KOSMOS ENERGY VEUT CÉDER 10% DE SES ACTIONS
selon un expert approché par «L’as», l’etat du Sénégal ainsi que les autres partenaires de la société gardent toujours un droit de péremption. Le gaz sénégalais est plus que jamais convoité.

«Kosmos energy » va céder une partie de sa participation dans le projet Greater tortue ahmeyim situé au large du Sénégal et de la Mauritanie. ainsi, la société gazière veut mettre sur le marché 10% de ses actions. Mais selon un expert approché par «L’as», l’etat du Sénégal ainsi que les autres partenaires de la société gardent toujours un droit de péremption. Le gaz sénégalais est plus que jamais convoité. Le producteur américain Kosmos Energy a annoncé, lundi dernier, avoir l’intention de céder environ 10% de sa participation sur le gaz transfrontalier Greater Tortue Ahmeyim.
A en croire « Ecofin », cela fait suite à l’intérêt formulé par plusieurs entreprises du marché. L’agence de presse renseigne ainsi que les pourparlers sont déjà ouverts en attendant d’attirer une importante firme du secteur. Il faut dire que la société américaine contrôle jusque-là 28% de participation des découvertes de gaz entre la Mauritanie et le Sénégal, aux côtés du britannique BP et des sociétés publiques du pétrole des deux pays. Les ressources brutes moyennes du complexe Greater Tortue sont estimées à plus de 25 Tcf de gaz naturel.
La décision finale d’investissement sur le projet a été prise en décembre dernier pour la phase 1 de monétisation de la ressource. «Et les partenaires y produiront 2,5 Mtpa de gaz naturel liquéfié en moyenne et les recettes seront partagées à parts égales entre le Sénégal et la Mauritanie», renseigne Ecofin. Tout compte fait, un expert travaillant de près avec les entités étatiques sur la question des hydrocarbures a soutenu que de telles transactions sont régulières dans le secteur.
Non sans rappeler que déjà en 2017, Kosmos avait cédé une partie de ses actions à Bp. Mieux, dit-il, c’est à travers une cession faite par Frank Timis que Kosmos est entrée elle-même dans les deux blocs. Toujours selon ce spécialiste des hydrocarbures qui a préféré garder l’anonymat, la loi prévoit dans le cas d’espèce un droit de péremption.
Pour dire que s’il y a une entreprise qui négocie avec Kosmos Energy, avant que ce dernier ne s’engage, il a l’obligation d’avertir tous ses partenaires, en l’occurrence le gouvernement du Sénégal à travers Petrosen. «Ses partenaires doivent être informés en priorité. Maintenant, au cas où ils ne sont pas intéressés par la cession, le processus va continuer.
Si les partenaires proposent des prix en deçà de ce qui est proposé dans le marché, Kosmos peut choisir l’offre la plus utile », a-t-il expliqué. L’expert estime également que le code général des impôts prévoit une taxe sur la plus-value de cession qui sera versée par l’entreprise ayant effectué la cession. Il s’agit, dit-il, de taxer les revenus qui s’ajoutent au prix d’achat initial des actions. Il indique en définitive qu’avant de valider la transaction de façon définitive, l’Etat garde toujours un droit de regard sur la capacité du nouvel acquéreur à participer à l’exploitation du gaz découvert.