de la compagnie sur des lignes à gros trafic déjà dominées par des mastodontes comme Air France ou Emirates.

« Lorsqu’en février 2019, Air Sénégal a repris les droits de trafic cédés par Corsair sur la ligne Dakar-Paris, c’était très difficile d’imaginer qu’on allait pouvoir remplir 290 sièges par jour », se remémore-t-il. Or sur les trois derniers mois de 2019, la ligne a atteint un taux de remplissage proche de 90 %. Mi-décembre, la compagnie a inauguré deux nouvelles destinations : Barcelone et Marseille. Et en 2020, elle espère pouvoir relier Dakar à Londres, Genève et, surtout, New York et Washington.

Des perspectives prometteuses après deux tentatives manquées de relancer la compagnie nationale, d’abord avec Air Sénégal International (2001-2009) puis avec Sénégal Airlines (2011-2016). « L’Afrique n’a pas le monopole des compagnies avortées, on l’a vu tout récemment avec Aigle Azur [compagnie française liquidée en septembre 2019]. C’est un domaine ultra-concurrentiel, et quand on n’a pas de stratégie claire, quel que soit le marché, on disparaît », assène M. Seck.

Pour autant, le directeur des opérations a bien conscience que sa compagnie ne peut pas porter à elle seule le développement du secteur au Sénégal, alors que les faillites se sont multipliées dans la sous-région depuis vingt ans. Les taxes élevées, les restrictions sur les droits de trafic et le prix du carburant en Afrique – « 35 % plus élevé que la moyenne mondiale », selon M. Ngueyap – pèsent sur les comptes et la rentabilité. Au sud du Sahara, Ethiopian Airlines demeure la seule compagnie à avoir su véritablement tirer son épingle du jeu.

« Susciter des vocations »

Pas de quoi doucher les espoirs des acteurs du secteur aérien sénégalais. Au cœur de la réserve naturelle de palmiers centenaires du domaine de Kalahari, à l’ouest de Dakar, s’est tenu les 7 et 8 décembre le Saly Air Show, « premier salon aéronautique d’Afrique de l’Ouest », qui a accueilli près de 3 200 visiteurs et une quarantaine d’exposants venus d’Afrique et d’Europe. Dans l’aérodrome, de nombreux jeunes Sénégalais ont pu voir décoller un avion pour la première fois et découvrir l’histoire qu’entretient leur pays avec l’aviation, des premiers trajets de l’Aéropostale en transit à Saint-Louis au rayonnement de la compagnie panafricaine Air Afrique (1961-2002).

« Nous devons faire connaître au grand public ce que représente l’aéronautique, concrètement, pour susciter des vocations », explique Mouhamadou Bamba Fall, directeur général de West Africa Aerospace Events, l’organisateur de l’événement. Ce Sénégalais qui a grandi en France est revenu il y a cinq ans dans son pays natal pour « apporter [sa] contribution ». « J’étais diplômé de l’ENAC [Ecole nationale de l’aviation civile], j’avais déjà travaillé pour plusieurs compagnies aériennes européennes et, quand je suis arrivé au Sénégal, je me suis rendu compte que le milieu était très fermé. Les aéroports, les compagnies, les écoles, les instances gouvernementales… Tous travaillaient dans leur coin sans jamais se croiser », décrit-il.

Il choisit alors de lancer l’Association sénégalaise pour la promotion des métiers de l’aéronautique (Asepma) et entame une tournée des collèges et des lycées du pays. L’enjeu est de donner une plus grande visibilité au secteur, alors que l’offre de formation du personnel navigant, des techniciens de maintenance et des pilotes reste encore parcellaire et inaccessible pour la majorité des étudiants du continent.

Au Sénégal, l’Ecole polytechnique de Thiès (EPT), à une trentaine de kilomètres de Dakar, est la seule à dispenser, depuis 2013, une formation publique en ingénierie aéronautique. Mais les promotions n’excèdent pas neuf élèves, dont une partie s’envolent vers l’Europe pour y faire carrière. « On attend un soutien extrêmement fort de la part du gouvernement sénégalais pour nous donner les moyens de former un personnel de qualité au niveau local », confie Alassane Diene, le directeur de l’EPT. L’enjeu est de taille. Rien que pour les cinq prochaines années, Air Sénégal aura besoin de recruter entre 50 et 100 pilotes par an.

Affaires et offshore

« Il n’y a pas d’écosystème pour que je puisse vivre aujourd’hui au Sénégal », observe Marie-Jeanne Ndiaye, l’initiatrice du Saly Air Show. Cette Sénégalaise de 37 ans, ingénieure aéronautique passée par Boeing, a l’intention de créer un réseau capable de soutenir le développement du secteur au Sénégal. « Des gens comme moi ou Bamba souhaitons être des catalyseurs. Car ici tout est en train d’évoluer : l’aviation avec Air Sénégal, mais aussi les formations et les start-up, qui se multiplient », souligne-t-elle.

Le Sénégal attire l’attention d’entrepreneurs convaincus que sa position géostratégique, sa stabilité politique et son nouvel aéroport, inauguré en décembre 2017, en font une place incontournable en Afrique de l’Ouest. « Blaise-Diagne » a été conçu pour une capacité d’accueil de 3 millions de passagers annuels. Avec ses 2,3 millions de passagers en 2018, l’aéroport sénégalais surclasse déjà ceux d’Abidjan (2,1 millions) et d’Accra (2 millions).

Mais l’aviation civile n’est pas le seul domaine qui pourrait bénéficier de ce hub. Des perspectives de développement existent aussi pour l’aviation d’affaires et le transport aérien offshore. En prévision de l’exploitation dès 2021 des réserves d’hydrocarbures découvertes au large du Sénégal, la société franco-marocaine HéliConia a été la première à investir le marché du transport offshore en hélicoptère, il y a deux ans.

Quant au Franco-Algérien Karim Benhamouda, il a lancé à l’été 2019, avec le soutien d’investisseurs privés locaux, ProJets Aviation, la première compagnie d’aviation d’affaires au Sénégal. Sa cible : des chefs d’Etat africains dépourvus d’avions présidentiels, des ministres, des institutions internationales, des entreprises, des célébrités et même des ONG. « Dans l’aviation d’affaires, il n’y a jamais rien eu de structuré en Afrique de l’Ouest. Pourtant, il y a un besoin énorme », affirme l’ancien pilote, à la tête d’une dizaine de salariés.

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