LE PRAPS 2 MISE SUR LA VACCINATION
« Il est attendu 183 unités de vaccination et plus de 13 millions de pasteurs seront ainsi impactés positivement »

Le projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (Praps) dans sa seconde phase a été lancé hier, lundi 28 mars à Dakar. Un projet qui entre dans le cadre de l’appui au pastoralisme au Sahel. Avec une enveloppe de 375 Millions de dollars US financée par la Banque mondiale, dans sa composante une, la vaccination occupe une large part pour la réussite dudit projet.
A cet effet, la mise en place de plusieurs points de vaccination pour la prise en charge des petits ruminants sera renforcée ainsi que la recherche sur des pathologies qui empêchent le développement correct des animaux. « Il est attendu 183 unités de vaccination et plus de 13 millions de pasteurs seront ainsi impactés positivement » a avancé Sékou Sangharé, commissaire chargé de l’Agriculture, de l’environnement et des ressources en eau de la Cedeao.
Face au manque de spécialistes dans les pays du Sahel, le Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (Cilss) a décidé d’investir sur deux masters afin d’appuyer les vétérinaires. Des informations qui ont réjoui les éleveurs. Pour Boubacar Ndaw, président de l’unité pastorale de Bouchra Ndawène, avant l’arrivée de ce projet, il lui fallait parcourir des kilomètres pour trouver un point de vaccination pour son cheptel. «Nous sommes aujourd’hui plus rassurés face à la prise en charge du troupeau. Nous avons des points de vaccination rapprochés. Il s’y ajoute qu’il y a des équipes mobiles pour la consultation avec un personnel qualifié conduit par un vétérinaire», a-t-il avancé.
Et de poursuivre : « ce qui n’était pas le cas avant le projet Praps où on a connu plusieurs difficultés qui nous conduit à la perte de beaucoup de nos troupeaux». Au niveau du ministre de l’Elevage, la santé animale peut sauver des vies et rendre la vie meilleure pour les gens qui s’y investissent. « A travers le projet Praps, nous avons réussi à soulager la souffrance des éleveurs à travers la disponibilité de l’eau, de l’aliment mais aussi de la santé animale. Nous allons renforcer la prise en charge et plus de 13 millions de bénéficiaires sont attendus dans cette seconde phase » a déclaré Aly Saleh Diop, ministre de l’Elevage et des productions animales du Sénégal.
Selon le Cilss, en raison de la persistance de certains défis et des évolutions récentes, les pays concernés dont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad avec l’appui de la Banque mondiale ont convenu de poursuivre les efforts engagés par le projet en développant une deuxième phase du Praps, permettant de consolider certains acquis, de renforcer la durabilité des investissements, de mettre à l’échelle certaines activités transformatrices et d’accroitre les actions visant à renforcer l’autonomie des femmes et des jeunes populations pastorales.