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QUAND LES SENEGALAIS TRINQUENT !

En 2022, l’inflation des prix à cause de la pandémie de la Covid-19 et la guerre en Ukraine avait beaucoup impacté les ménages. L’Etat du Sénégal avait dès lors pris des initiatives et donner des directives d’application immédiates pour soulager les ménag

Fatou NDIAYE, Mariama TOURE, Diénéba MANE  |   Publication 26/09/2023

En 2022, l’inflation des prix à cause de la pandémie de la Covid-19 et la guerre en Ukraine avait beaucoup impacté les ménages. L’Etat du Sénégal avait dès lors pris des initiatives et donner des directives d’application immédiates pour soulager les ménages. Toutefois, il est regrettable de constater que l’effet attendu n’a pas eu lieu, les ménages continuent de trinquer.

L’hivernage, période pendant laquelle le marché n’est pas très bien approvisionné, remet sur la table la difficile condition de vie des Sénégalais déjà accablés par la cherté de la vie. En effet, le pouvoir d’achat des ménages est éprouvé en dépit des mesures d’allègement annoncées en 2022. A l’issue du Conseil national sur la consommation tenu le 5 novembre 2022 au palais de la République, plusieurs décisions ont été retenues pour alléger les dures conditions de vie des Sénégalais. Parmi celles-ci, on relève les mesures ayant trait à l’accès à la location avec « une baisse de 20% sur les prix du loyer inférieur ou égal à 300 000 Fcfa, une diminution de 10% sur les prix du loyer compris entre 301 000 Fcfa et 500 000 Fcfa.

Enfin, une baisse de 10 % devrait être appliquée sur les coûts du loyer supérieurs à 500 000 F Cfa ». Le constat est qu’après cette mesure, des bailleurs ont réussi à se soustraire à cette volonté de l’Etat. Dans le lot des décisions de l’Etat non appliquées, il y’a aussi le coût des denrées de premières consommations. Le kilo d’oignon local devrait coûter 400 francs d’après ce qui a été retenu, l’oignon importé devrait être vendu à 500 francs le kilo. Le produit a connu une flambée considérable atteignant même un prix jamais égalé dans le marché.

La viande de mouton et de bœuf dont le prix du kg est fixé entre 4300 francs CFA et 3600 francs CFA, se vend au-delà des prix indiqués. Le sucre lui aussi a connu une hausse. En plus des produits alimentaires, l’électricité et l’eau constituent des charges insupportables pour les petites bourses. Et pourtant après ce Conseil sur la consommation, le président de la République, Macky Sall, en Conseil des ministres du mercredi 9 novembre 2022, avait invité « le Premier ministre et le ministre du Commerce, de la Consommation et des PME, à prendre tous les actes réglementaires d’application effective des prix fixés, dans l’esprit des consensus et décisions des concertations ».

Rappelons que le chef de l’Etat avait aussi exhorté « le gouvernement à poursuivre, sans relâche, le dialogue constructif avec les consommateurs et les acteurs de l’économie nationale, afin d’assurer une régulation soutenue des activités dans l’ensemble des secteurs, notamment la Santé, dont la nomenclature des services et le dispositif réglementaire d’encadrement des tarifs doivent être actualisés, par les ministres en charge de la Santé et du Commerce, avant fin novembre 2022 ».

Face à ses ministres, Macky Sall avait rappelé, « la nécessité de doter l’Administration du Commerce de moyens adéquats pour mieux assurer ses missions de contrôle des prix et de veille sur la concurrence saine dans les secteurs de l’économie ». Ces efforts entrepris en 2022 ne sont pas les seules initiatives de l’Etat pour soulager les ménages : plusieurs autres actes similaires ont eu lieu sans qu’une baisse considérable ne soit notée. Après quelques semaines d’effectivité, les prix reprennent leur ascendance sans un contrôle nécessaire.

HAUSSE CONTINUE DES PRIX DES DENREES DE PREMIERE NECESSITE : Les clients obligés de casquer, en rouspétant

Quoique l’Etat ait pris des mesures pour réguler les prix des denrées de première nécessité, le problème des coûts élevés de certains produits comme le sucre, le lait, le riz est toujours d’actualité. Une petite enquête sur le terrain nous a permis de constater que beaucoup de revendeurs ne respectent pas les prix fixés par le ministère du Commerce et pourtant l’affichage des prix, encore présent dans certaines boutiques et kiosques avec même un numéro vert pour alerter, n’y change rien. Au dam de clients obligés de casquer, en rouspétant.

