Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
27 juin 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
Éducation
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP

IL FAUT QU’ON AILLE VERS LA DISPARITION DES ECOLES DE BROUSSE

Ibrahima Diagne, inspecteur d’Académie du département de Salémata, est formel

Mame Woury THIOUBOU   |   Publication 25/05/2024

Le département de Salémata, à plus de 800 km de Dakar, a longtemps souffert de son enclavement. Résultat, un déficit d’enseignants, lié à une carte scolaire clairsemée, a favorisé l’émergence et le développement de systèmes scolaires informels. Aujourd’hui, les écoles de brousse, qui comptent plus de 450 élèves, posent problème.

Pendant la cérémonie de lancement des 72h de Poésie et Slam, vous avez attiré l’attention sur l’absence d’une bibliothèque dans le département et un manque de bouillonnement intellectuel. C’est un plaidoyer que vous lancez ?

L’un des aspects négatifs dans ce département, c’est qu’il n’y a pas du tout de bouillonnement intellectuel. Il n’y a pas de cadre d’expression où ceux qui aiment la littérature, la culture, les arts peuvent s’exprimer. Il n’y a pas de cadre où les élèves et les enseignants peuvent s’instruire. Nous en parlons depuis un certain temps. C’est vrai que nous sommes dans un secteur où nous devons pouvoir faire quelque chose. Nous avons aussi eu à démarrer avec des concours de lecture expressive avec les enfants de l’élémentaire. Ça s’est fait de manière timide parce que seuls les élèves et les enseignants ont participé à ces concours. Nous aurions voulu que ça soit élargi aux populations. Nous ne sommes pas découragés pour autant.

Quelle est la carte scolaire du département ?

Nous sommes un petit département où il y a beaucoup de villages, et dans tous les villages, il n’y a pas d’école. Mais parfois, ce sont de petits villages ou des hameaux de culture, et il faut le préciser, nous sommes à 70 écoles, 6 cases des tout-petits et 9 écoles du moyen-secondaire. Un seul lycée dans tout le département. Nous sommes en train de nous battre pour renverser la tendance. Il y a quatre ans, quand nous sommes arrivés dans ce département, on était à 64 écoles. Nous avons pu créer 6 autres écoles. Mais il faut le dire, avec parfois les difficultés liées au déficit d’enseignants, il nous arrive parfois de geler des écoles. On a aussi parfois des villages où on constate un départ massif des populations et des enfants vers les Diouras. S’il n’y avait pas ces difficultés, on serait peut-être à plus de 70 écoles.

Et quand ils partent, aucun dispositif ne permet de suivre la scolarité des enfants ?

Ils partent avec les enfants et seuls quelques-uns restent. Dans une école, on peut après un départ massif, se retrouver avec une vingtaine d’élèves. A côté aussi, il y a beaucoup de villages qui n’ont pas d’écoles. Ce sont certes de petits villages, mais on devrait quand même pouvoir mettre des écoles si le personnel que nous recevons le permettait. Il y a toutefois une initiative locale que nous avons trouvée et qui date des indépendances : les écoles de brousse, qui aujourd’hui comptent plus de 450 élèves. C’est un système non forme.

Quel est le principe de ces écoles de brousse ?

Ce sont des promoteurs privés, des fils du terroir, en rapport avec la communauté éducative chrétienne, qui ont installé ces écoles depuis longtemps pour booster la scolarisation, et le système perdure. Mais de plus en plus, on est en train de voir la régression de ces écoles puisque le système formel est en train de se déployer partout. A chaque fois que nous nous déployons quelque part, on leur demande de fermer et de partir. Parce que c’est du non-formel, et ce n’est pas systématisé. Déjà, ils ne démarrent pas leur année scolaire en octobre, mais aussi le quantum horaire est plus faible. En plus, ils fonctionnent du CI au CE2, et c’est après que les enfants viennent rejoindre nos écoles. Mais le constat, c’est que le niveau de ces élèves est assez faible. Ça se comprend puisque ce ne sont pas des enseignants formés comme les nôtres, le quantum horaire aussi n’atteint pas les 900h qui sont le minimum requis. Voilà tout un ensemble de faits et de raisons qui font qu’il faut qu’on aille vers la disparition de ce type d’école.

Avez-vous des abris provisoires ?

Grace aux efforts de l’Etat, avec le projet de résorption des abris provisoires, on est en train de construire des écoles. Mais à chaque fois qu’on crée de nouvelles écoles, de nouvelles classes, naturellement, on fonctionne d’abord avec des abris provisoires. Mais il n’y en a pas beaucoup.

