«L’IMPACT ÉCONOMIQUE EST TELLEMENT MASSIF, GÉNÉRAL ET GÉNÉRALISÉ…»
Par définition, l’économie est flexible. Le fait d’arrêter pas moins de 5 rassemblements religieux, cette semaine, va négativement impacter sur les dépenses de consommation comme les boissons et surtout les poulets.

«Par définition, l’économie est flexible. Le fait d’arrêter pas moins de 5 rassemblements religieux, cette semaine, va négativement impacter sur les dépenses de consommation comme les boissons et surtout les poulets. Parce que les gens avaient commandé beaucoup de poulets en prélude à ces événements comme le Kazu Radiab, l’appel des Layènes entre autres.
Par conséquent, aussi bien sur les biens de consommation que les secteurs comme le transport, l’artisanat, ils vont enregistrer des pertes colossales. Cela risque de toucher beaucoup de secteurs. Si on annule des événements comme le concert de Wally Seck qui génère des millions de francs, ça sera une énorme perte. Il faudra que chaque acteur économique essaye d’adapter ses activités à la situation qui prévaut actuellement.
Malheureusement, pour certains, les engagements sont allés trop loin et d’autres s’activent sur des produits périssables. D’autres également ont pris des financements à la banque qu’ils doivent rembourser, quelle que soit la situation. Donc l’impact est tellement massif, général et généralisé dans tous les domaines qu’il faudra faire avec.
Certaines populations sont en train de se ravitailler en denrées alimentaires pour avoir un stock suffisant au cas où la situation du Sénégal va s’empirer. Ce qui peut entrainer une pénurie et une inflation sur les prix. Peut-être aussi, elles ont raison parce que si on tend vers la fermeture des frontières des autres pays et que nous sommes un pays importateur de tout, il y aura forcément des manques. Les commerçants n’ont aucun patriotisme. Ils sont au courant du nombre de tonnes de pommes de terre et d’oignons que dispose ce pays.
S’ils savent que ce n’est plus possible d’en importer, ils ont l’information et peuvent jouer avec. Parait-il, il y a déjà une rupture sur les portables. Nous sommes non seulement en difficulté mais il faudrait prier pour qu’on ne soit pas dans une situation de manque total où la farine de blé va se faire rare au point de ne plus avoir le pain. Ce sont des situations qui vont nous imposer une autre tenue. Tout le monde devra s’adapter aussi bien les consommateurs que les opérateurs économiques ».