«LE PREMIER DANGER AUQUEL SONT CONFRONTES NOS PAYS, C'EST LE TERRORISME»
Selon Amadou Soumahoro, président de l'Assemblée Nationale de Côte d'Ivoire, il est urgent de coordonner nos efforts pour accompagner nos gouvernements dans leurs combats contre le terrorisme

Au terme des travaux qui ont permis d'étudier les points inscrits sur l'ordre du jour, le Bureau de l'Assemblée Parlementaire de la Francophonie a demandé à la Commission politique de lui proposer une révision des mécanismes de vigilance démocratique pour mieux accompagner les pays en difficulté. Car pour le Président de l'Apf, le premier danger auquel sont confrontés nos pays, c'est le terrorisme.
Après deux jours d'échange, l'Assemblée Parlementaire de la Francophonie (Apf) a bouclé la session hier. En revisitant leur statut, ses membres ont ainsi décidé d'insuffler à leur organisation une dynamique nouvelle. En marge de cette rencontre, le Président de l'Apf et de l'Assemblée Nationale de Côte d'Ivoire, Amadou Soumahoro, a fait part des nouveaux partenariats qu'ils ont conclus. Selon lui, ces accords leur ouvrent de nouvelles opportunités plus larges dans leur quête d'avantages en vue de contribuer à la mise en œuvre des objectifs de développement durable et à la lutte contre le changement climatique.
De l'avis de M. Soumahoro, les défis que pose la place des femmes et des jeunes n'ont pas été en reste dans leurs discussions. La violence faite aux femmes, la scolarisation des jeunes filles, l'analphabétisme et la radicalisation des jeunes, dans un contexte de recrudescence des actes de terrorisme, ont été au cœur des préoccupations partagées lors du dialogue que ces parlementaires ont eu avec l'Administratrice de l'Organisation Internationale de la Francophonie, Mme Catherine Cano.
La question de l'enregistrement des enfants à l'état civil constitue un défi partagé auquel l'Oif et l'Apf font face. De ce point de vue, M. Soumahoro pense que les deux institutions devront coordonner leurs stratégies, en vue de trouver des solutions innovantes et durables. En outre, selon lui, « la préservation de la paix et de la stabilité dans l'espace francophone passe délicatement par le respect de valeurs communes que nous prônons et qui garantissent à chaque citoyen des libertés fondamentales. Pour cela, notre combat pour le renforcement de la démocratie et de l'état de droit doit demeurer au cœur de nos objectifs de développement économique, social, culturel et dans notre espace francophone. Aucun programme de développement durable ne saurait prospérer sans un environnement de paix et de sécurité ». C'est pourquoi, selon le Président de l'Assemblée Nationale de Côte d'Ivoire, il est urgent de coordonner nos efforts pour accompagner nos gouvernements dans leurs combats contre le terrorisme. « Parce que le premier danger auquel sont confrontés nos pays, c'est le terrorisme. Tant que nous ne mutualiserons pas nos moyens et nos forces, il sera difficile d'arriver à bout de ce fléau », dit-il.
Selon lui, ce phénomène est mondial et n'a rien à voir avec nos gouvernances, dans la mesure où tous les Etats sont menacés ; même si la pauvreté de nos pays radicalise les jeunes et entraîne l'immigration clandestine. S'agissant des questions relatives aux enfants sans identité, l'Apf va prendre des mesures fortes et novatrices, en direction des parlements membres de l'Apf pour limiter ce fléau. « Parce qu’il n'est pas normal qu'au 21ème siècle, des enfants n'aient pas d'extraits de naissance et soient confrontés à des problèmes d'identité. Mais également que des enfants soient jugés de fantômes ».
Interpellé sur les questions de 3èmes mandats dans nos Etats, il indique que ces questions n'ont pas été au menu de leurs discussions. Par contre, selon M. Soumahoro, l'Apf envoie toujours une délégation partout où la démocratie est menacée pour renforcer la paix.