Vous le disiez, il y a un déficit de personnel. C’est parce que la zone n’est pas très attractive ?

A notre dernier Conseil départemental de développement (Cdd) préparant les examens, on en discutait. Qu’est-ce qui fait que les enseignants partent ? Je pense qu’il y a plusieurs raisons. Les enseignants viennent d’ailleurs, de Dakar, Saint-Louis, Thiès, etc. Ce sont de jeunes enseignants qui viennent seuls, sans leurs familles. Alors ils veulent tout le temps être en famille, donc quand ils épuisent les trois ans qu’ils ont l’obligation de faire ici, ils demandent à partir. L’autre aspect, c’est une zone très chaude et l’accessibilité du département n’est pas simple. Ce sont des ravins, des collines. Donc ce sont des raisons liées au relief, au climat, mais aussi à leurs ambitions.

Il y a aussi beaucoup de choses qui entravent la scolarité des jeunes filles dites-vous ?

Oui. Dans le département de Salémata, culturellement, les filles se marient tôt. On ne croit pas encore à l’éducation des filles. Il y a les mariages précoces, mais également les grossesses précoces notées dans certains villages et pour certaines ethnies. Ce sont deux aspects qui font que les filles peinent à rester dans les écoles. Mais beaucoup d’Ong nous aident à travailler sur cela et nous-mêmes avons des plans de riposte. Actuellement, j’ai envie de dire que la donne est légèrement en train de changer.

Quand on fait le décompte du nombre de candidats que nous avons, au Cfee, cette année, on a pour la première fois plus de filles que de garçons.

L’indice de parité est en faveur des filles, et on pense que c’est le fruit des combats que nous sommes en train de mener pour que les filles restent à l’école.

Articles les plus lus

capture_decran_2025-06-24_a_23.42.22.png
UN COMITÉ QUI OUBLIE CEUX QUI LISENT ET FONT LIRE
Le vendredi 20 juin 2025, à la Maison de la culture Douta Seck, s’est tenue une cérémonie solennelle. ...

adama-dieng.jpeg
L'IMPLOSION DU SOUDAN DOIT ÊTRE STOPPEE À EL-FASHER
Il y a quelques jours, la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP) et la Mission ...

mbane_.jpg
LE SUCRE DE LA CSS NE DOIT PAS GHETTOÏSER MBANE
C’est Le Quotidien, dans sa Une du jeudi 19 juin 2025, qui donne les détails de l’affaire : la Compagnie ...

mgueye_.jpg
DU QUATRIÈME SOUS-SOL AUX JETS PRIVÉS ET LIMOUSINES
Heureux comme notre Premier ministre, qui a l’occasion de voyager à travers l’Afrique et le monde, ...

andama.jpg
RENCONTRE AVEC UN PERSONNAGE A LA FOIS CELEBRE ET MYSTERIEUX
Son nom est intimement lié à Diofior, un village sérère connu pour être un bastion de la lutte traditionnelle ...

Vos articles préférés de la semaine

capture_decran_2022-01-09_a_21.42.15_0.png
LE SÉNÉGAL VA MAL
Entre morosité et rhétorique politicienne Le contexte actuel du Sénégal prouve, au-delà des promesses ...

capture_decran_2025-06-18_a_09.08.32.png
IL FAUT AIDER LE SOLDAT BASSIROU KÉBÉ, DG DE LA SNHM
Les Américains disent que toute politique est locale. Le citoyen juge l’Etat sur la base de ses actions ...

capture_decran_2025-06-15_a_13.56.37.png
LE FOOTBALL M’A DONNÉ DES FRÈRES ET DES SOEURS AUX QUATRE COINS DU MONDE
Du coiffeur de Salah au professeur d’anglais , de Luis Díaz, des tribunes de Munich aux rues de Paris, ...

capture_decran_2025-06-23_a_16.58.31.png
DIOMAYE BATTU À LA PRÉSIDENCE DE LA CEDEAO PAR MAADA BIO
Amadou Hott avait le meilleur profil pour présider la Bad, et il a échoué. Hier également, la candidature ...

57540596-42611988.jpg
GUY MARIUS SAGNA, LE COL BLEU DE L’HÉMICYCLE
Il détonne dans l’Assemblée nationale. Sa voix, son langage, sa trajectoire. Il est l’un des rares ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous