LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI

La coalition «Gueum Sa Bopp» dépose deux recours
Le Conseil constitutionnel a été envahi hier par plusieurs mandataires de coalitions de partis venus déposer des recours. Même écartée de la course pour les élections législatives, la Grande coalition Gueum Sa Bopp a déposé un recours. Dans un communiqué, elle renseigne que son mandataire national a déposé un recours contre la liste de Benno Bokk Yaakaar (Bby) pour surplus de parrains et pour l'irrecevabilité de la liste des titulaires suite à l'invalidation de sa liste de suppléants sur la proportionnelle par la Direction Générale des Elections (DGE). La coalition de Bougane Guèye Dany a déposé un second recours sur la table des «sages» pour l'invalidation de toutes les listes validées par le ministère en charge des élections. La coalition «Gueum Sa Bopp» rappelle que la Commission Electorale Nationale Autonome (Cena) a soutenu le 13 mai dernier que toutes les listes de candidatures avaient été déposées hors délais légaux.
Retour de parquet pour la sage-femme et l'aide infirmière
Le processus judiciaire dans l’affaire dite de l’incendie de l'hôpital Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane suit son cours. En garde à vue depuis deux jours, la sage-femme et l'aide-infirmière, qui sont incriminées, ont été déférées au parquet du Tribunal de grande instance de Thiès, mais elles n’ont pas été entendues par le procureur. Finalement, elles ont bénéficié d’un retour de parquet. Ces blouses blanches seront présentées à nouveau aujourd’hui au procureur qui va décider de leur sort. A rappeler que l’incendie de néonatalogie a occasionné la mort de 11 bébés.
Les acteurs de la santé décrètent 72 h de grève
Au terme de la réunion du bureau exécutif régional qui s’est tenu hier à Thiès, les personnels de santé ont décidé de se radicaliser contre l’arrestation d’une sage-femme et d’une aide-infirmière de l’hôpital Dabakh de Thiès, après l’incendie qui a emporté 11 nouveau-nés. Alors que le système de santé est déjà paralysé à Tivaouane, le bureau exécutif régional a décidé d’en faire autant dans toute la région de Thiès. C’est ainsi qu’un mot d’ordre de grève de 72 heures a été décrété dans toute la région de Thiès. Et aujourd’hui, toutes les blouses blanches sont appelées à rallier la capitale du Rail pour acter toutes les mesures prises. Ce combat à l’échelle régionale sera mené pendant une semaine. Il sera marqué par un sit-in régional et si rien n’est fait à la fin de la semaine, la bataille sera menée à l’échelle nationale.
Rencontre gouvernement et syndicats d’enseignants
Les syndicats d’enseignants et le gouvernement se sont retrouvés à nouveau hier pour l’analyse et la correction des bulletins de salaire, conformément au tableau synthétique des nets d’augmentation, qui indiquait les minima et les maxima. D’après le secrétaire général du Sels, Amidou Diédhiou, les résultats ont révélé beaucoup d’autres incorrections et erreurs dans les spécimens de bulletins qui ont servi de base de travail. Ainsi, par mesure de prudence et par souci d’arriver à une correction définitive, les deux parties ont décidé de suspendre tard dans la soirée la séance jusqu’à une date ultérieure.
Le Saemss et le Cusems déroulent le 12e plan d’actions
En attendant que le gouvernement matérialise son engagement de faire un virement par émission spéciale pour compléter les augmentations sur les salaires au plus tard vendredi prochain, le Saemss et le Cusems déroulent leur 12e plan d’actions. Les enseignants vont observer un débrayage aujourd’hui à partir de 10h. Ils vont enchaîner les débrayages les jeudi et vendredi à partir de 9h. Le plan d’actions sera clôturé par une grève totale samedi prochain.
Réunion sur la crise alimentaire
En tant que président en exercice de l'Union africaine, Macky Sall a participé hier à une réunion virtuelle avec des membres du Conseil européen. D’après la Présidence de la République, la rencontre a porté sur la crise alimentaire engendrée par le conflit ukrainien. Dans un processus de souveraineté alimentaire, indique le chef de l’Etat, d'importants efforts sont fournis par le continent et les budgets de la campagne agricole ont été relevés de 75% ces deux dernières années.
Nouvel ouvrage de Pr Abdoulaye Bathily
En retraite politique, le Pr Abdoulaye Bathily se consacre désormais à la rédaction de livres. Le nouvel ouvrage de l’historien édité par Présence Africaine s’intitule : «Passation de Liberté ». Il s’agit d’une collection «Histoire, Politique, Société» dirigée par le Pr Mamadou Diouf. Plus qu'une autobiographie, le livre d'Abdoulaye Bathily est tout à la fois, la biographie et le portrait intime de sa génération, d'une jeunesse qui, dans la ferveur de l’engagement politique et culturel, s'est fixé comme principaux objectifs : l’émancipation du continent, la réalisation de l'Unité Africaine et du panafricanisme, et une forte présence de l’Afrique sur la scène du monde. Ainsi, résume Mamadou Diouf dans la postface, l’ouvrage est une entreprise de libération politique économique et sociale. Il trouve que les récits déroulés, dans leur variété, dévoilent les traces d'itinéraires croisés qui plongent dans de multiples temporalités depuis le premier empire du Sahel - le Ghana - l’essor de l’islam sahélien, l’initiation traditionnelle et l’éducation coloniale par la fréquentation des écoles - coranique et française - rythmées par les épisodes du Prytanée militaire, l’enrôlement dans l’armée sénégalaise à la suite des grèves scolaires et universitaires dont Bathily est l’un des principaux animateurs, porteur d'un robuste militantisme dans l'espace public, au cours du demi-siècle passé. Dans le livre, l’ancien leader de la LD a examiné en profondeur les lignes de fracture de la culture et de la liberté. Aussi, met-il à l’épreuve simultanément les sociétés sénégalaises et africaines, et son itinéraire propre, les soumettant au regard incisif et critique du militant et de l'historien. Ces mémoires de Bathily restent une réflexion et une méditation approfondies sur les «leurres et lueurs» de la démocratie sénégalaise tant vantée.
