DES NIGÉRIENS DANS L'INCERTITUDE POUR LEURS ÉTUDES EN FRANCE
Près de 450 étudiants nigériens qui ont été admis dans des universités françaises et des écoles privées se retrouvent actuellement dans une situation difficile à l'approche de la rentrée universitaire. En cause, la situation politique à Niamey

Près de 450 étudiants nigériens qui ont été admis dans des universités françaises et des écoles privées se retrouvent actuellement dans une situation difficile à l'approche de la rentrée universitaire. Un article publié par RFI le 28 août 2023 met en lumière leur dilemme causé par la fermeture du consulat de France à Niamey depuis le coup d'État militaire au Niger en juillet dernier. En conséquence, aucun dossier de demande de visa n'est actuellement en cours de traitement.
Ces étudiants nigériens, qui avaient préparé leurs valises en vue de leur départ pour la France, font face à une impasse incertaine. Parmi eux se trouve Issa Ali, qui devait poursuivre ses études en école de commerce à Paris. D'autres sont également prêts à s'envoler pour la France, mais leurs projets sont suspendus depuis plusieurs semaines.
Cette situation a provoqué, selon RFI, une montée d'inquiétude et de stress parmi les étudiants. Adama Nouredine, âgé de 19 ans, a obtenu son baccalauréat et a été admis à l'Université de Caen en Normandie pour étudier le droit. Il dit être dans l'incertitude quant à son arrivée en France pour commencer sa première année universitaire à temps.
Face à cette situation critique, les étudiants nigériens se sont unis pour former le Collectif des étudiants admis aux universités françaises. Ils cherchent activement des solutions auprès des autorités françaises et nigériennes pour résoudre cette impasse. Adam Oumarou, président du Conseil des Nigériens de France (CONIF), explique à RFI que la situation est devenue intenable et qu'il est impératif de trouver des solutions pour ces étudiants.
Une proposition a été avancée pour transférer les dossiers de demande de visa des étudiants vers un pays voisin comme le Bénin, en attendant que le consulat français à Niamey rouvre ses portes. L'objectif est d'offrir aux étudiants une réponse claire et nette quant à leurs perspectives d'études en France. Les étudiants espèrent que les autorités françaises leur fourniront des pistes et des moyens pour résoudre cette situation rapidement, car le temps presse
La situation est particulièrement difficile pour les étudiants et leurs familles, étant donné les dépenses déjà engagées pour les frais de scolarité, les billets d'avion, les assurances et l'hébergement.
Malgré ces obstacles, les étudiants interrogés restent optimistes et déterminés à ne pas sacrifier leur année universitaire.