LE CUDOPES SOLLICITE LE SOUTIEN DE L’ETAT
Pour faire face à l’impact de la pandémie du Covid19 dans le fonctionnement de leurs activités, les Etablissements privés d’enseignement supérieur (Epes) appellent l’Etat à la rescousse au «risque de voir la plupart de ses écoles disparaitre».

Face à l’impact de la pandémie du Covid-19, le Cadre unitaire des organisations des établissements privés d’enseignement supérieur du Sénégal demande à l’etat de voler à son secours. en conférence de presse hier, les membres Cudopes ont ainsi demandé à l’etat le paiement des sommes qu’il leur doit tout en l’invitant à prendre des mesures « fermes et immédiates » en leur faveur
Pour faire face à l’impact de la pandémie du Covid19 dans le fonctionnement de leurs activités, les Etablissements privés d’enseignement supérieur (Epes) appellent l’Etat à la rescousse au «risque de voir la plupart de ses écoles disparaitre».
Face à la presse hier, vendredi 17 avril, le Cadre unitaire des organisations des établissements privés d’enseignement supérieur du Sénégal (Cudopes) a demandé à l’Etat de « procéder au décaissement dans les plus brefs délais des 7 764 757 500 F déjà inscrits dans la LFI 2020 à titre d’avance sur la dette due par l’Etat aux établissements privés», de «subventionner tous les établissements d’enseignement privé en général afin de leur permettre de faire face à leurs charges ».
Parmi les mesures d’appui et de sauvegarde que demande le Cudopes, il y a aussi le fait de « bénéficier tous les établissements d’enseignement privé des mesures fiscales décidées par le Président de la République» mais aussi de «prescrire aux banques et autres établissements financiers d’accompagner sous forme de refinancement les Epes dont les activités sont négativement impactées par l’apparition du virus dans notre pays». «Nous nous permettons d’insister pour dire que sans ces mesures, il sera difficile, voire impossible de sauvegarder les emplois de nos entreprises privées qui évoluent dans le secteur de l’enseignement supérieur », a déclaré le coordonnateur du Cudopes, Dr Jean Marie Sène.
Selon lui, la situation difficile qu’ils vivent se justifie par le non paiement de mensualités par les étudiants et l’endettement pour faire face à la rentrée de novembre 2019 qui sont venus s’ajouter à la dette que l’Etat leur doit. « Avant les mesures de fermeture des écoles et universités, dont l’effectivité est intervenue le 15 mars 2020, les Epes n’étaient pas loin de l’asphyxie, en raison principalement des sommes que l’Etat leur doit», a expliqué Dr Sène. Ce qui lui fait dire que «cette situation qui, du reste, s’est installée brusquement, sans qu’on n’ait le temps de prendre aucune mesure préventive, entraine une absence totale de recettes de nature à plomber le fonctionnement de toutes les activités des Epes dont les charges ne sont plus du tout couvertes, faute de ressources financières».
Toutefois, le Cudopes a tenu à rassurer les étudiants quant à la validité de l’année scolaire. En rapport avec la tutelle, nous sommes en train d’envisager, les mesures nécessaires pour la continuité pédagogique des enseignements et la validité de l’année académique», a laissé entendre Dr Jean Marie Sène qui se dit aussi «préoccupé» par la situation de leurs personnels.