LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI

Macky Sall pour le respect des droits des filles
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré hier la journée internationale de la fille. A cette occasion, le Président Macky Sall a réitéré son engagement à faire du Sénégal un endroit où les droits des filles sont respectés et où elles peuvent s'épanouir de la meilleure manière possible.
25% des bénéficiaires des bourses sont des non-ayants-droit
Les programmes sociaux du gouvernement ne peuvent pas être efficaces et durables parce qu’il y a un détournement des cibles. C’est ce que révèle une étude dans le cadre du projet OSCAR (organisation de la Société Civile pour la Recherche Action) qui a réuni plusieurs acteurs pour se pencher sur la question de la couverture sociale. Les résultats de cette étude pilotée par le sociologue Abdou Salam Fall ont décelé plusieurs failles surtout en ce qui concerne le ciblage des bénéficiaires du programme. Pour la plupart, ce sont ceux qu’on nomme «les passagers clandestins», autrement dit les nonayants-droit, qui bénéficient des programmes au grand dam des véritables bénéficiaires. D’après l’étude, sur le plan national, 25% des bénéficiaires des bourses ne remplissent pas les conditions. Le seuil de 48% a été atteint dans un des départements du pays, d’après le sociologue. Il cite d’autres contraintes à savoir l’effectivité des services pour les personnes atteintes de handicap, mais aussi la complétude des services qui n’est pas bénéfique en cas d’accident ou choc.
Projet de réhabilitation du stade Iba Mar Diop
Le projet de réhabilitation du stade Iba Mar Diop dans le cadre des Jeux Olympiques de la Jeunesse (Joj) 2026 a suscité beaucoup de frustrations. Les impactés, notamment des commerçants et artisans, se sont regroupés en collectif pour exiger le respect de leurs droits. Les membres du collectif qui exercent depuis plus de cinquante ans sur les lieux crient à l’injustice et au vol. D’après le collectif, plus de 3.000 personnes gagnent quotidiennement leur vie sur ces lieux et plus d’une centaine d’entreprises y sont installées et elles paient les taxes municipales et les impôts. A les en croire, l’Agence Française de Développement(Afd) s’était engagée en reconstruisant le stade à créer des retombées économiques et le Cnoss avait promis d’en faire un héritage populaire. Le collectif pense que ces autorités bluffent parce qu’elles veulent aujourd’hui raser des centaines d’entreprises sans indemnisation et recasement. Les membres du collectif menacent de rester sur les lieux tant qu’ils ne seront pas indemnisés. Ils ont rejeté la proposition d'une indemnité d’un million.
Le nouveau chef de la délégation de l’UE reçu au Palais
Le nouveau chef de la délégation de l’Union européenne (Ue) au Sénégal, Jean-Marc Pisani, a pris fonction hier. Il a remis ses lettres de créance au Président Macky Sall. Il remplace Mme Irène Mingasson, accréditée au Sénégal en 2018. Le nouveau patron de la diplomatie de l’Union Européenne a travaillé pendant plus d’une dizaine d'années à la Commission européenne sur les grandes politiques de l'UE-marché intérieur, recherche, industries agroalimentaire et pharmaceutique / biotechnologie, commerce, énergie et climat. Jean-Marc Pisani était également chef d’unité adjoint pour les relations multilatérales, couvrant les Nations unies, le Conseil de l’Europe et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (Osce). Le Franco-maltais se spécialise au Service Européen d’action extérieure, dans les pays en transition politique et économique et dans la politique extérieure de sécurité et de défense commune européenne en 2010. En 2020, il devient chef de division au département Afrique, en charge de la Corne de l’Afrique et de l’Afrique de l’Est.
75 ans après la grève des cheminots, les mêmes maux demeurent
En souvenir de la date du 11 octobre 1947, Frapp et des collectifs de travailleurs rendent hommage aux «valeureux aînés cheminots». Ce jour, les cheminots avaient entamé une grève qui dura 160 jours sur l’ensemble du réseau ferroviaire DakarNiamey. Le député Guy Marius Sagna et ses camarades en ont profité pour adresser une lettre bilan après 75 années de ce mouvement d’humeur, au ministre du Travail, du Dialogue Social et des Relations avec les institutions, Samba Sy. Ils rappellent que les cheminots revendiquaient la hausse des salaires, un cadre unique garantissant l’égalité des droits entre travailleurs africains et européens et l’intégration des auxiliaires africains dans ce cadre statutaire. Pour les activistes et les collectifs, ces revendications sont encore d’actualité en 2022. L’organisation révèle que les travailleurs journaliers des chemins de fer sont encore payés entre 350 et 375 francs l’heure, malgré l’inflation des prix des denrées de première nécessité. Ils pensent qu’ils sont exploités par les grandes entreprises privées et parapubliques. Ainsi, Frapp et des travailleurs du Sénégal réclament la révision et le respect des barèmes des salaires catégoriels dans le secteur privé, l’évolution de la réglementation sur l’intérim en faveur du salarié, la fin des recrutements clientélistes dans le secteur public, et le recrutement des admis aux différents concours ou ceux ayant acquis des années d’expérience significatifs, et la révision du code néocolonial du travail non adapté à la réalité sociale du Sénégal pour un travail décent pour tous.
