LES PIQUES DE L'AS DE CE MARDI 8 AVRIL 2025

Situation inquiétante de la Poste
Lors de son face-à-face avec la presse à l’occasion de la célébration de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, le président de la République Bassirou Diomaye Faye a évoqué la question de la Poste, qui est dans une situation inquiétante. Souleymane Ciss, coordonnateur de l’Alliance démocratique pour la justice et l’équité (ADEJE), indique que le Chef de l’Etat a raison sur toute la ligne et à vrai dire, le tableau est peut-être encore plus sombre que celui qu’il a dressé. «Les dérives managériales passées sont des faits tangibles, et l'écosystème de la société ne peut que corroborer avec regret vos propos», a-t-il ajouté. Mais d’après lui, au-delà de ce constat, il urge non seulement de situer les responsabilités, mais aussi d’aller vers des réponses concrètes, pour assurer la relance. Et dans ce cadre, il rappelle qu’un plan de restructuration avait été élaboré, validé par toutes les instances de la Poste et qui prévoyait le départ volontaire de près de 1500 agents sur 4000
Situation inquiétante de la Poste (bis)
Souleymane Ciss regrette le fait que ce plan soit bloqué faute de financement et il convient d’envisager des solutions pour lever cet obstacle. Il ajoute à l’endroit du président de la République : «saviez-vous que la Rémunération du Service Public (RSP), qui représente 12 milliards par an, ne sert ni à financer l’exploitation, ni à stimuler l’innovation, mais est entièrement absorbée par le paiement des salaires via le Trésor public, détournant ainsi sa vocation première ? Comment comptez-vous réorienter ces fonds et en rendre l’utilisation plus efficace ?». Il met ensuite la torche sur la suspension du paiement des bourses de sécurité familiale par la Poste, ce qui la prive de près de 600 millions de Fcfa en commissions, creusant davantage son déficit. Il conclut pour dire que malgré cette situation de grande malade, la Poste est pourtant assise sur une véritable mine d’or, au regard de son patrimoine foncier estimé à plusieurs centaines de milliards de francs, Mais elle ne peut pas en tirer profit efficacement en raison de contraintes juridiques et réglementaires qu’il convient de lever.
Une délégation du FDR reçue par le Khalife Omarien de Louga
Une délégation du Front pour la défense de la République (FDR), conduite par le député Mbaye Dione, représentant de l’Alliance des forces de progrès (AFP), a été reçue, lundi, par le khalife général de la famille omarienne, Thierno Bachir Tall, a constaté l’Aps. «Nous avons eu l’honneur d’être reçus par le Khalife, [en] porteurs d’un message de la conférence des leaders», a déclaré M. Dionne à l’issue de l’audience avec le guide religieux. La délégation était composée de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, du président du Conseil départemental de Kébémer, Modou Diagne Fada, du président du Conseil départemental de Louga, Amadou Mbéry Sylla, de l’ancien ministre de l’Énergie et du Pétrole, Oumar Sarr, ainsi que d’autres responsables politiques. Selon M. Dionne, la rencontre s’inscrit dans une série de visites entamées par le FDR auprès des foyers religieux du pays, dans le but d’expliquer sa démarche et de recueillir les conseils des guides religieux. Dans cette dynamique, le député a souligné que cette visite visait à présenter les objectifs du FDR et à exprimer les inquiétudes de ses membres face à la situation politique et économique actuelle du pays. A l’en croire, la direction que le régime a empruntée ne semble pas être la bonne. Thierno Bachir Tall, a rapporté M. Dionne, a adressé un message de paix et prié pour que le président de la République entende cet appel au dialogue, à l’unité et à la préservation de la stabilité nationale.
Thierno Alassane Sall reçoit des travailleurs licenciés
Le leader de la République des valeurs a reçu hier le rassemblement des travailleurs sénégalais (RTS) licenciés par les nouvelles autorités (CDC, DDD, FONGIP, PAD). Selon Thierno Alassane Sall, l’objectif du régime en place est de faire de la place aux militants du Pastef qui ont conquis le Sénégal. A l’en croire, la stratégie du pouvoir est de licencier des Sénégalais par la main droite, en recruter d’autres par la main gauche, avec comme critère discriminant l’appartenance politique. Il s’agit aux yeux du député d’un détournement de la demande sociale d’une rationalisation. Et si le Projet n'était rien d'autre que de se partager le Sénégal conçu comme un butin de guerre ? s’interroge M. Sall. Selon M. Sall, les victimes déplorent, faits et preuves à l'appui, une brutalité sauvage dans la sélection des personnes à licencier, la violence dans l'annonce des décisions, la gestion inique de tout le processus : violations caractérisées de leurs droits avec un ultimatum.
