EN COLÈRE CONTRE LA FERMETURE DE LEURS RESTAURANTS PAR LA DIRECTION DU CROUS
Les étudiants de l’UGB barrent la RN2 et décrètent la cessation de toutes activités pédagogiques

Les Etudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis ont barré la Route Nationale N°2 dans la matinée d’hier, mercredi 3 février, pour protester contre la fermeture de leurs restaurants universitaires. Cette décision émane de la Direction du Centre Régional des Œuvres Universitaires de Saint-Louis (CROUS) qui a voulu mettre fin au mot d’ordre de journées sans tickets ou “JST” que les étudiants y ont décrété. Ces derniers décrètent la cessation de toutes activités pédagogiques au sein du campus et exigent aujourd’hui la réouverture de ces restaurants.
La situation a encore une fois dégénéré à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis où des affrontements ont opposé les Etudiants aux forces de l’ordre dans la matinée d’hier, mercredi 3 février. Cela fait suite à la fermeture des restaurants universitaires par la Direction du Centre Régional des Œuvres Universitaires de Saint-Louis (CROUS).
L’objectif était de mettre un terme au mot d’ordre de journées sans tickets ou “JST” décrété par les étudiants suite au constat fait sur le retard dans le paiement de leurs bourses. C’est ainsi que, pour protester contre cette fermeture de leurs restaurants universitaires, ces étudiants très en colère sont redescendus sur la Route Nationale N°2 qu’ils ont barré pendant plusieurs tours d’horloge. Ils ont également sorti un communiqué signé par le Président de Séance de la Coordination des étudiants de Saint-Louis, Mouhamadou Moustapha Diouf, pour décréter la cessation de toutes activités pédagogiques jusqu’à la réouverture des restaurants universitaires. “Aujourd’hui, nous avons jugé nécessaire de descendre sur la RN2 et de barrer la route parce que le Directeur du CROUS a osé priver les étudiants de vivre en fermant les restaurants universitaires. Il dit que les étudiants ont fait 29 jours de journées sans tickets. Je pense que cela est une honte pour une administration de dire que les étudiants sont restés 29 jours à faire des grèves sans pour autant que leurs revendications soient satisfaites. Nous, ce que nous voulons c’est que ces restaurants soient rouverts parce que nous ne pouvons pas rester dans cette université sans manger. Donc tant que les restaurants ne sont pas rouverts, nous ne quitterons pas cette Route Nationale N°2”, a martelé Mouhamadou Moustapha Diouf, Président de Séance de la CESL.
Un mot d’ordre décrété au lendemain de celui décrété par la Commission sociale des étudiants de Saint-Louis à savoir 48 heures de journées sans tickets non renouvelables et un mois de non-paiement renouvelable des chambres pour le compte du mois de janvier. Cette même Commission a, à ce propos, exigé l’achèvement des travaux des allées ; la fonctionnalité des chambres froides ; la réparation des deux ambulances du Centre Médical ainsi que le démarrage de la quinzaine de l’hygiène et de l’entretien. Une situation qui risque fort bien de replonger cette université de Sanar dans une crise à l’image de cette qui avait conduite à la mort en juin 2018 de l’étudiant Mouhamadou Fallou Sène.