LE SYNPICS ALERTE ET SAISIT LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES
Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), dénonce les menaces récurrentes faites à des journalistes.

Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), dénonce les menaces récurrentes faites à des journalistes. Mieux, il dit saisir les institutions internationales pour défendre l’intérêt des journalistes.
«Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), note avec désolation et effroi la vague d’intimidations, de violences verbales à l’encontre de la presse voire de menaces de mort adressées parfois anonymement, souvent à visage découvert ou à travers des messageries des réseaux sociaux», lit-on dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Sud Quotidien, hier mardi. La note de préciser que «successivement les publications ‘’Les Echos’’, ‘’Source A’’, puis nommément les journalistes Cheikh Oumar Ndaw, Daouda Thiam, Yakham Mbaye, la présentatrice de l’émission ‘’Com Politique’’, Zeynab Sankharé, Mame Maty Fall, journaliste établie en Europe plus connue sous le sobriquet ‘’Maty Trois Pommes’’ et tout récemment Maïmouna Ndour Faye, directrice générale de la chaine privé 7 Tv, ont été l’objet de menaces de mort». L’organisation syndicale de souligner ainsi que ces «tentatives d’entrave à la liberté de presse sont inacceptables dans une République comme le Sénégal».
Par ailleurs, le Synpics s’indigne de la propension de pratiques aussi abjectes dans notre espace public notamment via les messageries qu’offrent les réseaux sociaux et interpelle l’Etat du Sénégal, garant de nos libertés et de notre sécurité, à assurer aux journalistes sénégalais, le libre exercice de leur profession dans les seules limites de la loi et des règles éthiques et déontologiques. Tout en appelant au sens de la responsabilité de tous, le Synpics invite les journalistes, à ne pas minimiser ces menaces et à les rendre publiques, au besoin en reproduisant les captures des messages qui leur sont adressés. Aussi invite-t-il «toutes les victimes de menaces à se signaler et à porter plainte devant les juridictions compétentes pour permettre au Syndicat d’assurer un suivi coordonné».
En outre, le syndicat demande aux responsables de partis politiques, de tout bord, à éduquer davantage leurs militants sur les concepts de «Libertés de presse» dans un espace démocratique, ou à défaut à se démarquer publiquement et à se désolidariser officiellement de telles pratiques. Le Synpics engage «les journalistes et techniciens de l’information et de la communication à poursuivre la mission professionnelle qu’ils ont choisie : Informer Librement et sans entrave aucune le Public de tout sujet qu’ils jugent utiles, dans les seules limites de la Loi et des règles professionnelles».
Enfin, le Synpics informe l’opinion «qu’au regard de l’ampleur que prend ce phénomène, il sera procédé à la saisine des organisations internationales partenaires pour, le cas échéant, en cas de nécessité, entamer des poursuites hors du territoire sénégalais contre tout auteur d’actes de violence contre la presse sénégalaise dûment identifié et localisé ». A ce titre, ajoute-t-il, «la Fédération internationale des journalistes (Fij), le Comité de protection des Journalistes (Cpj) de New York, Reporters sans frontières (Rsf) seront officiellement saisis ainsi que toute entité de défense de la liberté de presse en mesure d’endosser des poursuites pénales dans les juridictions autres que sénégalaises ».