Une vingtaine de détenus de la MAC Ziguinchor en grève
La Maison d'arrêt et de correction (MAC) de Ziguinchor est encore secouée par une grève de la faim d'une vingtaine de personnes détenues depuis trois ans. Huit d'entre elles réclament leur mise en liberté. Entre 2022 et 2023, lors des opérations de sécurisation et de démantèlement des bases des combattants du MFDC, 15 personnes, soupçonnées d'intelligence avec la rébellion, ont été arrêtées. Sept d'entre elles ont recouvré la liberté, après une grève de la faim il y a quelques jours, et dont seneweb avait fait écho. Mécontents de rester dans les liens de la détention pour ces accusations au moment où leurs camarades arrêtés pour les mêmes motifs et dans les mêmes circonstances sont libres, ces huit derniers détenus ont décidé de se mettre à la diète, selon seneweb. Le second groupe de grévistes de la faim concerne 15 individus en détention depuis juin 2024. Ils sont arrêtés pour divers délits et exigent d'être entendus par un juge d'instruction. Car depuis leur arrestation, ils n'ont pu faire face au maître des poursuites. Au total, ils sont 23 personnes en grève de faim.
Les institutions de contrôle francophones en conclave à Dakar
Après le Congrès de 2022 à Abidjan en Côte d’Ivoire, l’association des institutions supérieures de contrôle ayant en commun l’usage du Français (Aisccuf) et ses membres se retrouvent à Dakar pour l’Assemblée générale triennale de ladite association. Cet événement qui se déroulera sur deux jours à compter de demain sera l’occasion pour les institutions de contrôle d’examiner le rapport moral, d’adopter le rapport financier et de dresser le bilan des activités de la période 2022-2025. Mais il sera aussi et surtout l’occasion de renouveler le Bureau de l’Association et de tirer des perspectives pour l’avenir. Ainsi, deux tables rondes permettront en outre de nourrir des échanges. La première sera centrée sur les audits de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique alors que la seconde abordera les pratiques de gestion et de contrôle de la qualité des travaux. Pour le Sénégal, ce sera sûrement l’occasion pour la cour de s'exprimer sur ses différents rapports publiés dernièrement et sur les perspectives futures.
Relance du secteur touristique
Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat Mountaga Diao a présidé la cérémonie d'inauguration officielle de l'hôtel Youma Lodge Saly. Il en a profité pour dévoiler les nouvelles orientations du gouvernement en vue de relancer le secteur touristique. Le ministre rappelle en effet que le tourisme est un pilier essentiel de notre économie, un secteur créateur d'emplois et de richesses pour les populations sénégalaises. « L'État du Sénégal, à travers les nouvelles orientations stratégiques de son excellence Bassirou Diomaye Faye a pour ambition d'offrir du secteur touristique un moteur de croissance, un livre fort de développement du Sénégal, permettant de renforcer son attractivité et son rayonnement à l'international », affirme le ministre Diao. Il reste convaincu que l'inauguration de ce prestigieux établissement hôtelier s'inscrit parfaitement dans la mise en œuvre de l'agenda national de transformation Sénégal 2050, qui vise à promouvoir un tourisme responsable, durable, inclusif et respectueux de notre environnement et de notre culture.
Un bus percute mortellement un conducteur d’une moto
La série d’accidents mortels se poursuit sur les routes du pays. Après la collision mortelle survenue jeudi dernier sur l’axe Linguère-Matam, entre un bus de Dakar Dem Dikk et un taxi «Allo Dakar» ayant fait cinq morts, un autre accident mortel s’est produit hier, sur le même tronçon à hauteur du croisement de Barkedji. Un bus de transport a mortellement heurté un conducteur de moto âgé de 25 ans. Sa cliente Touna Sow a été blessée. Selon la source de seneweb, le conducteur de la moto qui n’a pas respecté le stop réglementaire au croisement de Barkedji, s'est engagé sur la RN3 avant d’être percuté par le bus qui roulait dans le sens Matam-Linguère. Le corps du motocycliste a été déposé à la morgue de l’hôpital Magatte Lo de Linguère par les sapeurs-pompiers et la blessée admise au service d’urgence de ladite structure sanitaire. La gendarmerie a ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de l’accident.
Un accident de la route fait un mort et 27 blessés à Bignona
Un bus s’est renversé hier, matin sur l’axe Diouloulou-Bignona, à hauteur du village de Koutenghor, dans la région de Ziguinchor, faisant un mort et 27 blessés, a appris l’Aps de source sécuritaire. Le bus en provenance de Kafountine à destination de Diaobé a quitté la route en tentant d’éviter un nid de poule, a expliqué la source sécuritaire. Les blessés ont été rapidement évacués vers le district sanitaire de Bignona et dans les hôpitaux de Ziguinchor pour recevoir les soins nécessaires, a-t-elle signalé. Selon des habitants, cet axe Diouloulou-Bignona, notoirement dangereux, est régulièrement le théâtre d’accidents dus à son état dégradé, avec de nombreux véhicules qui y tombent en panne