LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI

Abdoulaye Daouda Diallo tacle Bara Doly : «Je ne cède pas à ton chantage»
A l’image de son mentor, le ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo est allergique au chantage, fût-il public. Le député de Bokk Gis Gis Bara Doly Mbacké l’a appris à ses dépens. Lors de son dernier passage à l’Assemblée, Abdoulaye Daouda Diallo n’a pas mis de gants pour envoyer dans les cordes le parlementaire qui a profité de sa tribune de l’Assemblée pour régler des comptes au grand argentier de l’Etat qui, apparemment, n’a pas donné suite à ses innombrables requêtes pour régulariser un litige foncier dans lequel il est empêtré. «Je vous le répète, je ne marche pas au chantage, vous pouvez faire ce que vous voulez, je ne le ferai pas. Vous êtes passé par plusieurs personnes pour me mettre la pression, mais vous perdez du temps. Ce n’est pas avec les intimidations qu’on me fait plier», a-t-il martelé devant une Assemblée hébétée. Comme pour enfoncer le clou, le député Abdou Mbow confirme que le député l’a approché pour l’aider à retrouver des terres que l’Etat lui aurait arrachées. Dans les chaumières de l’Assemblée, beaucoup de parlementaires ont applaudi le ministre des Finances qui cloue ainsi le bec à un député dont le langage ordurier et les méthodes révulsent tout le monde à l’Assemblée nationale.
Trois enquêtes sur le décès de Astou Sokhna
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas) a envoyé trois missions à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga pour élucider les circonstances du décès de Astou Sokhna à la maternité. Dans un communiqué, Abdoulaye Diouf Sarr renseigne que la première mission conduite par l’inspecteur interne dudit ministère va s’atteler à faire une inspection administrative de la structure hospitalière. Quant à la deuxième mission, elle est composée des agents de la Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant, de la Direction des établissements publics de santé et de la Chaire de Gynécologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Elle fera l’audit technique du décès de Astou Sokhna. La troisième mission conduite par la Directrice générale de l’Action sociale va apporter à la famille de la défunte l’accompagnement psychosocial nécessaire. Selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale, ces différentes missions, au-delà de connaître les circonstances du décès, vont situer toutes les responsabilités et prendre les mesures appropriées.
Alerte de la commission médicale de l’hôpital A. Le Dantec
La situation des structures sanitaires reste préoccupante. Et l’hôpital Ariste Le Dantec n’est pas en reste. Si les autorités sanitaires n’anticipent pas pour redorer le blason de l’hôpital, on file tout droit vers l’arrêt des activités de soins. L’alerte est de la Commission Médicale d’Établissement (CME) de l’hôpital A. Le Dantec qui est préoccupée par la dégradation continue des conditions de prise en charge des malades, mettant parfois en danger leur vie. C’est pourquoi, cette commission a décidé de s’adresser à la presse aujourd’hui pour informer l’opinion publique sur les raisons de la nécessité d’interrompre très prochainement les activités de soins de l’hôpital. La commission médicale d’établissement estime que l’hôpital A. LeDantec doit être reconstruit dans les meilleurs délais et on doit mettre fin aux interruptions d’intrants et de consommables en attendant sa reconstruction.
Le charretier S. Ba envoyé en prison
Le commissariat d’arrondissement de Grand-Yoff a déféré au parquet le charretier S. Ba pour vol avec effraction commis la nuit en réunion, avec usage d’un moyen de transport au préjudice d’un certain Ch. Cissé ferrailleur de profession. Le bonhomme s’est introduit nuitamment au domicile de M. Cissé à Grand-Yoff pour voler un mouton avant de se fondre dans la nature. Ch. Cissé qui était sorti voir un ami a constaté à son retour que son enclos de moutons a été visité. Une partie du mur a été démolie et que son bélier a été emporté. Il entreprend des recherches. Et en cours de route, il croise son ami Daouda qui lui fait comprendre que c’est S. Ba qui aurait commis le manège. Daouda précise même que S. Ba a planifié le vol parce qu’il lui a proposé 150 mille francs pour qu’il participe au business malsain. Mais il a rejeté l’offre. Et face à ce refus, S. Ba a alors fait appel à ses collègues charretiers pour accomplir sa sale besogne. C’est ainsi que le ferrailleur C. Cissé s’est rendu à la Police de Grand-Yoff pour porter plainte contre le mis en cause. Ce dernier, convoqué par les limiers, s’est inscrit dans des dénégations sans convaincre les limiers. Au terme de sa garde à vue, il est déféré au parquet pour vol.
Convention entre le Sénégal et la République Tchèque
Le Sénégal et la République Tchèque mettent fin à la double imposition et s’engagent à lutter contre l’évasion fiscale en matière d’impôt sur le revenu. A ce propos, les députés ont donné hier le feu vert au Président Macky Sall pour ratifier la convention signée à Dakar, le 22 janvier 2020 entre le Sénégal et la République Tchèque. Selon la ministre des Affaires étrangères, Me Aïssata Tall Sall, l’objectif de cette convention est de lutter contre la double imposition en matière d’impôts sur le revenu et sur la fortune, sans créer de possibilités de non-imposition ou d’imposition réduite par l’évasion ou la fraude fiscale. Elle précise que la convention vise donc les personnes assujetties à l’impôt dans un des États contractants et s’applique aux impôts sur le revenu recouvrés pour l’Etat ou ses démembrements. Au Sénégal, il s’agira de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, de l’impôt sur les sociétés, de l’impôt minimum forfaitaire sur les sociétés, de la contribution forfaitaire à la charge des employeurs et de la taxe de plus-value des propriétés bâties et non bâties. En République Tchèque, la convention concerne l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de l’impôt sur le revenu des personnes morales. A en croire Me Aïssata Tall Sall, cette convention présente l’avantage de promouvoir les échanges économiques et commerciaux affranchis des effets pervers et restrictifs de la double imposition. Ce qui pourrait contribuer à une consolidation de la coopération économique et de la sécurité juridique des transactions et se traduire, à terme, par un accroissement des flux d’investissement au Sénégal.
Ratification du statut de l’ODF
Restons avec les députés pour signaler qu’ils ont autorisé encore le président de la République à ratifier le statut de l’organisation pour le développement de la femme (Odf) dans les États membres de l’Organisation de Coopération Islamique (Oci). Ce statut a été adopté lors de la 37e session du conseil des ministres des Affaires Etrangères, tenue en 2010, à Douchanbé (Tadjikistan). La ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Aïssata Tall Sall, a indiqué que l’action de l’Organisation de Coopération Islamique (Oci) couvre divers domaines relatifs au développement économique et social de ses États membres. Elle précise que l’Odf vise la promotion du statut de la Femme pour son autonomisation à travers des programmes dans les secteurs, notamment de la santé, de la formation et de l’éducation. Le statut de l’Odf traite principalement du statut juridique, des objectifs de l’organisation, de l’adhésion, des organes de l’organisation, du directeur exécutif, de la ratification et de l’amendement. Ainsi la ratification du statut de l’Odf conférera au Sénégal le statut de membre de plein droit avec voix délibérante.
Rencontre gouvernement et «And Gueusseum»
La ministre de la Fonction Publique, Mariama Sarr, a reçu hier une délégation de «And Gueusseum» pour recueillir les différents points de la plateforme revendicative. Selon le président de «And Gueusseum», Mballo Dia Thiam, les deux parties ont examiné ensemble le préavis de grève de l’alliance. A l’en croire, leur organisation a deux préoccupations majeures. La première est la signature du protocole d’accord issu des négociations du 21 Mai 2021. Il ajoute que beaucoup d’accords internes avec les collectivités locales, le ministère de la Santé, le ministère de l’Habitat, et la Fonction publique sont aussi à parapher. Le deuxième problème de l’alliance «And Gueusseum» reste l’ouverture des négociations sur le système de rémunération. A ce propos, indique Mballo Dia Thiam, le gouvernement s’est engagé pour la signature du protocole d’accords avec le ministre de la Santé dans les prochains jours. M. Thiam renseigne que le gouvernement a promis la matérialisation des accords qui seront issus de la rencontre en fin mai 2022. La ministre de la Fonction Publique, Mariama Sarr a annoncé qu’elle recevra les syndicalistes dans une dizaine de jours.
