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«IL Y A DE GROSSES MENACES SUR L’ANNEE SCOLAIRE»

Déçu des 18 mesures du gouvernement sur l’école, El Hadj Malick Youm, Youm secrétaire général du Saemss, alerte qu’il y a de grosses menaces sur le bon déroulement de l’année scolaire, tout simplement, parce que le gouvernement s’est trompé de priorités

Propos recueillis par Yacine DIEYE  |   Publication 05/10/2023

Les abris provisoires, le déficit d’enseignants, le retard de la formation des professeurs à la Fastef, la réduction du coût des inscriptions, le non-respect des engagements sont autant de menaces qui pèsent sur l’année scolaire. Dans cet entretien accordé à «l’as tv», le secrétaire général du syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (Saemss) liste les problèmes de l’école sénégalaise. Déçu des 18 mesures du gouvernement sur l’école, El Hadj Malick Youm alerte qu’il y a de grosses menaces sur le bon déroulement de l’année scolaire, tout simplement, parce que le gouvernement s’est trompé de priorités.

Pensez-vous que le slogan «Ubitey, jangë tey» sera effectif ?

Après la date du 2 octobre qui coïncidait avec l’ouverture des classes pour les personnels enseignants et administratifs, aujourd’hui c’est l’ouverture des classes pour les potaches. Il faut dire que ce contexte particulier est marqué par des impairs que nous avons notés dans plusieurs domaines. En ce qui concerne l’environnement scolaire, il nous a été donné de constater que dans beaucoup d’établissements, il y a des difficultés. Des difficultés liées à l’accès même à ces établissements, mais aussi les opérations de désherbage, la désinfection et le nettoyage de certaines écoles ne sont pas effectués. A ce niveau, le gouvernement a pris une mesure mais je pense qu’il aurait dû la prendre beaucoup plus tôt et impliquer tous les services et surtout rappeler aux Collectivités territoriales qu’il est de leur ressort d’assumer certaines tâches. C’est dommage de noter que sur le plan de l’environnement scolaire, il y a beaucoup de difficultés qui ne militent guère en faveur de l’effectivité du slogan «Ubi tey jangë tey». Donc l'opérationnalisation de «Ubi tey jangë tey» fait face à cette difficulté. Mais la plus grosse difficulté à laquelle ce concept fait face est liée au fait que sur le plan du partenariat entre le gouvernement et les syndicats, le gouvernement n'a pas respecté ses engagements qui consistaient à matérialiser tous les accords avant le début de l’année scolaire. Malheureusement aujourd’hui, la formation des enseignants, notamment des chargés de cours, des demandeurs de mise en position de stage, des professeurs contractuels, des professeurs de philosophie, des professeurs qui sont à la Fastef, n’a pas encore démarré. Cela est très dommage d’autant plus que le gouvernement avait dit que ça allait démarrer depuis le 1er juillet 2023. Vous y ajouterez d’autres questions liées à la révision du statut des décisionnaires qui souffrent le martyre et qui attendent la signature du décret 74-347 du 12 avril 1974 que le gouvernement tarde à faire. C’est pourquoi nous pensons que par rapport à tous ces impairs, il y a un manque de volonté notoire du gouvernement à aller vers l’apaisement du système éducatif. Cela est déplorable pour le système. Nous pensons qu’il y a de grosses menaces qui pèsent naturellement sur le bon déroulement de la rentrée des classes et de l’année scolaire 2023- 2024.

On constate aussi un déficit d’enseignants dans certaines localités du pays. Qu’est-ce qui explique cela ?

Sur le plan pédagogique, nous notons aussi de grosses difficultés. C’est un secret de Polichinelle de dire que dans le système éducatif, il y a un déficit criard d’enseignants qui est même estimé à près de 35 mille enseignants d’ici 05 ans. Ce qui veut dire déjà que pour les besoins urgents, le système n’a pas besoin de moins de 8 000 enseignants pour bien fonctionner. En plus des besoins qui seront évalués par rapport aux années à venir. Ce qui fait un total de 35 mille enseignants. Et cela est inacceptable dans un pays où nous savons qu’il y a la possibilité de procéder à des recrutements réguliers. C’est l’occasion d’alerter parce que parmi les 18 mesures issues du conseil interministériel, le gouvernement prévoit de faire un recrutement spécial alors que les syndicats demandent plutôt un recrutement régulier. Pour nous, le recrutement spécial comporte plusieurs aspects sur lesquels nous ne sommes pas d’accord. Parce que ça nous semble être le retour des quotas sécuritaires, ce qui n’est pas en phase avec l’encadrement du recrutement des personnels enseignants qui doit obéir à des normes. Et aujourd’hui, il s’agira pour eux de recruter ce qu’on appelle une clientèle politique pour les recaser dans l’école. Ce que nous n’accepterons pas non plus parce que nous savons que toujours à l’orée des grandes élections, la tentative la plus connue des acteurs politiques, c’est d’aller vers un recrutement clientéliste pour recaser alors un électorat qui votera en leur faveur, ce que les syndicats dénoncent et n’accepteront jamais.

Quelle solution aux difficultés des élèves d’avoir un extrait de naissance ?

Dans plusieurs localités, des milliers de parents d’élèves peinent à avoir des extraits de naissance pour inscrire leurs enfants. Cela est lié tout simplement au fait que lors du conseil interministériel, le gouvernement devait avoir le réflexe de demander à toutes les Collectivités territoriales d’aller vers la tenue d’audiences foraines pour vider ce passif. Il faut qu’il y ait un rapport qui montrait qu’au Sénégal, pas moins d’un million cinq cent (1,500 million) d’enfants ne pouvaient pas accéder à l’école tout simplement parce qu’ils avaient des difficultés pour avoir un extrait de naissance. Nous pensions que le conseil interministériel qui a été convoqué à l’exclusion totale des syndicats majoritaires que nous sommes devait prendre en charge ces questions mais malheureusement, nous avons tous constaté que les priorités du gouvernement étaient ailleurs.

A vous entendre, c’est comme si le gouvernement n’écoute pas les syndicats d’enseignants. Qu’est-ce qui explique cette attitude ?

Il y a de grosses menaces sur le bon déroulement de l’année scolaire tout simplement parce que le gouvernement s’est trompé de priorités. Quand le gouvernement pense que les priorités sont entre autres la confection de tenues scolaires, il se trompe. Les tenues scolaires sont réglées depuis plusieurs décennies. S’ils pensent que la priorité pour l’école, c’est d’aller vers la réorganisation de certains aspects qui sont dépassés en nous parlant de tables bancs et l’évaluation du remplacement des abris provisoires, les syndicats, eux, ont une autre vision. Pour nous, les priorités, c’est la question des budgets des établissements parce que les écoles ont de maigres budgets. Le gouvernement continue d’opérer des diminutions drastiques sur les budgets des établissements scolaires. Aujourd’hui, ce même gouvernement demande aux parents d’élèves de ne pas payer les inscriptions pour ce qui concerne le préscolaire et l’élémentaire, ce que nous saluons. Mais si vous allez au moyen secondaire, le gouvernement a dit qu’il ne faut pas payer plus de 5000 F pour les inscriptions. Il aurait dû mettre en place un dispositif d’accompagnement par le doublement de ces maigres budgets dont bénéficient les établissements. Ne serait-ce que pour ces points, on peut s’attendre à ce que l’école ferme ses portes à partir de la fin du mois de décembre 2024 car si les écoles n’ont plus de budgets, naturellement elles ne pourront pas fonctionner. Sur ces grosses attentes, nous n’avons pas entendu le conseil interministériel nous donner des réponses. Vous y ajoutez la question des abris provisoires qui est une question lancinante et qui continue de gangrener le système éducatif. Nous pensions que le gouvernement allait nous dire que sur des délais très raisonnables, ils allaient procéder à la suppression et au remplacement définitif des abris. Mais c’est toujours la même rengaine. Nous avons été très déçus par rapport à ces 18 mesures qui ne sont rien d’autre que la reconduction des mesures de la rentrée 2022- 2023.

Cette année scolaire coïncide avec la présidentielle prévue le 24 février 2024. Y a-t-il des risques de perturbations des enseignements?

Par rapport à la perspective de l’année électorale qui s’annonce, nous, en tant que syndicats très patriotes et très responsables, nous avions eu à mener une démarche très responsable. La démarche consistait déjà, durant la lutte que nous avions engagé lors de l’année scolaire écoulée, à demander au gouvernement de mettre à profit les vacances de 2023 pour matérialiser l’ensemble des accords et mettre à profit ces vacances pour s’acquitter de tout ce qui devrait contribuer au bon fonctionnement et à la bonne marche de l’école sénégalaise. Cela permettrait aux syndicats responsables que nous sommes, pendant que nous serions en année électorale, de pouvoir assurer la stabilité de l’école parce que nous avons besoin aussi d’une école stable pour participer au développement de notre pays. Malheureusement, nous avons constaté que notre message est tombé dans l’oreille de sourds parce que le gouvernement n’a pas du tout matérialisé ces engagements. Face au contexte qui se profile à l’horizon, tout le monde sait que sous peu, les ministres que nous connaissons bien vont avoir des agendas politiques très chargés et ils vont délaisser leurs bureaux pour aller battre campagne pendant toute une année presque pour les besoins de cette élection présidentielle. Ce que les syndicats n’accepteront pas. Nous n’allons pas cautionner que la carrière des enseignants soit hypothéquée par des ministres qui préfèreraient aller s’occuper de questions purement électorales pour le compte de leur parti au moment où les enseignants vont souffrir et que l'école sénégalaise soit laissée en rade. C’est pourquoi nous avions alerté, malheureusement cette alerte n’étant pas entendue, aujourd’hui tout est possible par rapport à l’avenir de notre école.

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