5% DE FEMMES VICTIMES DE VBG ET 17,32% DE VIOLENCES PHYSIQUES
Les violences basées sur le genre, connues sous le sigle VBG, sont une réalité «persistante», dans notre pays et concerne toutes les catégories sociales, à l’image du reste du monde.

Les violences basées sur le genre, connues sous le sigle VBG, sont une réalité «persistante», dans notre pays et concerne toutes les catégories sociales, à l’image du reste du monde. «Au Sénégal, les Enquêtes démocratiques de santé (EDS) de 2018 et 2019 sur les Violences basées sur le genre (VBG), réalisées par l’ANSD (Agence nationale de statistique et de la démographie, ndlr), font ressortir que plus de 5% des femmes enquêtées ont été confrontés aux VBG et 17,32% aux violences physiques», a relevé Mme Djenaba Wane Ndiaye, Directrice Programme Sénégal ONU Femmes.
Elle s’exprimait avant-hier, mardi 23 novembre, lors d’un petit-déjeuner de presse en prélude au lancement, à partir de ce jeudi 25 novembre et ce jusqu’au 10 décembre 2021, des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles. La campagne de cette année est placée sous le thème : «Orangez le monde : mettre fin dès maintenant à la violence à l’égard des femmes !»/«Orange the World : end violence against women now !», organisé par ONU Femmes à Dakar.
DANS LE MONDE : 35% DE FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES PHYSIQUES ET/OU SEXUELLES, ENVIRON 137 TUÉES PAR JOUR, 200 ÂGÉES DE 15 À 49 EXCISÉES DANS 31 PAYS
Déjà en 2020, les dirigeants mondiaux avaient pris l’engagement, lors de la 64e Session de la Commission de la condition de la femme, d’identifier leurs efforts pour mettre en œuvre la Déclaration et le programme d’actions de Beijing. Cependant, a révélé Mme Oulimata Sarr, Directrice régionale d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, en Afrique et plus particulièrement au Sénégal, les violences faites aux femmes persistent et touchent toutes les couches sociales. Au niveau mondiale, selon les études d’ONU Femmes, 35% des femmes ont subi au moins une fois des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime ou bien des violences sexuelles de la part d’une autre personne. A en croire toujours la même source onusienne, les estimations montrent que chaque jour, environ 137 femmes sont tuées dans le monde par un membre de leurs familles. Et, s’agissant des mutilations génitales féminines (MGF), au moins 200 millions de femmes et de filles âgées de 15 à 49 ans ont été excisées dans les 31 pays où se concentrent cette pratique qui est d’ailleurs plus fréquente dans les pays de l’Afrique de l’Ouest.