LES DELEGUES RECLAMENT LA TETE DU DIRECTEUR ABOU MBAYE
En colère contre leur Directeur Abou Mbaye, des délégués du marché central au poisson de Pikine ont boycotté le lancement de l’opération de reboisement du Ministère de l’Environnement et du Développement durable.

Le marché central au poisson de Pikine est encore en eaux troubles. Des délégués du personnel et de certaines organisations de mareyeurs qui ont boycotté hier une opération de reboisement sont montés au créneau pour dénoncer la gestion du directeur et pour exiger son départ. Joint par «L’As» Abou Mbaye parle de chantage.
En colère contre leur Directeur Abou Mbaye, des délégués du marché central au poisson de Pikine ont boycotté le lancement de l’opération de reboisement du Ministère de l’Environnement et du Développement durable. Sur les raisons de leur boycott, les délégués soutiennent que les urgences du marché sont ailleurs, plutôt sur «des tintamarres» qui ne reflètent pas la réalité.
Pour l’un des délégués du nom de Mame Goor Fall, le marché central est malade de son Directeur Abou Mbaye qui est un Directeur des réseaux sociaux. «Aujourd’hui, les chambres froides sont en panne. Quand il pleut, personne ne peut accéder au marché. Les employés du marché peinent à joindre les deux bouts. Il y a du flou sur l’argent que l’Apix a donné au Directeur pour les besoins du Train express régional», dit-il. «Je vais commencer par les conteneurs où le Directeur Abou Mbaye nous avait dit que l’Apix allait dégainer 37 millions pour les recaser. Et lorsqu’il a accusé du retard et qu’on est sorti dans les médias, le Directeur de l’Apix est venu ici dans ce marché pour nous dire que c’est 75 millions au lieu de 37 millions. Et tout le monde était surpris. Ensuite, il y a le problème du mur de clôture du marché avec la traversée du Ter qui cause de l’insécurité car n’importe qui entre ici», ajoute-t-il.
Et un autre délégué, Modou Sow, de renchérir : «Nous avons aussi des interrogations sur les retards accusés dans la livraison des chantiers de la mosquée et des restaurants du marché dont le coût est estimé à 114 millions. De plus, il y a l’insécurité sur les espaces où sont installés les conteneurs avec les branchements électriques non sécurisés». Quant au délégué Mohamed Sylla, il réclame l’audit du marché et le départ du Directeur Abou Mbaye pour avoir, selon lui, montré ses limites. «Nous avons parlé au ministre des difficultés qui affectent le marché et dont la responsabilité incombe à Abou Mbaye qui doit partir. Car le marché est malade et doit être audité», a fait savoir Mohamed Sylla. «Le Directeur souffre d’une énorme carence. Il ne peut même pas gérer une garderie d’enfants. Sur ce, nous réitérons son éviction par le ministre de tutelle. Car pour preuve, le Directeur a sorti une circulaire dans laquelle il nous informe d’un congé non payé de 10 jours. L’usine de glace est en agonie, la maintenance n’est plus de mise», enfonce Seynabou Ndao.
ABOU MBAYE, DIRECTEUR DU MARCHE AU POISSON «LES DELEGUES FONT DU CHANTAGE»
Joint au téléphone, le directeur Abou Mbaye charge ses détracteurs. «C’est un mauvais procès. Seynabou Ndao qui parle veut être secrétaire alors qu’elle n’a pas le niveau du Cfee. Les délégués font du chantage. Ils veulent que je leur donne chaque mois 75 mille francs, j’ai refusé. Je ne suis pas là pour des intérêts personnels. S’ils me déclarent la guerre, ce n’est pas une nouveauté. Si je faisais une gestion malsaine, on allait me faire partir depuis fort longtemps. Le marché n’a pas d’argent, tu ne dors pas. Tu n’as pas une vie de famille. Le marché n’a pas de budget et fonctionne sur la base de recettes. Le marché n’a pas de statut. C’est pourquoi je ne peux faire de bulletin de salaires, ni de versements de l’Ipres. J’appelle donc les gens à savoir raison garder. Sur l’argent de l’Apix, j’ai fait les comptes avec les documents précis sur les dépenses. Donc, ces gens se versent dans des attaques inutiles.»