MAMADOU MOUSTAPHA BA PLAIDE POUR PLUS D'ACCES AUX RESSOURCES CONFESSIONNELLES
La Banque mondiale et les Institution multilatérales devraient permettre aux pays d’Afrique d’avoir plus accès aux ressources confessionnelles.

La Banque mondiale a lancé, le week-end dernier, son rapport intitulé : «État de l’Afrique : des opportunités dans une période de turbulences ». Prenant part à cette rencontre, le ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba a plaidé pour plus d'accès aux ressources confessionnelles de la Banque mondiale et des institutions multilatérales, en vue de renforcer les moyens de subsistance et assurer la croissance économique et la sécurité alimentaire.
La Banque mondiale et les Institution multilatérales devraient permettre aux pays d’Afrique d’avoir plus accès aux ressources confessionnelles. C’est le plaidoyer fait par le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, lors du lancement du Rapport de la Banque Mondiale sur l’Etat de l’Afrique. Entre autres les différents fonds qui existent, il cite le fonds de résilience, le fonds de lutte contre l'insécurité alimentaire, ainsi que la réallocation des droits de tirages spéciaux (Dts) ciblés à 100 milliards de dollars qui, se désole-t-il, s’élève jusqu'ici à 45 milliards de dollars.
Revenant par ailleurs sur les défis post-covid-19 au Sénégal, Mamadou Moustapha Ba indique qu’ils sont de l’ordre de 6. «C'est d’abord la fluctuation des prix des matières premières et de l’énergie. Il y a une forte inflation galopante qui est quand même au Sénégal de l’ordre de 11% ; ne serait-ce que pour les produits alimentaires, l’inflation tourne autour de 18.1%», souligne le ministre des Finances. A cela, s’ajoute une forte dépréciation du franc CFA par rapport au dollar avec tout son impact sur la balance des paiements et sur la détérioration des termes de l’échange.
20% DU BUDGET CONSACRÉS AUX DÉPENSES SOCIALES
A côte de ces défis, indique le ministre, il y a le durcissement des conditions de financement sur les marchés financiers internationaux. «Cela pose un problème de couverture des besoins de financement de notre pays et de nos Etats», affirme Mamadou Moustapha Ba qui relève surtout une pression sur le budget de l’Etat en termes de dépenses sociales. «C’est environ près de 20% du budget qui y sont consacrés», renseigne l’ancien directeur du Budget.
Face à ces défis, indique-t-il, le Sénégal a pu identifier les vulnérabilités de son économie en mettant en œuvre des mesures. «Le Sénégal a pris quatre paquets de mesures. On a procédé à l'élargissement des programmes de filets sociaux pour un peu protéger les couches vulnérables à travers le programme national des bourses de sécurité familiale, et cette année, exceptionnellement, des transferts monétaires de l’ordre de 43 milliards avec l’appui de la Banque mondiale ont été opérés», indique le ministre des Finances.
Outre l'élargissement des programmes de filets sociaux, il cite le renforcement de la souveraineté pharmaceutique et sanitaire mis en place. «On a géré tant soit peu la Covid-19. Et au stade où nous en sommes en Afrique de l’ouest, le Sénégal est en train d’abriter l’unité de construction de vaccins contre la Covid-19 et les autres pandémies telles que la fièvre jaune», se vante Mamadou Moustapha Ba. Parmi les autres prises par l’Etat du Sénégal, on a l'accroissement des investissements dans le domaine de l'agriculture pour renforcer la sécurité et la souveraineté alimentaire.
A l’en croire, le budget du département de l'agriculture a accru entre 2020 et 2022 de plus de 20%. «Le dernier élément de mesure est la résorption progressive du cap infrastructurel parce qu'on a débuté l'exploitation du train express régional (TER) et l'extension du réseau autoroutier où on avait trouvé 32 km d'autoroute. Et on est passé à 189 km d’autoroute», affirme le ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba.