LA COSYDEP APPELLE A LA PAIX ET LA SECURITE DANS L’ESPACE SCOLAIRE
Les perturbations notées ces derniers jours dans le milieu scolaire et qui sont liées à l’affaire «Sweet Beauté» ne laissent pas indifférente la Cosydep.

Consciente que l’année scolaire 2020-2021 a été frappée de plein fouet par la crise de la pandémie de coronavirus et de menace d’autres maladies contagieuses telles que la fièvre jaune et le virus Ebola, la Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Education Publique (Cosydep) tire la sonnette d’alarme. Elle alerte sur les risques de compromission des chances de relever le défi d’un déroulement normal des apprentissages. La Cosydep estime qu’il y a nécessité de préserver la paix et la sécurité dans l’espace scolaire.
Les perturbations notées ces derniers jours dans le milieu scolaire et qui sont liées à l’affaire «Sweet Beauté» ne laissent pas indifférente la Cosydep. Constatant des signaux annonciateurs de perturbations qui risquent de corser la situation de l’école déjà suffisamment fragilisée par les effets de la Covid-19, Cheikh Mbow et Cie appellent les acteurs à préserver la paix et la sécurité dans l’espace scolaire pour éviter d’anéantir les énormes efforts consentis pour un déroulement normal des apprentissages. «L’année 2021, marquée par l’avènement de la deuxième vague de la pandémie et la menace d’autres maladies contagieuses (fièvre jaune et virus Ebola), même s’il y a l’espoir suscité par l’arrivée des premiers vaccins, avait suscité de profondes inquiétudes sur le niveau des élèves des classes intermédiaires, posait aussi le défi du déroulement efficace des apprentissages», soutiennent-ils dans un communiqué parvenu hier à «L’As». Ils déplorent dans la même veine l’arrestation d’un enseignant à Kabrousse, en plein cours, devant ses élèves.
De tels incidents, selon Cheikh Mbow et Cie, constituent une menace réelle qui risque de compromettre les chances de relever le défi d’un déroulement normal des apprentissages. Ils manifestent ainsi leur opposition à toute forme de violation des franchises scolaires susceptible de perturber psychologiquement les apprenants, de démotiver les enseignants ou de ruiner les efforts des parents d’élèves et de la communauté éducative.
«La Cosydep condamne également toute forme de violence physique ou psychologique sur les élèves et leurs enseignants et lance un appel à l’Etat et à tous les acteurs politiques afin que l’espace scolaire soit à l’abri de toute forme d’affrontements physiques et idéologiques», ajoutent les membres de la Cosydep qui rappellent ainsi que l’école, en tant que lieu d’émergence et de réponses pertinentes face aux défis de construction d’une citoyenneté active, a davantage besoin de renforcer sa résilience ainsi que la sécurité des millions d’élèves et d’enseignants.
«C’est pourquoi, nous convions l’ensemble des acteurs à l’apaisement, à la responsabilité et à la sérénité face aux développements qui peuvent découler de cette situation, au détriment des enfants et des jeunes, notamment les plus vulnérables. Nous exhortons les autorités publiques à protéger les libertés individuelles et collectives garanties par la Constitution et à sécuriser particulièrement l’espace scolaire», indiquent Cheikh Mbow et Cie.
Ces derniers rappellent par ailleurs que les turbulences nées des crises ne doivent aucunement éluder les grands défis de l’éducation que sont, entre autres, les déficits en enseignants, en tables-bancs, en supports pédagogiques et en salles de classe ; la prise en compte des analphabètes, des exclus et des enfants vulnérables tout comme le traitement diligent de la question enseignante.