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L’AUTRE ANOMALIE DE L’ECOLE

Dans les classes où l’effectif dépasse 70 élèves, ces derniers s’assoient au moins à trois sur un table-banc pour suivre les cours. Ce qui n’est pas sans conséquences tant pour les apprenants que pour les enseignants.

Mariame DJIGO  |   Publication 01/02/2023

L’école sénégalaise n’est toujours pas au mieux de sa forme, malgré les efforts du gouvernement. Manque d’infrastructures, de table-bancs, carence de bibliothèques, budget insignifiant, la liste des «insuffisances» est non exhaustive. Ajouté à cela le fait que nombre d’écoles publiques font toujours face à une pléthore d’élèves dans les salles de classe, loin de la norme internationale de 45 élèves par classe. Une visite effectuée dans quelques écoles de Dakar, le 30 janvier dernier, a permis de faire le constat. Dans les classes où l’effectif dépasse 70 élèves, ces derniers s’assoient au moins à trois sur un table-banc pour suivre les cours. Ce qui n’est pas sans conséquences tant pour les apprenants que pour les enseignants.

Des déchets campent le décor à l’entrée. Des bâtiments en décrépitude se dressent. Un calme plat règne sur les lieux. Seuls quelques vendeurs sont dans la cour de l’école, pendant que les élèves sont retournés dans leurs salles. Nous sommes à l’Ecole élémentaire Khar Yalla B, sise à Grand Yoff. Il est 12 heures, le lundi 30 janvier. Un enseignant de CE2 nous accueille dans sa classe. A peine à l’intérieur de la salle, qui offre un décor loin d’être reluisant, les élèves se lèvent pour nous souhaiter la bienvenue. Ici, le surnombre est une réalité. Des élèves sont assis à trois, épaule contre épaule, sur des tablesbancs très délabrés. «J’ai 87 élèves en classe de CE2. Ce n’est vraiment pas facile d’encadrer un tel effectif, mais on est en train de s’habituer. Dans la journée, on doit faire trois épreuves. Imaginez, trois épreuves qui sont multipliés par 87, ça te donne d’énormes difficultés. La correction reste donc très difficile. Nous avons également un problème de tables-bancs. Je peux dire que 95% sont détruits. Vous avez vu que les élèves s’assoient à trois. Vraiment, c’est difficile», indique Adrien Diouf. Malgré tout, la mine joviale, l’enseignant dit tenir bon, pour faire de son mieux son travail. Même son de cloche chez un de ses collègues. «Je gère une classe de CM1, qui fait 60 élèves. Elle est un peu bondée. Certains élèves s’assoient à trois. Il est difficile d’enseigner dans ces conditions. Il y a des élèves distraits, qui sont difficiles à canaliser. Il est difficile de faire lire ou réciter tout le monde, sans oublier la correction», témoigne M. Ngom.

L’état-civil des éleves, notamment ceux devant passer l’entrée en 6e, toujours le principal problème

Pour sa part, le Directeur de l’école Khar Yalla B, Ibrahima Kandé, explique le «surpeuplement» des classes par la «forte demande» dans la zone. «En début d’année, si vous venez ici, vous avez l’impression d’être dans une foire. Beaucoup de parents viennent accompagner leurs enfants et on ne peut pas leur refuser l’inscription. La moyenne, à l’école, c’est 64,75 élèves par classe. Vous avez bien vu que les classes de CI, c’est 79 élèves et les classes de CE2, c’est 87 élèves. Les maîtres sont obligés de passer la journée pour corriger les épreuves parce qu’on ne peut pas emmener 79 cahiers à la maison. Il est difficile, pour les maîtres, de contrôler les élèves, pour qu’ils puissent travailler individuellement et honnêtement. Il y a un problème d’espace, de tables-bancs ; certains sont revissés pour permettre aux élèves de pouvoir s’asseoir. J’étais même obligé d’affecter les toilettes des enseignants aux filles. Malgré tous ces problèmes, on essaie de faire de notre mieux pour que les enseignements se déroulent normalement», souligne Ibrahima Kandé. Lui qui avoue que son principal problème reste l’étatcivil des élèves, surtout pour ceux qui doivent passer l’examen d’Entrée en Sixième (6e). Après l’école Khar Yalla B, cap sur un autre établissement scolaire. Il s’agit du CEM Scat Urbam. Ici, on retrouve quelques élèves dans la cour de l’école, pendant que d’autres sont en train de faire cours. Dans les classes que nous avons visitées, nous avons constaté une moyenne de 70 à 72 élèves par classe. «Dispenser le savoir, quand on se retrouve dans des classes de 70 élèves ou plus, n’est pas facile. La correction des devoirs, la gestion des besoins des élèves, tout cela pose problème. Ce qui entraîne forcément la baisse de niveau», souligne un professeur qui requiert l’anonymat.

Des classes de plus de 70 élèves et facteurs de la baisse de niveau

Le surnombre dans les classes ne laisse pas les élèves indifférents. Moussa Sy, élève en classe de Cinquième (5e) est à bout de souffle. «Les conditions d’apprentissage sont difficiles. Nous sommes 70 élèves dans la classe. Donc, ce n’est pas évident de réussir dans ces conditions parce que le professeur ne peut pas contrôler tous les élèves», a-t-il laissé entendre. A quelques encablures de là, à l’école primaire de Scat Urbam, une enseignante fait son cours dans une classe de CP de 60 élèves. Certains élèves sont assis à trois sur un table-banc. «Vous avez visité les classes de CI et de CP. Nous, au niveau de nos classes de CI, la moyenne par élève tourne autour de 45 ou 46 élèves. Au niveau des CP par contre, l’effectif dépasse un peu la cinquantaine. Toutefois, nous pouvons nous estimer heureux, car ce sont des effectifs relativement raisonnables par rapport à d’autres écoles où les effectifs avoisinent 70 voire 80 élèves», a fait savoir le Directeur de l’école, Abdoul Aziz Cissé. En effet, les établissements scolaires publics au Sénégal sont loin de répondre aux normes internationales de 45 élèves par classe. Face au nombre important d’élèves par classe, la tâche des enseignants n’est pas toujours facile. Ce qui affecte négativement la qualité de l’éducation.

Amidou Diedhiou, sécretaire général national du Sels : « une classe pléthorique ne favorise pas un bon enseignement »

«La situation n’est pas de nature à faire de bonnes performances scolaires parce que les normes internationales indiquent qu’il faut 45 élèves pour un enseignant. Ça veut dire que si on veut permettre à l’enseignant d’être performant, de bien travailler, d’encadrer correctement tous les élèves qui sont à sa disposition, il faut les mettre à 45 par classe. Autrement, on ne permet pas à l’enseignant de faire un encadrement différencié. Ça signifie qu’une classe pléthorique ne favorise pas un bon enseignement et donc n’aide pas à de bons résultats. Nous, nous avons dit au gouvernement du Sénégal qu’il faut, pour respecter certains normes et standards, avoir une politique hardie de recrutement pour respecter 45 élèves pour un enseignement ; mais également si on veut enrôler tous les enfants hors système, il faut recruter davantage d’enseignants. Et la faiblesse du niveau dont on parle pourrait avoir pour cause également les classes pléthoriques. Donc, pour corriger ça, il faut non seulement recruter le maximum d’enseignants mais aussi construire des écoles parce que le nombre d’enfants scolarisables augmente tous les jours. C’est ça aussi un des pans du financement du système éducatif. Financer l’école signifie accepter de mettre les moyens de l’école là où on doit les mettre.»

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