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LES ENSEIGNANTS APPROUVENT L’AUDIT MAIS DÉNONCENT LES CONDITIONS «HUMILIANTES» DE SON EXÉCUTION

Dans le cadre de l’audit du personnel enseignant, beaucoup en service dans le Sénégal des profondeurs se plaignent d’être obligés de parcourir des kilomètres pour une présence physique obligatoire au niveau de leur chef-lieu de département

Maïmouna FAYE FALL  |   Publication 24/03/2022

Dans le cadre de l’audit du personnel enseignant engagé par le ministère de l’Education nationale, beaucoup d’enseignants en service dans le Sénégal des profondeurs se plaignent d’être obligés de parcourir des kilomètres pour une présence physique obligatoire au niveau de leur chef-lieu de département.  Pis, ils passent souvent de longues heures d’attente dans les cours des écoles ciblées. Ils dénoncent ces conditions et demandent plus de considération, de respect et la préservation de leur dignité.

Le ministère de l’Education nationale a démarré un recensement physique des enseignants depuis lundi dernier. Ce, pour s’assurer de la disponibilité de tous les enseignants en service dans les différents établissements scolaires que compte le pays. Mais aussi, et surtout, s’assurer de la véracité des informations remontées au ministère à partir des services déconcentrés à savoir les Inspections d’académie (Ia) et celles en charge de l’Education et de la Formation (Ief). L’objectif, c’est de voir si effectivement les agents existants sur le fichier sont ceux officiant sur le terrain. Et, ainsi, pouvoir détecter les cas de fraudes mais aussi et surtout maîtriser la masse salariale de ce secteur. L’audit s’inscrit donc dans l’ordre normal des missions de l’Administration. 

Les enseignants se félicitent d’ailleurs de ce recensement d’autant que, disent-ils, beaucoup d’agents abandonnent leurs postes de travail pour voyager à l’extérieur sans le signaler et continuant à percevoir leurs salaires. D’autres prennent service pour ensuite disparaitre avec la complicité de leurs supérieurs hiérarchiques sans compter les décès non déclarés alors que les salaires des défunts continuent d’être virés. Il y aurait même parfois des postes fictifs. Autant de magouilles qui justifieraient un tel audit. Les enseignants ne sont donc pas contre l’idée de les «entendre physiquement, et avec des papiers justificatifs». Mais ce qu’ils dénoncent, ce sont les conditions dans lesquelles ils sont audités. D’après leurs dires, il n’est pas rare que les membres de la mission qui les convoquent à 8 heures, viennent trois heures après, c’est-à-dire à 11 heures. 

Les enquêteurs les regroupent ainsi de 8 heures jusqu’à des heures tardives pour les besoins de cet audit. Un recensement qui fait perdre aux élèves et enseignants deux à trois jours de cours. D’où ce sentiment d’amertume affiché par Momath Sarr. «Dans certains départements comme Médina Yoro Foulah, des enseignants parcourent plus de 40 kilomètres pour se faire auditer. Ensuite, ils viennent s’entasser dans les cours des écoles cibles, debout sous le chaud soleil de 8 heures à 13h heures pour un soi-disant audit. C’est un manque de respect notoire à notre égard ! Nous ne refusons pas cet audit qui est tout à fait légitime car entrant dans l’ordre normal des choses, mais qu’on le fasse aussi avec élégance et dans le respect de la dignité de notre corps. Si l’Etat décide d’auditer le corps enseignant, il doit aussi être en mesure de le faire dans chaque école», s’est-il indigné.

L’indignation est presque collective ! 

D’après les explications de Saliou Mbaye, coordonnateur de l’Unité syndicale d’établissement (Use) du lycée Brave Hyppolyte de Mont Rolland, par ailleurs secrétaire administratif adjoint départemental du Saemss (Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal) de Tivaouane, «le recensement des personnels enseignants rentre dans le cadre normal de la gestion des ressources humaines relevant du ministère de l’Education nationale. Cependant, cet audit révèle des failles et défaillances de tout un système administratif, surtout après les mises en place des plateformes comme Mirador, Simen, Palnète, E-Solde... 

Aussi, ce recensement démontre-t-il encore une fois un manque de coordination entre les services déconcentrés (Ief et Ia) et le niveau central (ministère) si l’on sait que tous les ordres de services et attestations de prise de services des enseignants émanent de ces structures administratives. Donc, si des surnombres ou déficits d’enseignants sont notés et constatés dans les écoles, c’est que forcément le travail de contrôle et de vérification n’est pas très bien effectué par les services déconcentrés et le central. Et puis, au nom de quoi les enseignants devraient-ils parcourir des dizaines de kilomètres et passer de longues heures d’attente pour se faire auditer ? Au nom de quoi les enseignants devraient-ils se rassembler dans les Ief pour percevoir les indemnités du Cfee, du Bfem... ? Au nom de quoi les enseignants devraient-ils se regrouper dans les Ia pour percevoir les avances pour l’examen du baccalauréat ? 

Recenser (auditer) les agents de la Fonction publique est certes une mission assignée aux services étatiques mais elle ne devrait pas être un supplice pour les enseignants. L’Etat en général, et le ministère en particulier, devraient donc revoir leurs manières de procéder pour bien mener ces audits afin d’assurer la sécurité des enseignants mais surtout d’éviter de grever davantage le quantum horaire déjà malmené par les grèves « estime Saliou Mbaye.

La manière de faire l’audit dénoncée

Confirmation de son collègue Souleymane Agne selon qui les enseignants ne critiquent pas le fond du projet d’audit mais plutôt la forme et les conditions «humiliantes» dans lesquelles il se ferait. Des conditions jugées «désastreuses et «indignes» pour les enseignants. Ce qui, selon secrétaire général national de l’Alliance pour la défense de l’école publique et des Travailleurs (Adept), «peut entraver les droits des enseignants garantis par les lois et les textes règlementaires qui régissent le cadre de l’éducation, notamment sur la question des horaires et sur les conditions de travail».M. Cheikh G. Diop indique à cet effet avoir été contacté par des enseignants en service dans l’Ief de Tivaouane. Lesquels, convoqués à 8 heures à l’école élémentaire Mamadou Mansour Sy — du moins bon nombre parmi eux —, sont restés jusqu’après 18 heures sans être reçus par la mission d’audit. «Etre obligé de poireauter dans une école élémentaire de 8 heures à 18 heures 30, voire jusqu’à 21 heures, juste pour être recensé, ressemble fort à une volonté manifeste de maltraiter et d’humilier d’honnêtes travailleurs » martèle-t-il tout en condamnant «fermement» ce qu’il qualifie de «mauvaise organisation, par endroits, des missions de recensement du ministère qui nous livrent à nousmêmes dans des écoles sans le minimum de commodités et au-delà des heures de travail réglementaires». Toutes choses qui poussent M. Cheikh G. Diop à inviter le ministère de l’Education nationale à mieux améliorer la planification et l’organisation de l’audit du personnel enseignant « dans le respect des droits et de la dignité de l’enseignant ». 

De l’avis de M. Diop, une bonne planification des convocations permettrait de réduire les délais d’attente, et ainsi de respecter les droits et préserver la dignité de ses collègues. Le secrétaire général de l’Adept, M. Agne pense de son côté qu’il y a d’autres formes de recensement plus appropriées pour le corps enseignants. Par ailleurs, il estime que c’est en de pareilles situations qu’ils ont le plus besoin de voir leurs leaders syndicaux sur le terrain «pour dire non ou alerter». 

 

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