NIGER : UN RETRAIT FRANÇAIS SOUS TENSION
Paris affirme sa fermeté et est déterminée à aller jusqu'au bout, quel qu'en soit le prix. Si l'armée nigérienne entrave le désengagement français du pays, les soldats tricolores riposteront

Titre : Retrait des troupes françaises au Niger : Des négociations difficiles avec la junte militaire
Dans un contexte tendu marqué par le coup d'État au Niger, l'état-major des armées françaises a annoncé le lancement de l'opération de retrait de ses 1 500 soldats et de leur matériel stationnés dans le pays. Cependant, les putschistes exigent que ce désengagement s'effectue selon leurs conditions, créant ainsi des tensions et des difficultés pour la manœuvre.
Face à cette situation délicate, les troupes françaises devront entamer leur retrait du pays dans la semaine, selon les informations fournies par l'état-major des armées. Néanmoins, aucun accord n'a encore été trouvé avec les putschistes quant aux modalités de ce désengagement.
La France affirme sa fermeté et est déterminée à aller jusqu'au bout, quel qu'en soit le prix. Elle souhaite imposer son propre calendrier de retrait, indépendamment des exigences de la junte militaire. Selon des sources d'Europe 1, le chef de l'État français a clairement arbitré la situation : si l'armée nigérienne entrave le désengagement français, les soldats tricolores riposteront et avanceront, assumant ainsi le coût politique que cela pourrait engendrer.
Cette opération de retrait est considérée en coulisse comme très sensible, car l'armée française opère dans un environnement incertain et explosif. Les dangers potentiels proviennent aussi bien des groupes terroristes présents dans la région que des putschistes eux-mêmes, qui redoutent une éventuelle exfiltration du président Bazoum. De plus, une source militaire évoque la possibilité d'une instrumentalisation russe des populations locales, ajoutant une complexité supplémentaire à la situation.
Alors que plusieurs options de repli sont envisagées, notamment via le Tchad ou le Bénin, la junte militaire se montre pour l'instant peu encline à ouvrir les frontières. Les prochains jours, voire les prochaines heures, seront décisifs pour déterminer la voie à suivre, bien que l'armée française espère toujours parvenir à un accord diplomatique jusqu'au dernier moment, plutôt que d'avoir recours à une action coercitive.