Saint-Louis : Mansour Faye et Codou Thiam dirigent la liste BBY
Les membres de Benno Bokk Yaakaar (Bby) du département de Saint-Louis savent depuis hier ceux qui vont défendre leurs couleurs lors des prochaines élections législatives. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que Macky Sall a misé sur des candidats issus des quartiers populeux. Investie sur la liste titulaire derrière Mansour Faye, la jeune juriste Codou Thiam a eu une ascension fulgurante au sein de l’Alliance pour la République (Apr), surtout dans le populeux quartier de Pikine où elle trace son sillon. Outre Pikine, il y a le populeux quartier Guet-Ndar avec Cheikh Samba Sène désigné comme suppléant. Certains estiment que les alliés et les militants de la première heure ont été lésés. D’autres sont très remontés, dénonçant un «favoritisme» sans précédent. Sur la liste nationale, il y a la député Aminata Guèye. Investie à la 7ème position, elle en sera à sa troisième législature. Y aura-t-il vote sanction ou pas ? Dans tous les cas, il y a beaucoup de frustrés dans le camp présidentiel.
Macky Sall opte pour la continuité à Dagana
En confectionnant la liste départementale de la coalition Bby de Dagana, Macky Sall a opté pour la continuité, puisqu’il a désigné Amadou Mame Diop comme tête de liste titulaire. Le maire de Richard-Toll, non moins Dg de la Société d'aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal (Sapco), sera accompagné par Sokhna Mbodj de la commune de Diama.
Abdoulaye Daouda Diallo va diriger le combat à Podor
Dans le département de Podor, Macky Sall a porté son choix sur le coordonnateur départemental de Bby, Abdoulaye Daouda Diallo, pour diriger les troupes lors des prochaines élections législatives. Il sera secondé par Yetta Sow, député de la législature sortante, maire de la commune de Ndiayène Pendao. Demba Bâ, maire de la commune de Madina Ndiathbé, primo investi et Directeur des ressources humaines de Métal Afrique, est le premier suppléant. Le camp de Cheikh Oumar Hanne, maire de Ndioum, est représenté par Harouna Gallo Bâ, maire de Gamadji Saré, Haby Bâ (première adjointe au maire de Guédé Chantier) et la femme d’affaires Houlimatou Hanne qui était première adjointe au maire de Démette. Les deux « responsables ennemis » de Podor, qui ne s’entendent que sur leurs « désaccords », sont contraints de s’unir pour faire face à l’adversaire à savoir l’opposition.
A Louga, Moustapha Diop place ses hommes
Dans le département de Louga, les choix sont clairs en ce qui concerne les responsables qui vont représenter la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY). Le député Amadou Mberry Sylla a été recalé au profit de la première adjointe au maire de Louga Thioro Fall Ndiaye. Cette pharmacienne constitue une pièce maîtresse dans le dispositif de Moustapha Diop. Très imprégnée du milieu social, la tête de liste de Bby sera épaulée par Demba Ka de Keur Momar, militant de la première heure de l’Apr. Toutefois, ces choix n’ont pas fait l’unanimité au sein de la mouvance présidentielle. D’ailleurs, Amar Thiam de Rewmi a claqué la porte de la coalition. Des menaces de «vote-sanction» planent lors des élections du 31 juillet 2022. A Kébémer, Dame Gaye va diriger la barque et sera accompagné par Mame Faty Mbacké. Ici, le choix est porté sur le camp de Modou Fada Diagne.
Le maçon écope de deux ans dont un mois ferme
Désormais Babacar Mballo va bien y réfléchir avant de commettre la même forfaiture qui lui a valu la prison. Pour gagner plus d’argent, il avait proposé de vendre à son employeur des briques pour 225 F l’unité. Ce dernier qui croyait que les briques appartenaient à son maçon a mis la main à la poche. Ainsi à plusieurs reprises, le maçon a loué une charrette pour se rendre à quelques centaines de mètres de son chantier pour voler des briques. Mais au troisième jour, une dame habitant près de la parcelle où les briques sont stockées a constaté le vol. En recherchant le voleur, elle aperçoit Babacar Mballo vers 12h avec sa charrette en train de prendre les briques. C’est ainsi que la dame prend son téléphone et appelle Awa Diop, la propriétaire des briques, pour l’informer. Cette dernière prend un taxi et se rend à Malicounda. Accompagnée de sa sœur, les deux dames suivent les traces de la charrette jusqu’au chantier de Mballo. Elles informent le commandant de brigade de gendarmerie de Malicounda qui déploie ses hommes pour arrêter le mis en cause. Le maçon n’a pas cherché à nier les faits devant les enquêteurs. A la barre du tribunal de Mbour, Babacar Mballo a reconnu les faits. Il a sollicité la clémence de la justice. Finalement, le tribunal a condamné Babacar Mballo à deux ans de prison dont un mois ferme et une amende de 225 500 F.