LES PRODUCTEURS EXIGENT LEURS QUOTAS DE SEMENCES
Dans une campagne libre de sensibilisation ouverte aux producteurs de la région toute entière, les professionnels agricoles de la région de Kaffrine réclament leurs quotas de semences et intrants.

Dans une campagne libre de sensibilisation ouverte aux producteurs de la région toute entière, les professionnels agricoles de la région de Kaffrine réclament leurs quotas de semences et intrants.
Cette interpellation qui est pour autant portée par d’autres acteurs totalement écartés du secteur agricole, surgit comme une solution tangible à la réussite de la prochaine campagne agricole. Car selon la communauté de producteurs, elle permettra non seulement de disposer des semences à temps réel, et pouvoir les traiter avant les opérations de mise à terre, mais offrira plutôt aux producteurs la latitude de pouvoir apprécier la qualité de ces semences et les changer au cas où elles présenteraient des symptômes de contre-performances. Par la même occasion, les producteurs de la région de Kaffrine invitent leurs créanciers à leur faire parvenir dans les plus brefs délais les intrants devant accompagner le processus de fertilisation et amélioration des premiers semis. Une demande qu’ils ont aussi formulé afin de prétendre éventuellement à des périmètres de bonne fertilité et une amélioration nette du rendement à l’hectare.
Pour les producteurs réunis autour de la coopérative des producteurs du Sénégal (Coprosen), la crainte est que beaucoup pensent que les décideurs sont aujourd’hui plus occupés par les élections législatives. Car, jusqu’à la date du 5 mai dernier, aucun acte allant dans le sens de libérer les matières premières agricoles n’est poursuivi dans la région de Kaffrine et l’inquiétude plane sur toute la communauté paysanne. Mais le pire est que ces producteurs déclarent n’avoir aucune information relative à la disponibilité de ces produits surtout pour ce qui est relatif aux intrants. Notamment, les coûts et les quotas attribués à chaque région. Et ceci, malgré le fait que les prix sont passés de 19.000 à 15.000 F CFA pour ce qui ressort des intrants.
Pour le secrétaire général des paysans du Bassin arachidier Cheikh Tidiane Cissé «c’est plutôt, la hausse exponentielle de l’urée qui hante le sommeil des producteurs». “De 18.500 F avec une subvention de 50 , l’urée connaît aujourd’hui une hausse qui ne peut plus être supportée par les paysans. Et nous constatons que si l’urée n’est pas subventionnée, elle va alors nous revenir à 37.500 F. A ce niveau, je conseille que pour toute spéculation nécessitant l’utilisation de l’urée, aux paysans de savoir raison garder. Autrement dit, diminuer toutes ces genres de spéculations et faire profiter les autres”, a ainsi indiqué Cheikh Tidiane Cissé. Le secrétaire général des paysans du Sénégal hormis cet appel a aussi invité les décideurs à apporter plus de vigilance à la qualité et quantité des futures semences qui seront distribuées cette année. Ceci dans une perspective de booster les tendances et dépasser les contre-performances enregistrées la dernière saison où la production en arachide était si faible qu’elle a battu le record des contre-performances de ces cinq (5) dernières années.