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QUAND LES FILLES S’APPROPRIENT… L’EXCELLENCE

Alors qu’il a fallu mener un rude et long combat pour leur scolarisation, puis, une fois cela fait, leur maintien à l’école, les filles ont dépassé tout cela aujourd’hui et nourrissent d’autres ambitions.

Maïmouna FAYE FALL  |   Publication 29/09/2020

Les fruits d’une discrimination positive et d’une mobilisation de tous les acteurs, selon des syndicalistes d’enseignants.

Alors qu’il a fallu mener un rude et long combat pour leur scolarisation, puis, une fois cela fait, leur maintien à l’école, les filles ont dépassé tout cela aujourd’hui et nourrissent d’autres ambitions. En effet, elles entendent montrer qu’elles sont … plus intelligentes et plus capables que les garçons ! Une supériorité qui n’est sans doute pas encore effective mais qui ne saurait tarder à se réaliser au vu des résultats qu’elles ont obtenus au Baccalauréat et au Bfem 2020. Car certes, les garçons représentent 50,10 % des candidats admis au Bac cette année contre 46, 55 % chez leurs rivales mais, le moins que l’on puisse dire, c’est que ces dernière sont en passe de les rattraper, voire de les dépasser ! « Le Témoin » a cherché à en savoir plus…

Le constat est quasi général ! Cette année, les filles ont battu des records d’admission. Que ce soit au baccalauréat ou au Bfem, et peut-être même pour le Cfee et l’entrée en sixième. Sur la page « infos école », les résultats sont conjugués au féminin. A part Gérard Diop, Ibrahima Diagne Dieng du lycée d’excellence privé Léon Gontran Damas de Louga qui a eu 18,80/20 de moyenne, Cheikh Ahmadou Mbacké de l’école Fallou Gallas Mbacké avec 16,57/20, Thierno Dahirou Dia du centre Cours privé Abdou Aziz Sy Dabakh de Yoff, 14,57/20 et Pape Ngom du Cem de Carabane à Ziguinchor qui a eu son sésame avec une moyenne de 16,42/, le nombre de filles ayant obtenu leur Brevet de fin d’études moyennes et leur Baccalauréat n’a laissé personne indifférent.

Des moyennes de 15 à 19 sur 20

Elles sont admises d’office avec la mention « Très bien », Khady Gning du Cem Joal 3 à l’Ief de Mbour qui a eu une moyenne de 18,85/20, Awa Sarr Sakho du Cem Ibrahima Thiaw et première du centre jury 2 Lpa avec 15,53/20, suivie de Khady Ka du même collège avec 15,42/20. A Podor, l’élève Mame Khady Faty, première de son centre d’examen, est venue confirmer cette supériorité des filles avec une moyenne de 17,15/20 là où Tiguida Kaba depuis le collège Privé Saint Jean 23 de Tambacounda a décroché haut la main le premier diplôme universitaire avec une moyenne de 18,19/20. Parmi les cracks version féminine, il convient aussi de citer Ndiolé Ndiaye, première du centre de Lambaye avec 16,28/20 de moyenne, Khady Diankha du Cem de Karang qui a eu 17,04/20, Siny Kounta du Cem Ibrahima Thiaw des Parcelles Assainies avec 16,73/20, Aldiouma Barry du Cem de Sagatta avec 17, 64, Yacine Fall du collège de Ndande avec 18,52/20. Au collège de Nioro, l’élève Coumba Lô a eu le sésame en totalisant 17,52/20 points, et Marième Diop du Cem 4 à Mbour avec toujours 17,95/20, Awa Coly du Cem Bambilor 2 qui a eu 18,42, sans compter les deux première ex aequo que sont les élèves Mariama Touré et Adama Traoré avec une moyenne de 16,04/20, Madina Bâ du Cem Fanay Diéry, 15/20, Fary Sall du Cem Mansour Sy de Tivaouane avec 17,33/20 … pour ne citer que celles-là. Dans ce petit échantillon de 23 élèves surdoués, on compte seulement 5 garçons qui ont réussi à faire jeu égal avec ces 18 filles têtes d’oeufs. Sans compter les six élèves de la Terminale S2 du lycée de Podor venues confirmer le constat avec 100 % de réussite au baccalauréat. Beaucoup de filles sont premières de leurs centres d’examen avec de fortes moyennes allant de 15 à près de 19/20. On le voit donc, les filles ont parcouru un très long chemin depuis la période où il fallait mener une véritable guerre pour contraindre les parents à les inscrire à l’école. Et même si c’était fait, le combat était loin d’être gagné puisqu’il fallait batailler pour les y maintenir.

