LES CONTRACTUELS DE PHILOSOPHIE MENACENT DE POURSUIVRE LA RETENTION DES NOTES
Suite au non-paiement d'une année de prestation des enseignants-formateurs, le Collectif des Professeurs Contractuels de Philosophie du Sénégal (Cpcps) s’insurge contre l'arrêt de la formation à distance à la Fastef.

Le Collectif des Professeurs Contractuels de Philosophie du Sénégal vit amèrement l'arrêt de la formation à distance à la Faculté des Sciences et technologies de l’Enseignement et de la Formation (Fastef). Particulièrement remontés contre le Ministère de l’Enseignement Supérieur, ces professeurs menacent de faire dans la rétention des notes en guise de riposte
Suite au non-paiement d'une année de prestation des enseignants-formateurs, le Collectif des Professeurs Contractuels de Philosophie du Sénégal (Cpcps) s’insurge contre l'arrêt de la formation à distance à la Faculté des Sciences et Technologies de l’Enseignement et de la Formation (Fastef). En effet, depuis juillet 2017, les professeurs contractuels ont démarré la formation diplômante à la Fastef.
Selon le coordonnateur du Collectif Mouhamadre Aly Diedhiou, «cet acquis obtenu de haute lutte devait être le début de la fin du calvaire vécu par de braves patriotes exploités, oubliés. Malheureusement, pour une somme dérisoire, les carrières de centaines de professeurs sont hypothéquées par l'Etat du Sénégal», peste-t-il.
Cette injustice est d'autant plus grande, à ses yeux, que la philosophie est la seule discipline de l'enseignement qui emploie des professeurs contractuels ayant fait plus d'une vingtaine d'années d'exercice. Dans tous leurs états, ils haussent le ton et annoncent leur plan d'action. «Nous allons poursuivre la rétention de notes et nous tenons le Ministère de l'Enseignement Supérieur comme principal responsable de cette situation. Si nous tenons cette position après avoir donné toutes les chances à une solution négociée, c'est que nous sommes contraints par des délais d'inscription. Et une année de plus est une de trop. Si avec la rétention des notes et le boycott des conseils de classes, certains élèves risquent la forclusion au concours général ou ont du mal à faire leur préinscription dans les universités, l'Etat doit être tenu pour seul responsable de cette situation», martèle-t-il avant d'ajouter : «Que l'Etat du Sénégal se le tienne pour dit : nous prenons pour témoin l'opinion publique, les bonnes volontés, les syndicats d'enseignements, les autorités saisies pour une résolution apaisée du problème. Nous exigeons la reprise immédiate et sans délai de la formation», clame-t-il.
Pour Mouhamadre Aly Diédhiou, l’Etat n'a nullement le droit de faire regretter à ses citoyens l'estime de leur acte patriotique. «Si son projet est de nuire à la carrière de deux cents professeurs de philosophie qui n'ont de tort que d'avoir accepté de combler un déficit criard, c'est peine perdue parce que nous arrachons notre droit à être formés pour mieux former nos apprenants», tranche-t-il.