LE SECTEUR EXTRACTIF A GENERE 161 MILLIARDS FCFA
L’Initiative pour la transparence dans les Industries Extractives (Itie) a publié son septième rapport pour l’année 2019.

L’Initiative pour la transparence dans les Industries Extractives (Itie) a publié son septième rapport pour l’année 2019. Une occasion pour le ministre secrétaire général de la Présidence, Oumar Samba Ba, de saluer les efforts consentis dans le secteur extractif qui a généré 161,03 milliards FCFA.
Sur la base des données déclarées par les entités publiques, après travaux de conciliation, le total des revenus générés par le secteur extractif pour l’année 2019 s’élève à 161,03 milliards FCFA, dont 22,58 milliards FCFA pour les hydrocarbures, soit 14,03% et 132,17 milliards pour le secteur minier dont 82,15%. Ce qui a généré une augmentation de 39 milliards FCFA par rapport à 2018, de l’avis du ministre secrétaire général de la Présidence.
Un chiffre extrêmement important, selon Oumar Samba Ba qui renseigne que 891 milliards FCFA sont payés aux fournisseurs, et que 216 milliards reviennent directement aux entreprises et aux sociétés nationales. Cette hausse notée dans le secteur des hydrocarbures s’explique par deux sources : le paiement de la deuxième tranche de financement de l’Institut National du Pétrole et du Gaz par les compagnies pétrolières, les paiements de certains redressements fiscaux pour certaines compagnies particulières.
En ce qui concerne les revenus miniers, l’augmentation s’explique naturellement par une hausse des productions d’or, des minéraux lourds et des cours mondiaux. Ce qui permet à ces produits et aux sociétés d’accroître les paiements à l’Etat.
A en croire Oumar Samba Ba, la publication depuis 2013 des rapports de l’Itie est devenue un moment important de l’évaluation de notre système de gouvernance transparente des ressources pétrolières et gazières. Elle découle d’un engagement national collectif mais surtout d’une vision et d’une volonté politique. Par ailleurs, le secrétaire général de la Présidence a instruit la directrice de l’Itie, Awa Marie Coll Seck, de mettre en œuvre les recommandations formulées par le rapport, qui portent sur la revue des procédures de titres miniers, donc la mise à jour du cadastre minier, la mise en place effective du registre des bénéficiaires, en plus de la publication des états financiers des entreprises d’Etat suive de la mise en œuvre du plan de publication des contrats.
«LE SECTEUR EXTRACTIF CONTRIBUE A 5,3% DE CE SECTEUR»
Abondant dans le même sens, Awa Marie Coll Seck affirme que l’industrie extractive emploie près de 8.000 personnes. Avec un paiement de près de 891 milliards payés aux fournisseurs. «Ces 261 milliards vont directement aux fournisseurs nationaux», a indiqué la directrice de l’Itie. D’où toute l’importance, à ses yeux, du renforcement de capacité dans un secteur qui est pointu où les Sénégalais ont la possibilité d’avoir des moyens à leur disposition.
L’Itie, poursuit Pr Awa Marie Coll Seck, est un comité qui prend en compte toutes les préoccupations relatives à la transparence dans les industries extractives. «Et c’est pour cela que nous avons une participation tripartite avec la société civile, l’administration et le secteur privé. Chaque année, nous produisons un rapport qui prend en compte tous les éléments de revenus dans un périmètre que nous avons bien identifié.
Toutes les entreprises minières et pétrolières versent plus de 200 millions à l’Etat. Et cela couvre certaines petites entreprises dont l’État fait la déclaration», renseigne-t-elle tout en précisant: «Nous touchons environ plus de 99% de tous les acteurs et de toutes les entreprises qui travaillent dans le secteur extractif. Nous avons un revenu de 161 milliards de francs Cfa, soit 5,3% de contribution de ce secteur».