Un agent du PAD gruge 3 millions à son collègue
Électromécanicien de son état, Mohamed Cissé a roulé dans la farine son collègue Seydou Diagne. Il a simulé un prêt de 3 millions Fcfa pour l’achat d’un camion. En réalité, l’agent du Port autonome de Dakar (PAD) a remis l'argent à un charlatan qui lui avait promis de le rendre riche. C'est plus tard que la partie civile a découvert le mensonge. Ainsi, Seydou Diagne a décidé de traduire son collègue en justice pour escroquerie. Âgé de 43 ans, Mohamed Bachir Cissé a comparu hier au tribunal de Grande Instance de Dakar pour escroquerie portant sur un montant de 3 millions de francs Cfa. Mais cet habitant de Guédiawaye nie les faits qui lui sont reprochés. D'après lui, il est question de prêt avec un intérêt de 2 millions de francs. Pourtant, à l'enquête préliminaire, il avait fait des aveux circonstanciés à savoir que l'histoire de l'acquisition du camion pour recevoir les 3 millions est une fiction. Il dit être victime d’un marabout qui devait lui fournir de faux billets de banque. Il a d’ailleurs déposé une plainte à la brigade spéciale du Port et l'affaire sera plaidée le 18 octobre 2022. Des allégations balayées d'un revers de main par le plaignant qui détient toutes les discussions dans son whatsApp. Seydou Diagne réclame 5 millions en guise de réparation. Finalement, le prévenu a été condamné à 2 mois de prison ferme. En plus de la peine, il devra payer 4 millions FCFA pour la réparation du préjudice.
Médina Baye réclame une voie de contournement de Kaolack
Le comité d’organisation des manifestations et activités de la Faydah (Comaf), chargé de l’organisation du Gamou annuel de Médina Baye à Kaolack, a réclamé mardi la construction d’une voie de contournement de ladite ville, pour faciliter la circulation des piétons et des automobilistes. «Durant le Gamou, nous avons constaté que la circulation n’était pas fluide au niveau des axes routiers qui mènent vers Kaolack (…) Nous proposons la construction d’une voie de contournement, qui puisse faciliter l’accès à Médina Baye », a lancé le président du Comaf , Cheikh Mamoune Ibrahima Niass. S’exprimant lors d’un point de presse sur le déroulement du Gamou célébré samedi en souvenir de la naissance du prophète Mohamed, il a réclamé la construction d’ouvrages d’assainissement par les pouvoirs publics à Médina Baye, un quartier de la ville de Kaolack. «Médina Baye est confronté à un sérieux problème d’assainissement. Nous demandons au Président Macky Sall de faire quelque chose pour Médina Baye dans ce domaine », a dit Cheikh Mamoune Ibrahima Niass, selon l’Aps. Il a déploré le mauvais état de certaines routes de la ville de Kaolack. Concernant l’électricité, il n’y a pas de problème à Médina Baye, quelques perturbations étant mises à part, a reconnu ce notable. Il souhaite que le volet sanitaire du Gamou et d’autres besoins soient pris en charge par le budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Hausse des ressources budgétaires à fin août
Dans son bulletin de conjoncture du mois d’octobre, la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) constate une hausse des recettes budgétaires. Elle indique qu’en cumul, sur les huit premiers mois de l’année 2022, la gestion budgétaire a été caractérisée par une amélioration de la mobilisation des recettes budgétaires associée à une exécution importante des dépenses. Ce qui fait que les ressources globales (hors dons en capital) à fin août 2022 sont chiffrées à 2075,3 milliards, soit une hausse de 25,2% comparativement à la même période de 2021. D’après la même source, les dépenses publiques (hors dépenses financées sur ressources extérieures), se sont confortées de 27,3%, pour s’établir à 2781,1 milliards.
Les prix à la consommation se sont accrus en août
Restons avec la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) qui rapporte que les prix à la consommation se sont accrus de 2,2% en variation mensuelle en août 2022. Ce, sous l’effet de la hausse des prix des denrées alimentaires, notamment les légumes frais, les poissons frais, les huiles, les céréales non transformées et la viande de bœuf. En glissement annuel, ajoute la DPEE, le niveau général des prix à la consommation est ressorti en hausse de 11,3%, en raison du renchérissement des produits alimentaires et boissons non alcoolisées, des services de restauration et d’hôtellerie et des meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer. Aussi, lit-on dans le document que les prix des produits locaux et importés ont affiché des hausses respectives de 2,2% et 1,6% en variation mensuelle. En glissement annuel, ces prix ont crû respectivement de 12,8% et 7,3% au mois d’août 2022. Par ailleurs, elle relève que l’activité économique interne (hors agriculture et sylviculture) a progressé de 6,0%, en variation mensuelle, au mois d’août. Cette progression s’explique par la bonne tenue du secteur tertiaire (+12,9%).
Risques d’invasion acridienne
Le directeur de la protection des végétaux (DPV), Saliou Ngom, préconise ’’un plan de lutte efficace et maitrisé’’ pour mieux prendre en charge les risques d’invasion acridienne, pour arriver à une agriculture ’’durable et maîtrisée’’."Pour une agriculture durable et maitrisée, on doit prendre en compte tous les risques et avoir un plan de lutte efficace, maitrisé en terme de contrôle, de surveillance et d’évaluation des risques" d’invasion acridienne, a-t-il dit à l’Aps. Le directeur de la Protection des végétaux présidait mardi à Saly Portudal, la cérémonie officielle d’ouverture d’un atelier de trois jours portant sur la formation des chargés du suivi environnemental et l’état des lieux de la mise en œuvre du cahier de charges environnementales. ’’Jusqu’à présent, a dit Saliou Ngom, la seule solution efficace connue et adaptée par rapport à nos conditions, c’est l’utilisation des produits chimiques". Il note qu’en cas de calamités et surtout d’invasion acridienne, les pesticides généralement sont utilisés "de façon massive" pour "maitriser le mal" mais ses effets "restent nocifs" et "invisibles", d’où la nécessité d’en faire une évaluation.