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«LA MEILLEURE FAÇON DE REGLER LA QUESTION DE L’EMPLOI, C’EST D’ASSURER L’EMPLOYABILITE DES JEUNES»

Entretien avec... Moustapha Cissé, chef du Pdcej au ministère de la Formation professionnelle

Amadou MBODJI  |   Publication 22/03/2021

Le Projet d’appui au développement des compétences et à l’entreprenariat des jeunes dans les secteurs porteurs (Pdcej) forme des jeunes dans les domaines comme le pétrole, le gaz et l’agroalimentaire. D’un coût de 13 milliards F Cfa et financé par la Bad et l’Etat du Sénégal, il est logé au ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle pour une durée de cinq ans. Il intervient dans cinq régions, à savoir Dakar, Thiès, Kaolack, Saint-Louis et Ziguinchor, et a formé 850 jeunes. Dans cet entretien, Moustapha Cissé, patron du Pdcej, explique l’importance de ce projet, son impact sur les jeunes après 20 mois d’activités.

Que vise le Projet d’appui au développement des compétences et à l’entreprenariat des jeunes dans les secteurs porteurs (Pdcej) ?

C’est un projet de l’Etat du Sénégal pour permettre aux jeunes d’avoir la compétence nécessaire pour créer eux-mêmes leurs entreprises ou bien s’insérer dans le tissu économique. Mais les études ont montré que la meilleure façon de régler la question de l’emploi, c’est d’abord de résoudre celle de l’employabilité. Quand on dit employabilité, c’est doter les jeunes de capacités techniques à pouvoir installer et gérer leurs entreprises. C‘est un projet d’appui au développement des compétences et à l’entreprenariat des jeunes. Pour nous, avant de penser emploi, il faut régler en amont la question de l’employabilité, la formation technique et celle en entreprenariat des jeunes. C’est ça l’importance du projet qui se situe donc à ce maillon extrêmement important en amont de la recherche de l’emploi. Aujourd’hui, le projet s’est appuyé sur le Plan Sénégal émergent (Pse), qui a identifié un certain nombre de secteurs porteurs dont le plus déterminant est l’agriculture, les énergies, les mines. Aujourd’hui, le projet va construire un centre de formation sur les métiers du pétrole et du gaz à Saint-Louis, en complément de l’Ingp. Nous allons aussi construire un centre d’incubation sur des métiers de l’agro-alimentaire à l’Ita, un centre de formation professionnelle sur les métiers des cuirs et peaux. Ce sont les dispositifs pour renforcer l’existant parce qu’au sein du ministère, il y a un programme qui devrait permettre à terme d’installer dans chaque département un centre de formation professionnelle. A côté de ces centres, il y a d’autres centres sectoriels, dont ceux que nous venons faire, qui vont compléter le dispositif en termes d’offres de formation professionnelle. Vous voyez que c’est dans des secteurs porteurs, des secteurs d’avenir, c’est le pétrole et le gaz. Aujourd’hui, si on ne forme pas les jeunes dans ces métiers, dans deux ans, quand les industries pétrolières vont s’installer, s’il n’y a pas de main-d’œuvre qualifiée, disponible et locale, elles iront chercher ailleurs. L’Etat, à travers ce projet, veut anticiper sur les besoins en compétences de ces jeunes. En plus de secteurs stratégiques comme le pétrole et le gaz, nous intervenons aussi dans les cuirs et peaux. Vous savez que le Sénégal est un grand producteur de cuir, mais la transformation laisse à désirer. C’est vrai qu’il y a un centre au niveau de Ngaye qui accompagne les artisans dans la production de cuirs et peaux. Mais il n’y a jamais eu au Sénégal un centre de formation dédié aux métiers des cuirs et peaux. Nous sommes dans quatre secteurs : le gaz et du pétrole, les cuirs et peaux, l’agro-alimentaire et l’énergie solaire.

Peut-on avoir une idée du nombre de jeunes formés à travers ce projet ?

Aujourd’hui, on peut se réjouir d’avoir déjà formé plus de 800 jeunes et femmes, parce que c’est un projet de 5 ans. Nous avons à peu près le tiers. Nous les avons formés en nous appuyant sur des structures qui ont le dispositif nécessaire pour assurer des formations de qualité. Ces structures sont d’abord le Psej (Programme sénégalais pour l’entreprenariat des jeunes). C‘est un programme qui était là avant nous, recrutait et sélectionnait de jeunes lauréats titulaires de Bac plus 2 au moins. Ils étaient formés dans les secteurs techniques, mais aussi en entreprenariat. Donc le projet est venu en partenariat avec ce programme pour amplifier les actions que ce programme était en train de faire. Mais à travers ce partenariat, nous avons formé cette année pratiquement 100 jeunes et femmes dans les secteurs de l’entreprenariat. Parmi les 850 aussi, nous avons formé à peu près 150 jeunes et femmes dans les secteurs de l’agro-alimentaire.

Qu’en est-il du nombre de ceux qui sont formés dans le secteur du pétrole et du gaz ?