À la rue 3 de la Medina, deux boutiques respectivement tenues par des ressortissants guinéens vendent les mêmes produits ( riz, sucre, lait,…) à des prix différents ( 50,100,150 Francs Cfa de différence). K. D, propriétaire de la première boutique, après nous avoir donné ses prix, nous explique : « je vends le kilo de sucre à 650 ou 700 F Cfa en fonction du prix d’achat. Je sais bien que le prix homologué sur l’affiche derrière est 575 francs mais je ne vais pas revendre à ce prix-là et accuser des pertes, l’intérêt de tenir une boutique est de faire des bénéfices. Je ne force personne à acheter et disons nous la vérité, si les clients achètent sans hésiter, c’est que cela ne les dérange pas. En plus, ce n’est pas le ministère qui m’approvisionne et ce n’est pas lui qui va m’aider en cas de perte non plus » dit-il. « Pour le riz ( 500 F Cfa le parfumé,350 F Cfa le non parfumé et le gaz 2900 francs le 6 kilo, je ne vends pas le plus grand), je respecte les prix fixés parce que le prix auquel je les obtiens me le permet. Pour le lait par contre, c’est 3000 Francs Cfa », rajoute-t-il. A l’opposé de son voisin de par la position géographique à l’autre bout de la rue et de par le prix, C Bah lui respecte à la lettre les prix affichés car, selon lui, « une Sénégalaise résidant en France qui était ici en vacances m’avait une fois dénoncé à cause du prix du sucre que j’avais augmenté de 50 Francs Cfa seulement. C’était la première fois que je voyais quelqu’un appeler sur le numéro vert, en plus devant d’autres clients qu’elle a essayé d’influencer. Deux hommes s’étaient présentés à la boutique me menaçant de fermer ma boutique si jamais quelqu’un d’autre se plaignait du non-respect des prix. Les Sénégalais d’habitude ne dénoncent pas, ils vont juste se plaindre et rouspéter mais, au final, ils acceptent car tous les boutiquiers vont avoir le même prix ou presque. Depuis cet incident, je vends tous les produits là aux prix indiqués », renseigne t-il.

Un petit tour aux marchés Tilène et Gueule Tapée pour une comparaison a permis de remarquer que la situation est la même que dans les boutiques des quartiers. Dans les marchés aussi, les prix diffèrent en fonction des kiosques et des propriétaires. Ils ont tous comme excuse la différence du prix d’obtention de la marchandise pour fixer leurs propres prix.

LE FAMEUX NUMERO VERT NE SERT A RIEN !

« Ils savent très bien qu’un numéro vert n’est pas la bonne solution! Moi, une sénégalaise lambda, je me dis que si j’appelle sur le numéro, personne ne répondra. Peut-être même que le numéro ne va pas passer, ou que si quelqu’un me répond, il va me dire qu’ils vont prendre ma requête en charge et que ce sera sans suite. S’ils veulent vraiment régler ce problème, ils savent ce qu’ils doivent faire. En attendant, nous on est obligé d’acheter au prix des boutiquiers. On ne va pas appeler sur ce numéro au risque de perdre notre temps », martèle S. B, ménagère trouvée en train d’acheter un kilo de sucre à 700 Francs Cfa dans une boutique. Madame Diène, la cinquantaine, nous informe qu’elle ne croit pas à ce numéro vert « je crois que ce numéro a été mis sur l’affiche juste pour leurrer les gens, sinon il ne sert à rien. Vous y croyez vous ? Tu appelles sur ce numéro et hop, des gens viennent pour régler le problème ! C’est comme appeler le 18 ou 17, ça va sonner cadeau et personne ne va te répondre ou même si on te répond, c’est pour te faire patienter. Ici, c’est le Sénégal, rien n’est pris au sérieux tant que ce n’est pas des bêtises! », relève-t-elle avec un air moqueur sur le visage. Au Sénégal, aussi dures que soient les conditions de vie et la cherté des denrées alimentaires, les gens ont décidé de subir tout en priant pour un lendemain meilleur.

LE BUDGET DES MENAGES SOUS INFLATION, L’ASSIETTE SE DESEMPLIT

Depuis plusieurs mois maintenant, on note une hausse vertigineuse des prix des denrées dans le marché sénégalais. Une augmentation qui impacte directement le budget des ménages. A Dakar, les ménagères sont de plus en plus inquiètes de l'assiette qui ne remplit plus les conditions d'avant.

L a hausse des denrées de première nécessité est un poids qui pèse lourd sur l’assiette de la famille. Un cri de cœur des ménagères qui n’arrivent plus à trouver satisfaction dans le marché. Ne pouvant pas s’en sortir pour satisfaire les besoins alimentaires de ses enfants, cette mère de famille trouvée au bord du marché de Grand Dakar sous couvert de l’anonymat nous témoigne « C’est dans un silence assourdissant que nous, les parents, vivons chaque jour. Nous sommes épuisés de cette situation qui va de mal en pis ». Se plaignant de la hausse des prix, elle accuse l’Etat de ne pas faire des efforts pour soulager les foyers. Et de relever : « Je ne ressens nulle part les mesures prises par l’Etat. C’est un grand fossé entre les prix qu’il dit fixés à la télé et la réalité que nous vivons chaque jour. Le prix du sac de riz de 50kg est à 18.000 F Cfa et celui parfumé 50kg est à 23.000 F Cfa. Les légumes, n’en parlons pas. Leurs prix varient de jour en jour». Triste, seul à côté de la banque Bicis, le père de famille Ousmane Tambadou assis sur sa moto, nous confie en ces termes : « Je suis fatigué, je conduis pour nourrir ma famille et ma femme se plaint trop de la dépense quotidienne. Cette semaine passée, j’ai déposé une fille au marché Tilène, vers 9 heures. Et j’ai décidé de faire le marché moimême. J’avais sur moi 8.000 F Cfa ; je suis rentré chez moi avec 750 F Cfa et là, j’ai compris». En vérité, les prix qui sont donnés par l’Etat du Sénégal sont bien loin de refléter la réalité quotidienne que vit la population, engluée dans une inflation galopante.

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