LA COP26 ADOPTE UN ACCORD EN DEMI-TEINTE
Pour accélérer la lutte contre le réchauffement de la planète, les 200 pays de la COP26 ont adopté, samedi 13 novembre, un « pacte de Glasgow ».

Pour accélérer la lutte contre le réchauffement de la planète, les 200 pays de la COP26 ont adopté, samedi 13 novembre, un « pacte de Glasgow ». Toutefois, pour contenir ce réchauffement à 1,5°C, ce « pacte » ne donne aucune garantie. Pire, il ne donne aucune réponse aux demandes d’aide des pays pauvres.
Dans tous les cas, le texte a été adopté d’un coup de marteau du président britannique de la conférence mondiale pour le climat, Alok Sharma, à l’issue de deux semaines de négociations éprouvantes. Témoignant de la difficulté à aboutir à cet accord, le président de la COP26 s’est dit, selon RFI, d’une voix émue et les larmes aux yeux « profondément désolé » pour des changements de dernière minute introduits sur la question des énergies fossiles à la demande de la Chine et de l’Inde. Il avait plus tôt estimé que l’accord « inaugure une décennie d’ambition croissante » en matière de climat.
Sur le point critique de la limitation des températures, alors que la planète se trouve - selon l’ONU - sur une trajectoire « catastrophique » de réchauffement de 2,7 °C par rapport à l’ère pré-industrielle, le texte appelle les États membres à relever leurs engagements de réductions plus régulièrement que prévu dans l’accord de Paris, et ce, dès 2022. Mais avec la possibilité d’aménagements pour « circonstances nationales particulières », point qui a suscité les critiques des ONG sur les ambitions réelles du texte.
Que dire du dossier explosif de l’aide aux pays pauvres ? Même si à un moment, il a semblé pouvoir faire dérailler les négociations, il n’a en revanche pas trouvé de résolution. Échaudés par la promesse toujours non tenue des plus riches de porter à partir de 2020 leur aide climat au Sud à 100 milliards de dollars par an, les pays pauvres, les moins responsables du réchauffement, mais en première ligne face à ses impacts, demandaient un financement spécifique des « pertes et préjudices » qu’ils subissent déjà. Mais les pays développés, au premier rang desquels les États-Unis, qui redoutent de possibles conséquences juridiques, s’y sont fermement opposés.