LE SECTEUR PRODUCTIF CONTRÔLÉ POSITIF
Ce constat a été fait par le Ministre du pétrole et des énergies Mouhamadou Makhtar Cissé.

La pandémie de la Covid-19 a fortement affecté le secteur énergétique. Entre autres impacts, la crise a entrainé une diminution globale de la consommation d’électricité pour le secteur productif d’une manière générale. C’est ce qu’a fait remarquer le Ministre du pétrole et des énergies Mouhammadou Makhtar Cissé qui participait hier, mardi 30 avril à une conférence ministérielle sur les impacts du Covid-19 sur les secteurs énergétiques africains.
«Certes, il est difficile pour le moment de déterminer avec exactitude tous les impacts qu’aura l’épidémie de coronavirus sur le secteur électrique. En revanche, certains effets se font déjà sentir notamment la diminution globale de la consommation d’électricité pour le secteur productif de manière générale même si celle du secteur résidentiel a légèrement augmenté avec notamment le recours au télétravail et à l’internet, du fait du temps de séjour plus long dans les foyers».
Ce constat a été fait par le Ministre du pétrole et des énergies Mouhamadou Makhtar Cissé. Il intervenait hier, mardi 30 juin à une conférence ministérielle portant sur le thème : «Impacts de la Covid-19 sur les secteurs énergétiques africains : Défis et opportunités». «Dans le domaine de l’électricité, nos pays sont confrontés déjà à un problème de disponibilité, notamment en milieu rural, malgré les énormes potentialités de ressources énergétiques dont dispose l’Afrique (solaire, hydroélectricité, biomasse, éolien, gaz naturel).
La crise économique mondiale liée à la COVID-19 risque d’aggraver cette situation et compromettre l’atteinte de l’objectif de développement durable N°7 (ODD 7) fixé par la Communauté internationale à l’horizon 2030, à savoir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables, modernes et à un coût abordable», a relevé le Ministre. Selon lui, la menace pèse, surtout avec la crainte des reports d’investissements ou des retards potentiels dans la réalisation à bonne date de certains projets majeurs d’infrastructures électriques de production et de transport au niveau national ou régional. «Ces risques d’exécution peuvent ainsi découler des arrêts observés à cause des mesures de confinement et, d’autre part, des difficultés financières de certains investisseurs», précise-t-il.
Pour juguler au maximum ces impacts, M. Cissé a souligné la nécessité d’investir davantage dans la production, les réseaux de transport et de distribution, mais également dans les énergies renouvelables, pour amener l’électricité dans nos hameaux les plus reculés, les centres et les postes de santé. «La pandémie de la COVID-19, nous a renseigné sur l’urgence à fournir de l’électricité aux centres de prise en charge des personnes infectées qui se trouvent dans des zones isolées et hors de portée du réseau électrique national, grâce à l’énergie solaire», indique-t-il. Concernant les défis à relever dans ce secteur, soutient-il, le premier est d’assurer l’accès universel à l’électricité des populations notamment en milieu rural, ensuite nous devons continuer à sécuriser l’approvisionnement en électricité de nos pays en assurant un service énergétique de qualité aux usagers, garantir l’équilibre financier du secteur à court terme et accompagner la reprise à moyen et long terme des investissements déjà ciblés tout en maintenant le pouvoir d’achat des ménages pour qu’ils puissent payer les services de l’électricité.
Par ailleurs, le Ministre du pétrole et des énergies a fait remarquer que le secteur des hydrocarbures n’est pas en marge de cette turbulence. Selon lui, il est même l’un des plus touchés. «La pandémie liée au coronavirus a contraint les Etats à prendre des mesures de confinement qui ont eu, entres autres comme conséquences, un ralentissement, voire un arrêt des travaux dans les pays où la plupart des équipements de production nécessaires aux projets pétroliers et gaziers sont construits. Elle a également eu un impact significatif sur les marchés pétroliers, exacerbé par la guerre des prix, qui a fait que le prix du baril a subi des évolutions jamais observées dans l’histoire du secteur pétrolier, atteignant même un cours négatif le 20 avril 2020 », laisse-t-il entendre.
ECTEUR DU PETROLE ET DU GAZ : Le gouvernement travaille à réduire les impacts de la Covid-19 sur les projets
Le gouvernement du Sénégal et ses partenaires travaillent à réduire les impacts de la Covid-19 sur les chantiers pétroliers et gaziers. La révélation est du ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé. Il s’exprimait hier, mardi 30 juin en marge de la table-ronde ministérielle sur l’impact de la Covid19 sur les secteurs énergétiques en Afrique. «Nous sommes parmi les pays qui ont fait d’importantes découvertes de pétrole et de gaz et nous avons des chantiers importants. Ces chantiers sont négativement impactés, même si nous travaillons à réduire l’impact. Forcément sur les délais et les coûts, il y a à faire», indique-t-il. Ainsi, invite-t-il, les pays africains qui ont les mêmes problèmes à travailler avec l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pour tirer le meilleur profit de cette situation. «Dans toute crise, il y a des opportunités qui se dessinent. Nous avons moins peur de l’avenir que de l’impréparation de la jeunesse sénégalaise, qui doit se préparer pour faire face aux défis», a soutenu le ministre du Pétrole et des Energies.