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COMMENT LES MEDECINS DE L’ARMEE SENEGALAISE AVAIENT PRIS EN CHARGE ET EVACUE DADIS CAMARA A RABAT

Courant décembre 2009, il a survécu à une balle dans la tête grâce à l’efficacité et la rapidité d’intervention des médecins de l’Armée sénégalaise.

Pape Ndiaye  |   Publication 11/10/2022

L’ex-chef de la junte guinéenne, Moussa Dadis Camara, devrait s’estimer heureux d’être en vie jusqu’à comparaitre devant un tribunal spécial de Conakry où il répond actuellement de l’affaire du massacre du stade du 28 septembre. Courant décembre 2009, il a survécu à une balle dans la tête grâce à l’efficacité et la rapidité d’intervention des médecins de l’Armée sénégalaise. Treize ans après les faits, « Le Témoin » revient en exclusivité sur l’alerte, le décollage et le trajet de cet avion de l’espoir dépêché par l’Etat du Sénégal entre Dakar, Conakry et Rabat pour sauver un Dadis Camara…mourant.

Depuis hier lundi 10 octobre à Conakry, l’ex- chef de la junte guinéenne, Moussa Dadis Camara et dix anciens officiels militaires et gouvernementaux défilent devant la barre d’un tribunal spécial où ils doivent répondre d’assassinats, enlèvements et autres crimes commis au stade du 28 septembre 2009 à Conakry. Un massacre qui avait fait plus de 150 morts. En comparaissant devant la justice des hommes, ce mois d’octobre 2022, Dadis Camara peut s’estimer heureux d’avoir échappé à la mort jusqu’à pouvoir répondre des accusations portées contre lui. Car, le jeudi 03 décembre 2009, il avait été atteint d’une balle à la tête tirée par son aide de camp, le lieutenant Aboubakar Sidiki Diakité dit Toumba, qui tentait de l’assassiner. Un aide de camp qui comparaît d’ailleurs à ses côtés lors de ce procès très médiatisé ! Les faits avaient eu lieu peu avant 18 heures au camp Koundara de Conakry.

Aussitôt informé de la grave blessure de celui qui l’appelait « Papa » (Capitaine Dadis), le président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade, avait convié le chef d’état major général des Armées (Cemga) le général Abdoulaye Fall à une réunion de crise au Palais destinée à élaborer la conduite à tenir. Et surtout face à une situation d’extrême concernant un président de la République d’un pays ami en urgence médicale. Ainsi, nous raconte-t-on, un plan d’évacuation et de sauvetage médical était immédiatement mis en œuvre par Dakar et Conakry sur demande expresse du Premier ministre Kabiné Komara.

Pour ce faire, l’alors médecin-colonel Madické Ndao, directeur de la Santé des Armées sénégalaises, était immédiatement instruit de déployer une équipe médicale d’urgence sur Conakry afin de sauver le capitaine Dadis Camara dans le coma. L’équipe était composée du médecin-commandant Khalifa Ababacar Wade, anesthésiste-réanimateur ; du médecin-capitaine Sidy Ka, chirurgien, et du sergent-chef Diallo, surveillant d’unité de réanimation. Ils étaient tous à l’époque (2009) en service à l’hôpital Principal de Dakar. Lorsqu’ils arrivaient à la base militaire de Ouakam, ces personnels soignants militaires ne savaient même qu’ils devaient se rendre à Conakry puisque la mission était tenue très secrète. Non seulement il s’agissait d’une mission d’évacuation médicale mais aussi d’exfiltration dés lors certains soldats voulaient achever sur place le blessé, Dadis Camara.

Par contre, le chef de l’équipe médicale, le médecin-commandant Wade, avait été « briefié » qu’il s’agissait d’un malade (dont l’identité ne lui a pas été révélée) atteint d’une balle à la tête. Quant aux membres de l’équipage de l’avion militaire (Fokker F27), ils savaient qu’ils devaient se rendre nuitamment à Conakry et évacuer un malade sur Dakar sans savoir de qui il s’agissait.

