LE NEW DEAL DE DAKAR
Les chefs d'état africains, se sont engagés à rendre opérationnels, et de façon urgente et optimale, les projets qui permettront de relever les défis de développement du continent dans le cadre de l'IDA

Les chefs d'état africains, dans une déclaration conjointe lue par le ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo, se sont engagés à rendre opérationnels, et de façon urgente et optimale, les projets qui permettront de relever les défis de développement du continent dans le cadre de l'IDA.
La déclaration d'Abidjan du 15 juillet 2021 établissait 3 priorités pour l'Afrique : ''l'amélioration du capital humain, la création d’emplois et la relance économique. ''Lors de la dernière réunion de reconstitution de l’IDA20, organisée virtuellement par le Japon, du 14 au 15 décembre 2021, une coalition mondiale de partenaires de développement avait convenu d’un ensemble de financements historiques de 93 milliards de dollars pour aider les pays à faible revenu à répondre à la crise du COVID-19 et à construire un avenir plus vert, plus résilient et inclusif'', ont fait savoir les chefs d'Etats dans leur déclaration présentée par le ministre des Finances avant d'ajouter : ''Cet appel à l’action exprime notre engagement en faveur d’une relance forte et d’une transformation durable et inclusive de nos économies, en partenariat avec l’IDA.’’
L'argentier de l'Etat a fait savoir que les dirigeants se sont engagés aussi à accélérer la transformation économique de l’Afrique pour atténuer les chocs futurs. Ainsi que, d'après lui, de prendre l’engagement de réussir le défi de la reprise post-Covid-19 et de modifier leur trajectoire de développement. ''Nous réaffirmons que ces actions sont des prérequis indispensables au développement de nos économies’’, renchérissent le président Macky Sall et Cie non sans annoncer aussi des actions volontaristes, notamment dans les domaines de la bonne gouvernance, de la sécurité et de la paix.
En outre, ils s'engagent avec les ressources de l'IDA 20 à investir dans les domaines prioritaires de développement pour surmonter les défis structurels. Ils ont promis aussi d'améliorer la productivité agricole par l'innovation dans les chaînes de valeur alimentaire et de développer une agriculture adaptée au changement climatique afin de réduire la dépendance de l'Afrique à l'égard des importations de produits alimentaires.
Dans la foulée, ils réaffirment leur volonté de mettre en œuvre la Zlecaf et de mettre un accent fort sur le commerce intra-africain. ''En éliminant les goulots d'étranglement et en favorisant les investissements transfrontaliers dans les infrastructures de transport et d'énergie'', rassurent les chefs d'Etat africains dans leur déclaration.
Rappelons que l’Association internationale de développement(IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Créée en 1960, l’IDA vise à réduire la pauvreté en accordant des prêts (appelés «crédits») et des dons destinés à des programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire les inégalités et à améliorer les conditions de vie. L’action de l’IDA complète celle de la branche de prêt initiale de la Banque mondiale, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD).
L’IDA soutient une gamme d’activités de développement qui ouvrent la voie à l’égalité, à la croissance économique, à la création d’emplois, à des revenus plus élevés et à de meilleures conditions de vie. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 74 pays les plus pauvres de la planète et représente la plus importante source de contributions des donateurs destinées aux services sociaux de base dans ces pays.
L’IDA prête des fonds à des conditions concessionnelles. Cela signifie que les crédits de l’IDA portent un intérêt très faible ou nul et que les remboursements sont étalés sur 30 à 40 ans. Plus de la moitié des pays IDA reçoivent la totalité ou la moitié de leurs ressources IDA sous forme de dons, qui n’entraînent aucun remboursement. Ces subventions ciblent les pays à faible revenu les plus exposés au surendettement.