LES ETUDIANTS DU PRIVE MENACENT D’INVESTIR LES RUES
Pendant que les étudiants orientés dans les universités publiques regagnent les amphithéâtres pour terminer l’année, leurs camarades orientés par l’Etat dans des instituts privés, s’interrogent encore sur leur sort.

Le Cercle des Etudiants Orientés dans le Privé (CEOP) menace d’envahir les rues si l’Etat ne répond pas immédiatement à ses doléances. En effet, ces étudiants exigent du gouvernement et du ministère de l’Enseignement supérieur le report de la date des examens du BTS, prévus ce 28 septembre, et le paiement des bourses sociales.
Pendant que les étudiants orientés dans les universités publiques regagnent les amphithéâtres pour terminer l’année, leurs camarades orientés par l’Etat dans des instituts privés, s’interrogent encore sur leur sort. En sit-in hier, vendredi 11 septembre, ils ont exprimé leur mécontentement envers les autorités étatiques. En effet, les étudiants orientés dans le privé exigent du gouvernement le report de la date des examens du BTS, prévue ce 28 septembre.
Selon eux, ils n’ont pas encore terminé leur programme car les cours sont plus ou moins entrecoupés par une longue pause due à la pandémie de la Covid19. «Les autorités étatiques nous imposent de faire les examens du BTS, ce 28 septembre. Alors que nous avons passé neuf (9) mois vingt (20) jours sans faire cours. Vu que l’année dernière les chefs d’établissement nous ont fait quitter les écoles pendant trois (3) mois vingt (20) jours. Ce, pour demander à l’Etat de respecter ses engagements et de payer la dette contractée dans les établissements privés. Sans compter les 6 mois de vacances dues à la situation pandémique que vit le pays actuellement. Alors que pour subir l’examen du BTS, la formation doit durer deux ans.
A cet effet, nous exigeons le report immédiat de la date des examens. Et nous interpelons directement le chef de l’Etat et le ministère de la tutelle (ministre de l’Enseignent supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ndlr) de réagir dans les plus brefs délais», tonne Babacar Sall, le coordonnateur du Collectif des étudiants orientés dans le groupe. Mieux, ils menacent d’envahir les rues si les autorités compétentes n’apportent pas une réponse à leurs revendications. «Nous sommes sortis aujourd’hui pour exprimer notre mécontentement pacifiquement. Mais d’ici deux (2) jours, si nous n’avons de réponse de la part des autorités, nous allons manifester, barrer la route pour réclamer ce qui nous revient de droit», prévient le porte-parole des étudiants orientés par l’Etat dans les instituts privés.
Et de poursuivre : «nous constatons un manque de considération et de respect de la part du ministère de l’Enseignement supérieur. Étant donné que nous n’avons pas encore reçus nos bourses sociales, au moment où les étudiants orientés dans les universités publiques perçoivent leur bourse mensuellement».
A noter que les étudiants ont essayé d’entamer des négociations avec les hautes autorités, mais en vain. Ainsi, ils dénoncent le silence de ces autorités face à leurs doléances. «Nous avons organisé, le jeudi passé, un sit-in à Diamnadio, devant le ministère de l’Enseignement supérieur, dans le but dans les informer. Mais jusqu’à présent, ils sont restés dans leur mutisme total. Aussi, une lettre a été envoyée à Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée national. Nous avons même été reçus par Cheikh Ba, directeur de cabinet de la président du Conseil économique, social et environnemental (Cese)», martèle le coordonnateur des étudiants orientés dans le privé.