Le quota du Sénégal au Hajj 2022
Le Sénégal a vu son quota pour le pèlerinage à la Mecque réduit pour l’édition 2022. La ministre des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Me Aissata Tall Sall a expliqué hier devant la représentation nationale les motivations de cette décision de l’Arabie Saoudite. Elle précise que, pour le moment, son département ministériel n’a pas reçu le quota exact du Sénégal. La ministre des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur rassure que le Sénégal ne sera pas lésé.
Deux nouveaux députés installés
Le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, a installé deux nouveaux députés qui remplacent deux parlementaires qui sont décédés. En effet, le nouveau député Mamadou Dème remplace Hamady Gadiaga, défunt député de la diaspora. Quant à la défunte présidente la commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains Dieh Mandiaye Ba, elle a été remplacée par Néné Mary. L’installation a été faite lors de la plénière pour l’examen des projets de loi autorisant le chef de l’Etat à ratifier certaines conventions internationales.
Au Sénégal, les femmes consacrent 84,6% de leur temps…
Les femmes consacrent 84,6% de leur temps aux activités non rémunérées, comme les travaux domestiques, soit 3,7 heures par jour, cette catégorie d’activités ne bénéficiant quotidiennement que de 31,7% du temps des hommes, révèle une enquête sur l’emploi du temps menée par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (Ansd). L’Enquête Nationale sur l’Emploi du Temps au Sénégal (Enets), dont les résultats ont été publiés mardi, fait partie d’un projet dénommé ‘’Women Count’’ (les femmes comptent), une initiative d’ONU Femmes, l’entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Selon l’ «Aps», le Sénégal fait partie, avec l’Afrique du Sud, le Maroc et l’Ouganda, des premiers pays africains à avoir mené l’Enets. L’enquête nationale sur l’emploi du temps au Sénégal s’est déroulée en 2021, dans les 14 régions du pays. Au niveau mondial, l’enquête révèle que les hommes consacrent chaque jour 50,3 % de leur temps à une activité rémunérée, soit 4,22 heures, contre 31,22 % pour les femmes, pour la même catégorie d’activité, soit 1,90 heure par jour. Les femmes accordent 41,8 % de leur temps aux soins et à la garde des enfants, avec une durée de 0,45 heure par jour, contre 4,7 % pour les hommes, soit 0,05 heure par jour, pour la même catégorie d’activité.
Prévention du terrorisme
Les autorités sénégalaises doivent privilégier une approche holistique dans la prévention du terrorisme dans les régions de Matam et Tambacounda, estime le directeur régional de Timbuktu Institute, Bakary Sambe. Il a exprimé ce point de vue lors de la présentation, par Timbuktu Institute, d’une étude intitulée “Crise sahélienne et nouvelles dynamiques socio-religieuses dans la moyenne vallée du Fleuve Sénégal, notamment dans les régions de Matam et de Tambacounda”. D’après l’ «Aps», «cette étude a été menée pour permettre de comprendre les dynamiques socio-religieuses et pour avoir la perception des populations de Matam et de Tambacounda sur la menace terroriste», a expliqué Mbassa Thioune, directeur des études à Timbuktu Institute, lors de la restitution de cette étude. Selon Bakary Sambe, «la question de savoir si les terroristes vont entrer au Sénégal ou pas ne se pose plus. Ce qu’il faut faire est de savoir s’il y a des couveuses locales de ces groupes-là qui leur permettent d’évoluer». Il précise que «les niches de radicalisation qui mènent au terrorisme se trouvent très souvent dans l’intersection des trois éléments que sont: une faible capacité d’inclusion socio-économique des Etats combinée à des griefs socio-politiques, les frustrations et la capacité des groupes extrémistes violents à surfer sur ces effets-là». Aussi appelle-t-il les autorités à travailler sur cette problématique par une approche holistique.