LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI

Le message de Macky Sall aux «Lions»
Juste après le coup de sifflet du match opposant le Sénégal à l’Égypte, le Président Macky Sall qui suivait la partie dans son salon a adressé un message aux «Lions». Libéré de la pression du match, le chef de l’Etat a adressé un message de félicitations à Aliou Cissé et ses poulains. Il avoue qu’il a eu tellement de pression et de stress pendant le match, mais qu’heureusement, l’histoire se répète de fort belle manière. A l’en croire, il a fallu 120 mn et la série de tirs au but pour que Sadio Mané sauve le Sénégal. Le Président Sall a également félicité le peuple sénégalais qui s’est mobilisé pour soutenir les «Lions». Pour le chef de l’Etat, le Sénégal est le meilleur en Afrique même si l’Égypte n’a pas démérité.
La victoire des «Lions» fait un mort à Thiès
Comme d’habitude, les jeunes de la capitale du Rail ont convergé de tous les quartiers de la ville pour envahir la promenade des Thiessois afin de célébrer la victoire des Lions de la Teranga sur les Pharaons d’Egypte. Mais, un accident tragique est venu endeuiller la fête, avec un mort sur le coup et 3 blessés graves. L’accident est survenu sur l’avenue Léopold Sédar Senghor alors que la ville était en pleine effervescence avec des motos qui offraient un spectacle hallucinant. Le drame implique un car, un scooter et deux motos Jakarta. Selon nos sources, le chauffeur du car tentait de prendre la fuite après avoir heurté une personne. C’est sur ces entrefaites qu’il y a eu le choc fatal entre les trois deux-roues.
Tension à la prison du Camp pénal
La tension est vive depuis quelques jours à la maison d’arrêt et de correction de Liberté 6, communément appelée Camp pénal. Le secrétariat exécutif national (Sen) du Frapp renseigne dans un communiqué une altercation entre des agents pénitentiaires et des détenus. Prétextant chercher du chanvre indien et des téléphones qui seraient détenus par des prisonniers, indique Frapp l’administration pénitentiaire a tiré des grenades lacrymogènes dans des chambres de la prison du Camp pénal dont les 13, 14 et 15. L’organisation dénonce énergiquement cette violence structurelle, permanente contre les détenus de la prison du Camp pénal et des 30 autres prisons du Sénégal. D’après Guy Marius Sagna et ses camarades, au lieu de s’attaquer à certains agents pénitentiaires qui font entrer téléphones et chanvre dans les prisons moyennant de l’argent, l’administration préfère s’attaquer aux boucs émissaires commodes que sont les détenus. Ils invitent l’administration de la prison du Camp pénal à faire intervenir la commission spécialement mise en place pour les conflits avant de tirer sur les prisonniers pour jouer ensuite au médecin après la mort. Mais pour que cette commission soit aussi crédible aux yeux des prisonniers, il faut qu’elle soit indépendante et surtout pas corrompue, déclare l’organisation panafricaine, car les prisonniers ont des droits. Elle pense que le débat doit porter aujourd’hui sur l’amélioration des conditions des détenus.
18 détenus à l’infirmerie de la prison du camp pénal
Restons avec le secrétariat exécutif national du Frapp qui renseigne que plus de 18 détenus ont été envoyés à l’infirmerie, notamment des détenus asthmatiques. Ils n’ont pas supporté l’odeur âcre des grenades lacrymogènes lancées dans les chambres 13, 14 et 15 de la prison du Camp pénal. Ainsi, les membres de Frapp demandent à l’administration pénitentiaire d’apaiser le climat carcéral.
La version des autorités sur l’incident au Camp pénal
Les autorités nient l’usage de grenades lacrymogènes par des agents pénitentiaires dans les chambres 13, 14 et 15 de la prison du Camp pénal, comme indiqué par le secrétariat exécutif national du Frapp. Contactées par nos confrères de «Dakaractu» pour avoir une idée de l’incident, elles précisent qu’aucune grenade n’a été lancée et qu’aucun blessé n’a été enregistré. Elles confirment toutefois qu’une fouille a été effectuée dans les chambres des prisonniers du Camp pénal. Après avoir procédé à la vérification dans la chambre 14, indiquent les autorités, les matons se sont vus opposer une résistance par un groupe d’occupants de la chambre 15. Ces derniers ont refusé systématiquement que leur chambre soit fouillée, brûlant même des matelas, dit-on. Selon les sources, les gardes pénitentiaires se sont mis en position attendant des instructions. C’est ainsi que l’administration a fait appel au comité des sages constitué de prisonniers élus par leurs pairs pour les faire revenir à la raison. Ce que le groupe de réfractaires a finalement accepté. Des membres des familles de prisonniers qui étaient au portail ont été ainsi sensibilisés par rapport à la situation.