Une clinique privée réquisitionnée par les armes

En un temps record, la direction du service de santé des Armées, la direction de l’hôpital Principal de Dakar et le commandement de l’Armée de l’air avaient équipé et médicalisé l’avion pour l’occasion. Et en un temps record, l’avion de l’espoir avait décollé de Dakar à 21 heures 05 pour Conakry. Après deux heures de vol, tout un dispositif médical et chirurgical s’était déployé à l’aéroport de Conakry. A l’accueil, le Premier ministre Kabiné Komara. Il faisait nuit sur Conakry où les gyrophares illuminaient le trajet des secouristes sénégalais menant vers la résidence « dérobée » située au camp Alpha Yaya Diallo où s’était refugié le blessé, le président Dadis Camara.

Sans doute dépassés par l’irruption inopinée du tireur et la violente rafale du lieutenant Touba Diakité, les quelques gardes de corps avaient opté pour un repli dans les entrailles du palais présidentiel avec, dans les bras, un Dadis Camara touché et évacué vers cette autre caserne. Un lieu bunkérisé par des véhicules militaires blindés. Arrivés au chevet du blessé, les urgentistes sénégalais ont demandé très rapidement un scanner cérébral du fait qu’ils ne connaissaient pas le degré et la nature de la blessure. Une clinique privée était ainsi réquisitionnée nuitamment par les autorités de la junte pour y transporter, sous escorte blindée, le président Dadis Camara. Au vu des examens radiologiques, il fut décidé que le capitaine Dadis Camara devait être ramené d’urgence à Dakar pour y être opéré. Nous étions le vendredi 04 décembre 2009 vers 03 du matin. Et peu avant 5 heures, c’est-à-dire avant qu’il fasse jour, l’équipe médicale sénégalaise et le malade étaient déjà au pied de la passerelle de l’avion médicalisé pour un décollage imminent sur Dakar.

Confusion totale sur le tarmac !

Sur le tarmac de l’aéroport de Conakry-Gbessia, la confusion était totale ! Membres de la famille du blessé, autorités militaires, personnalités politiques et dignitaires religieux etc., chacun tenait à donner son avis sur la destination à prendre. Les uns étaient pour Dakar, les autres pour Rabat (Maroc). Pendant ce temps, renseigne « Le Témoin » quotidien treize ans après le drame, l’équipage sénégalais et les médecins s’étaient mis à distance de cette affaire guinéo-guinéenne en attendant des ordres pour décoller. Un décollage qu’ils souhaitaient imminent puisqu’il n’y avait pas de temps à perdre vu la gravité de la blessure et l’état de santé du blessé.

Finalement, les parents du capitaine Moussa Dadis Camara avaient opté pour Rabat. Pourquoi Rabat, la capitale marocaine, alors que Dakar était plus proche ? Parce que, tout simplement, Mme Camara, l’épouse de l’alors homme fort de la Guinée se trouvait déjà au Maroc pour un suivi médical au moment des faits. Donc, les proches parents du chef de la junte avaient souhaité à haute voix que le capitaine soit évacué sur la capitale administrative du Maroc, histoire d’avoir sa femme à son chevet. Sous la pression sociale et familiale, le Premier ministre Kabiné Komara ainsi que les hautes autorités de la junte avaient finalement cédé.

Dans la même foulée, elles avaient préféré que l’évacuation se fasse à bord de l’avion du président burkinabé Blaise Comparé qui était en escale technique sur le tarmac de l’aéroport de Conakry. Ce tout en souhaitant que le capitaine Dadis Camara soit assisté et accompagné entre Conakry et Rabat par les médecins militaires sénégalais. Informée de cette nouvelle donne, Dakar avait donné l’autorisation à ses ambassadeurs médicaux de voyager avec l’illustre blessé. Lequel a voyagé sous réanimation durant tout le voyage.

En effet, le médecin-commandant et son équipe avaient réussi à maintenir la stabilité de ses organes vitaux. Tout cela pour dire que, si le capitaine Moussa Dadis Camara, est vivant jusqu’à pouvoir se présenter devant la cour d’appel de Conakry, c’est parce que tout simplement il a pu bénéficier d’une très bonne prise en charge médicale (transfusion de dérivés sanguins, remplissage vasculaire, ventilation mécanique etc.) des médecins sénégalais. C’est du moins ce qu’avaient assuré et reconnu les autorités médicales marocaines. Treize ans après, le nom de l’Etat du Sénégal s’invite dans le procès du capitaine Dadis Camara. Mais dans un cadre sanitaire et humanitaire pour avoir secouru un président d’un pays ami en détresse médicale.

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