CHEIKH OUMAR HANN DECRETE, LE SAES SE RESERVE
Invité de l’émission «Objection» sur Sud Fm, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Cheikh Oumar Hann, a fait l’annonce de la reprise des cours en présentiel pour le 1er septembre prochain

Invité de l’émission «Objection» sur Sud Fm, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Cheikh Oumar Hann, a fait l’annonce de la reprise des cours en présentiel pour le 1er septembre prochain. Mais cette décision ne lie pas encore le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) qui dit attendre que les Assemblées des Universités délibèrent sur la question.
Après les élèves, ce sera au tour des étudiants de reprendre le chemin des amphis. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a fait l’annonce hier, en soutenant que les cours allaient reprendre le 1er septembre 2020. «Toute la communauté universitaire nationale va reprendre les cours en présentiel », a-t-il indiqué dans l’émission «Objection» sur Sud Fm. Il poursuit en renseignant que toutes les dispositions nécessaires seront prises pour, à défaut d’éliminer les risques de contamination, les réduire et se rapprocher autant que faire se peut du risque zéro. Il soutient également que des comités sanitaires s’attelleront au respect des mesures barrières en conformité avec le protocole sanitaire géré par des professionnels des Universités.
Et de préciser que la fin de l’année universitaire est fixée au 31 décembre 2020. Sur ce dernier point et face aux craintes de ne pas finir les enseignements à temps, Cheikh Oumar Hann rasure : «Dans le système LMD, il y a 24 semaines de cours. Au mois de mars, quand on arrêtait les cours, on avait terminé les enseignements du premier semestre dans presque toutes les universités, sauf à l’université de Ziguinchor et une partie de l’université du Sine-Saloum où l’année démarre de façon tardive. Au départ, quand on fermait, toutes les universités avaient pratiquement fini de capitaliser le premier semestre. Il restait 2 à 3 semaines dans certaines filières pour finaliser.»
Cela étant, Monsieur Hann estime qu’entre septembre et décembre, s’il n’y a pas de grands bouleversements, on aura suffisamment de temps pour terminer. Mais apparemment, le ministre y est allé trop vite ou plutôt, il semble brûler les étapes. Joint au téléphone, le Secrétaire général du SAES, Malick Fall, a indiqué que le ministre est dans son rôle politique. Maintenant, souligne-t-il, les Universités ont leur particularité consistant à définir leur propre calendrier universitaire via les Assemblées des Universités ou le Conseil d’administration. «Donc, les déclarations du ministre ne nous lient pas. Ce qui nous lie, c’est ce qui sera décidé par les instances, en l’occurrence les conseils d’administration et les assemblées universitaires», a déclaré Malick Fall.
Poursuivant, il affirme qu’à chaque fois qu’il y a des perturbations dans le système de l’Enseignement supérieur, les syndicalistes sont les premiers à proposer des solutions de sortie de crise pour pouvoir rattraper le temps perdu. Et dans le cas d’espèce, il estime que le Saes avait déjà dit dans un de ses communiqués qu’il fallait attendre le 1er septembre pour reprendre les enseignements.
Toutefois, il précise que c’était une déclaration syndicale et que seules les Assemblées délibérantes ont la prérogative de définir le calendrier universitaire. Et que ces dernières vont apprécier en fonction de la situation sanitaire du pays et dans les Universités pour décider d’une reprise ou non des cours en présentiel.
CHEIKH OUMAR HANN SUR LA PLAINTE CONTRE PAPE ALE NIANG ET AUTRES : «S’ils n’apportent pas de preuves, ils paieront»
«J’ai géré le Coud et l’Ofnac est venu faire une enquête. Sur la place publique, il y a eu un rapport qui a été publié. Et depuis cinq ans voire six ans, on m’en parle. On ne peut pas opposer à un Directeur général d’une structure un rapport d’activité. (…) La plainte, c’est par rapport à un livre qu’on a sorti: ‘’Scandale au cœur de la République : le cas du COUD’’. Ils m’ont attaqué. Pendant 5 ans, ils m’ont tympanisé, ils ont tympanisé ma famille. Il est arrivé le temps qu’ils viennent devant le peuple sénégalais, devant la justice sénégalaise pour apporter leurs preuves. Ce sera bientôt clair. S’ils ont des preuves, on verra. S’ils n’en ont pas, ils paieront. (…) Moi je n’ai pas vu de rapport de l’Ofnac. On ne m’a pas opposé de rapport de l’Ofnac. Un rapport de l’Ofnac, il est destiné au procureur de la République et au président de la République. Un rapport d’activité, on ne peut pas l’opposer à une personne. Le procureur de la République est sorti à deux reprises, interrogé par la presse sur cette question, il a dit qu’il n’y a rien dans ce rapport. Aujourd’hui, des gens m’ont attaqué dans mon honorabilité. Ils n’ont qu’à apporter les preuves et ils n’en auront pas.»