Déguerpissement des marchands au garage Petersen
Les autorités poursuivent la libération des emprises au fur et à mesure que les travaux du Bus Rapide Transit (Brt) avancent. Hier, les forces de l’ordre ont procédé au déguerpissement des occupants de la gare routière Petersen et des alentours, qui va abriter une gare : le terminus du Brt. Ainsi, les marchands, les automobilistes, des mécaniciens et autres restauratrices ont quitté les lieux pour permettre à l’entreprise en charge des travaux de démarrer.
Cambriolage à Sindian
Les populations de la commune de Sindian se sont réveillées avant-hier dans la surprise. En effet, des individus non identifiés auraient fait irruption dans la localité, tard dans la nuit, s’attaquant à la mairie. Selon une source du «Le Soleil online», ils ont défoncé les grilles des fenêtres des locaux de l’état civil, du bureau de la première adjointe au maire et même celui du maire. Ces malfaiteurs qui, visiblement, cherchaient de l’argent ont également visité les locaux de La Poste où ils auraient réussi leur coup en emportant «une importante somme d’un million six cent», informe la source. Dans le cadre de la stabilisation de cette partie du département de Bignona, un cantonnement militaire est établi dans la commune de Sindian. Et ceci a contribué depuis 2012 à la pacification de cette contrée, en dépit de l’accident de mines noté en fin d’année dernière. Mais depuis quelques semaines, Sindian semble renouer avec les troubles, à la suite de l’opération militaire lancée pour naturaliser les bases de Salif Sadio.
Expulsions forcées
Dans le rapport 2021-2022 d’Amnesty International figure le litige foncier à Dougar. L’organisation de défense des droits humains se désole des expulsions forcées des populations. Selon le rapport, des communautés rurales ont continué de contester leur expulsion forcée, qui visait à libérer des terrains au profit d’intérêts commerciaux. À Dougar, indique la même source, 21 personnes ont été arrêtées en mai lors de manifestations contre l’attribution de 72 hectares à une entreprise privée. Selon les populations concernées, l’indemnité proposée, d’un montant de 100 millions de francs CFA (178 000 dollars des États-Unis) calculé à partir d’une grille d’indemnisation datant de 1973, ne reflétait pas le coût actuel de la vie.
Violation des droits des travailleurs
Restons avec Amnesty International qui pointe du doigt les violations des travailleurs surtout dans le secteur privé. L’organisation révèle dans le document qu’en août, les autorités ont averti les employeurs et employeuses du secteur privé qu’ils ne devaient pas suspendre ou licencier les membres de leur personnel n’ayant pas été vaccinés contre le Covid-19, qualifiant ces sanctions de mesures discriminatoires. N’empêche ! Certains travailleurs ont été virés pour n’avoir pas été vaccinés.
Droits des lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles
L’Ong Amnesty International s’est prononcée également sur la situation des droits des lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles et transgenres. A ce propos, l’organisation souligne que des personnes LGBTI ont été attaquées physiquement et publiquement à Dakar et à Ziguinchor au cours de l’année, et un grand nombre de ces attaques ont été filmées par les agresseurs. Aussi, renseigne-t-elle dans le rapport, en mai, plusieurs groupes conservateurs ont organisé une grande manifestation à Dakar pour réclamer la criminalisation de l’homosexualité dans le Code pénal sénégalais.
Droits des enfants
Ne quittons pas Amnesty International sans relever ce qu’en dit le rapport sur le droit des enfants au Sénégal. Si l’on en croit l’organisation, le Sénégal n’a pas respecté son obligation de protéger les enfants contre les mauvais traitements. Elle estime que des centaines de milliers d’élèves d’écoles coraniques ont continué d’être contraints à mendier pour assurer leur subsistance, malgré l’existence d’une loi adoptée en 2005 pour lutter contre la mendicité forcée et la traite des enfants, et d’un projet de loi de 2018 visant à moderniser l’enseignement coranique.