Entre les tâches ménagères à accomplir à la maison ou les travaux champêtres, les mariages précoces, les grossesses non désirées… la scolarisation des filles était un parcours du combattant. Les happy few parmi elles qui étaient scolarisées décrochaient en fin de cycle primaire ou dès les deux premières années du collège. Laissant les garçons seuls continuer leurs études, jusqu’à obtenir un travail décent et occuper tous les postes à responsabilité. Fort heureusement, depuis quelques années, la donne semble avoir changé. En effet, on note une percée spectaculaire des filles au niveau des différents examens du Cfee et de l’entrée en sixième, du Bfem et du Bac. Voire du très prestigieux Concours général. Aujourd’hui les filles brillent autant que les garçons, voire plus, dans presque toutes les matières. Le secrétaire général du Syndicat de l’enseignement technique et professionnel, Amar Kane, se réjouit d’une telle percée qu’il trouve pourtant normale. « Que les filles dament aujourd’hui le pion aux garçons à l’école, c’est normal, car elles sont plus surveillées, plus contrôlées et plus encouragées que les garçons, vu le grand retard qu’elles ont accusé dans le passé. Car, comme vous le savez en effet, dans certains milieux traditionnels, c’était un sacrilège que d’envoyer sa fille à l’école », rappelle notre interlocuteur.

Qu’est-ce qui a permis d’inverser la tendance ?

Cette nouvelle situation tranche d’avec « une réalité décriée il y a de cela 15 à 20 ans avec un décrochage expliqué par l’assignation des travaux domestiques, les mariages précoces et les grossesses prématurées. Des raisons pour lesquelles les filles ne pouvaient pas émerger à l’école », selon le secrétaire général du Cusems Authentique, Dame Mbodj. Le secrétaire général su syndicat de l’enseignement technique et professionnel, Amar Kane, est du même avis. D’après lui, cette forte présence des filles dans les classes a été réussie grâce à la mobilisation de toute la communauté et des acteurs de l’éducation. Lesquels ont œuvré de concert pour que la scolarisation des filles soit une priorité. « La lutte contre les mariages précoces et forcé et aussi contre les pesanteurs sociales a permis de maintenir la gent féminine à l’école et de lui assurer une réussite parfaite dans les études », se réjouit Amar Kane confirmé dans ces propos par M. Mbodj.

Le patron du Cusems Authentique dit avoir toujours salué cette volonté de vouloir rectifier le tir et de rééquilibrer le genre sur le plan des effectifs, parce que les garçons, dit-il, étaient largement majoritaire. Il était donc question de travailler à ce que les filles soient mises dans les mêmes conditions de travail que les garçons. D’où la mise en place de plusieurs politiques au niveau national comme international. Au plan national, il y a eu beaucoup de programmes déroulés par le ministère de l’Education nationale en rapport avec les partenaires techniques et financiers. « Il y a eu notamment le Scofi dans plusieurs départements pour encourager les filles à aller à l’école parce qu’on avait considéré à l’époque que beaucoup de filles n’allaient pas à l’école à l’âge de 6-7 ans. Ce qui fait que les garçons étaient majoritaires. Mais il y a aussi des contraintes majeures qui faisaient que les filles ne pouvaient pas faire d’excellents résultats comparés aux garçons qui avaient plus de temps d’apprentissage. Donc pour corriger cette injustice, il y a eu des programmes qui ont été déroulés. Ils ont permis de renverser les tendances, d’avoir d’abord plus de fille au niveau des établissements, sur le plan national. Aujourd’hui, dans toutes les classes on a des filles qui dépassent les garçons en nombre », explique le syndicaliste. Selon lui, les excellentes performances des filles sont une conséquence directe des politiques de discrimination positive qui permettaient d’enrôler le maximum de filles mais aussi de l’action des organismes internationaux qui intervenaient dans l’octroi de bourses et dans l’encadrement des filles à travers les associations féminines et la sensibilisation au niveau des communautés. Tout cela a également participé au renforcement des effectifs féminins dans nos écoles.

 En outre, Dame Mbodj note un autre aspect non moins négligeable. Il s’agit de la levée de tous ces goulots qui …étranglaient les filles. « Au sein du ministère de l’Education nationale, il y a eu même des bureaux genre qui ont été érigés pour travailler à renforcer et à encadrer le travail des filles si bien que ces dernières, après plus d’une décennie d’application de ces mesures, disons de ces programmes, les filles en ont largement profité pour se bonifier. Et c’est ce qui fait que dans plusieurs localités, les filles sont devant, travaillent plus que les garçons et réussissent souvent mieux qu’eux », souligne le leader syndical. Toutefois, estime M. Kane de l’enseignement technique et professionnel, il faut aussi tenir compte de l’indice de parité qui penche en faveur des filles ces dernières années grâce aux efforts entrepris durant ces deux décennies.

La promotion de la gent féminine

« Si les filles sortent du lot, c’est parce qu’elles bénéficient de la discrimination positive. On a en effet assisté à une synergie de tous les acteurs de l’éducation pour que les filles puissent faire une percée dans les examens. Il faut aussi rappeler que la promotion de la gent féminine est de mise car on voit que la femme accède aujourd’hui à des postes auxquelles elle n’avait pas droit auparavant ; des postes dans l’Armée, dans la gendarmerie, l’administration territoriale… Autant de nouveaux débouchés qui motivent les filles et contribuent à leurs excellents résultats excellents », estime M. Amar Kane.

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