UNE COMPTABILITE MAL GEREE
La Cour des comptes a contrôlé la Direction de l’Administration générale et de l’Equipement (DAGE) du Ministère de l’Industrie et des Mines (MIM) au titre des gestions 2011 à 2015.

La Cour des comptes a contrôlé la Direction de l’Administration générale et de l’Equipement (DAGE) du Ministère de l’Industrie et des Mines (MIM) au titre des gestions 2011 à 2015. La DAGE a pour mission la gestion du personnel, des crédits et du matériel du Ministère. Cependant, des dysfonctionnements notables ont été constatés dans l’organisation administrative de la DAGE du MIM
D’abord, la juridiction des comptes a attiré l’attention sur le fait que l’organisation de la Direction de l’Administration générale et de l’Equipement ne repose sur aucun texte juridiquement. Et pour la juridiction, il est donc urgent d’adopter un texte qui organise juridiquement la DAGE du MIM. Autre fait contenu dans le rapport et qui a retenu notre attention, c’est le recrutement de chauffeurs sans rapport avec les besoins du service.
« La DAGE compte dix-huit agents, cinq agents non fonctionnaires et dix contractuels à durée indéterminée. Il dispose de 9 chauffeurs recrutés sur les ressources du Fonds de Développement Géologique et Minier (FDGM), soit 50% du personnel.
Concernant cet effectif, le directeur indique que ces chauffeurs étaient utilisés par d’autres agents et services du ministère. Les ressources du FDGM doivent davantage servir son objet au lieu d’être utilisées dans le recrutement de chauffeurs contractuels », a laissé entendre les services de la Cour des comptes. En ce qui concerne la gestion budgétaire, elle est marquée par un manque de traçabilité des opérations budgétaires et des anomalies dans la prise des actes de nomination des administrateurs de crédits.
Aussi, une absence de traçabilité des opérations budgétaires. Ainsi ; le rapport souligne que «les documents budgétaires pouvant renseigner sur les dotations de crédits au titre de la période sous revue n’ont pas été communiqués à la Cour, à l’exception de ceux relatifs aux années 2014 et 2015. Les documents concernant les exercices 2011 à 2013 restent introuvables, en violation de la réglementation en vigueur qui exige la conservation des archives administratives pour une période d’au moins dix ans », a regretté la juridiction des Comptes.
Et cette indisponibilité des documents est remarquée aussi bien au niveau de la DAGE qu’au sein des services régionaux des mines de Kédougou et de Matam». Une situation qui s’explique en grande partie, selon la cour, par les différents réaménagements du département des mines pour former d’autres ministères sans que la conservation des documents administratifs, comptables et financiers des gestions antérieures ne soit prise en compte.
En outre, la Cour des comptes a aussi relevé des observations concernant la tenue de la comptabilité des matières. Entre autres faits cités, l’absence de carnets de bord pour les véhicules administratifs. Ce qui fait que la dotation en carburant ne peut être justifiée puisque la dotation s’effectue en fonction des demandes formulées.
Egalement, il est établi que les dotations de carburant sont au-delà de la limite réglementaire et que certaines dotations dépassent la limite maximale de 350 litres par mois pour les véhicules de fonction. En définitive, plusieurs dysfonctionnements ont été relevés en ce qui concerne l’organisation et la passation des marchés publics. Il s’agit entre autres : de rapports trimestriels et annuels non commentés ; un cumul incompatible des fonctions de membres de commission et de personnes responsables des marchés ; un manque de rationalité dans la gestion de la commande publique contraire au Code des marchés ; des marchés passés en violation du Code des marchés public…