On a près de 450 jeunes parmi les 850 dont je vous ai parlé, qui ont été formés dans des secteurs du pétrole et du gaz. Et ces premières formations n’ont concerné que l’amont pétrolier. Vous savez, dans le secteur du pétrole, il y a ce qu’on appelle l’aval. C’est tout ce qui concerne l’exploration, la production. Mais il y a un maillon important qui est l’aval pétrolier qui est aussi extrêmement important dans la production pétrolière. C‘est tout ce qui est raffinage, distribution. Et cette année, dans l’approche qu’on a eu à mettre en œuvre, on s’est appuyé sur les besoins des industries pétrolières. Ce sont elles qui nous ont demandé, elles ont décrit les profils qu’elles vont rechercher au niveau de l’aval pétrole. Et on a tenu des rencontres pour identifier ces métiers. On a élaboré les référentiels de titre de qualification. Donc ce sont des documents qui permettent de définir les compétences qui sont attendues des jeunes, mais aussi décrire tout le processus de formation. Et ces documents ont été partagés avec des professionnels parce que nous voulons former pour les professionnels. Donc nous devons former en fonction de leurs préoccupations. Même la méthodologie de formation, des outils de formation doivent trouver leur agrément. Et c’est une fois que ces métiers sont définis, ces référentiels validés, on a démarré ces formations sur certains métiers dont le chef de station, le manager de station parce qu’aujourd’hui le Sénégal va devenir un pays pétrolier. Donc certainement les multinationales qui occupaient l’espace en termes de distribution de carburant, les Sénégalais vont maintenant davantage s’investir. Et l’Etat, à travers Petrosen, va installer des stations d’essence à travers le pays. C’est un des partenaires. Nous avons beaucoup travaillé dans l’identification des besoins en compétences dans ces secteurs. Nous sommes dans le secteur de l’énergie solaire.

Est-ce qu’il y a certains parmi ceux que vous avez formés dans ces domaines qui sont opérationnels ?

Dans notre approche, c’est un triptyque formation, incubation, accompagnement et financement. Nous en sommes sur le premier maillon qui constitue la formation et un peu l’incubation. Les 850 sont déjà formés. Il y en a même qui sont déjà incérés, parce que recrutés par des entreprises privées. Ce sont des jeunes qu’on a eu à former dans la zone de Kaolack dans les métiers du pétrole, qui sont en train d’être insérés. Ils n’ont pas pu terminer leur formation parce que les professionnels sont même impliqués dans la formation. Ils ont pu identifier certains jeunes qui ont le profil vraiment très intéressant et ils ont commencé à recruter. Mais notre objectif est d’arriver à insérer au moins 75% des ceuxlà qu’on a formés au plus tard dans les neuf mois. Les premières insertions, nous les comptabilisons. Ça ne sert à rien de former si ceux-là qu’on a formés ne sont pas insérés. Pour cela, l’Etat et le bailleur nous ont mis des indicateurs et on doit, dans les neuf mois qui suivent les formations, insérer au moins 75% des jeunes et des femmes.

Au sortir d’une série des dernières manifestations, le Président Macky Sall a promis 350 milliards F Cfa durant les trois prochaines années pour permettre aux jeunes de pouvoir trouver du travail…

Il a évoqué un montant de 350 milliards qui seront mobilisés pour les trois années à venir. Pour moi, l’outil principal reste financier. Il faut assurer la formation qualifiante d’abord à ces jeunes, leur incubation, avant d’envisager leur financement parce que la finalité, ce n’est pas seulement de les financer pour qu’ils créent la procédure de leurs entreprises. Etant dans le ministère de la Formation professionnelle, de l’emploi et de l’insertion, nous comprenons ce message à travers un appel lancé à toutes les structures pour, en amont, assurer des formations qualifiantes à un maximum de jeunes. Maintenant, les secours financiers que l’Etat va mettre en place aideront ces jeunes à disposer d’un financement et à créer leurs entreprises. Aujourd’hui, en tant que projet, nous avons déjà une ligne de crédit de 2 milliards qui est logée au niveau de la Banque agricole. Et déjà il y a une vingtaine de dossiers pour à peu près 200 millions qui sont accordés pour permettre aux premiers jeunes qu’on a formés, qu’on a incubés de disposer dans le mois à venir d’un premier financement. Et nous pensons que dans les deux ans, trois ans à venir, nous allons consommer cette ligne de crédit. Cette ligne de crédit révolving permettra à d’autres jeunes de bénéficier de ce financement. Donc si nous entendons le chef de l’Etat parler d’un montant aussi important, ça nous rassure encore. Ça permettra d’amplifier ce que nous sommes en train de faire parce que deux milliards, c’est insuffisant pour assurer le financement de tous les jeunes et femmes qu’on a formés ou qu’on va former.

Quels sont les obstacles auxquels vous faites face ?

Il y a des obstacles qui ne dépendent pas de nous. D’abord le ciblage. Malheureusement pour ce projet, il y a des segments de la population qui sont exclus. Ce sont des adultes. Ce sont généralement les jeunes analphabètes, non scolarisés parce que pour l’essentiel, ici les accompagnements en termes de formation professionnelle, on demande un minimum requis. Géné ralement, c’est avoir le niveau troisième ou bien le Bfem ou dans certaines formations avoir le Bac plus deux. Ça ce sont des limites pour le projet, mais chaque projet a sa spécificité. Dans le ministère, au sein de l’Etat, il y a d’autres projets, d’autres programmes qui prennent en charge d’autres franges qui sont exclues. Il y a aussi la capacité des jeunes à remplir les conditions de crédit. Parmi celles-ci, il y a des garanties dont certaines ont été allégées. Mais on ne pourra pas dire à un jeune de recevoir 10 millions sans pour autant qu’on puisse prendre les dispositions nécessaires pour s’assurer qu’il n’y aura pas un détournement d’objectif.   C’est dans les discussions avec les jeunes qu’on essaie de voir parmi les projets qu’ils soumettent et puis par rapport à l’environnement où ils baignent quelles sont les garanties. Cela permet aux jeunes de se dire «quand je prends ces 10 millions, il faut qu’ils soient utiles pour le projet, il faut que je travaille pour rembourser. Sinon les terrains que j’ai mis en gage seront pris». Ce sont des moyens de mettre la pression sur les jeunes pour qu’ils travaillent. Ce sont des limites, mais elles permettent aux jeunes et à nous-mêmes de nous assurer que le projet sera mené à terme

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