LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI

Le ministère des Affaires étrangères dément
Le ministère des Affaires étrangères a réagi à l’information selon laquelle 300 migrants sont portés disparus depuis plusieurs jours près des îles Canaries. Dans un communiqué, le département ministériel dirigé par Aïssata Tall Sall déclare avoir « appris avec étonnement la publication, sur les réseaux sociaux, d'informations faisant état de la disparition en mer d'au moins trois-cent(300) Sénégalais, candidats à l'émigration, dont les embarcations en provenance de Kafountine (Casamance) faisaient route vers les Îles Canaries ». Le ministère des Affaires étrangères explique qu’après des vérifications, il s’avère que ces informations sont dénuées de tout fondement. Dans le document, Aïssata Tall Sall précise qu’entre « le 28 juin et le 09 juillet 2023, deux-cent soixante (260) Sénégalais en détresse ont été secourus dans les eaux territoriales marocaines ». Pour terminer, le département ministériel dirigé par Aïssata Tall Sall indique que le consulat général du Sénégal dans la ville marocaine de Dakhla, en relation avec les autorités marocaines compétentes, a pris les dispositions nécessaires pour leur prise en charge et leur rapatriement dans les meilleurs délais
Birame Soulèye Diop en prison
Après deux retours de parquet, le député Birame Souleye Diop, président du groupe parlementaire de Yewwi Askan wi a fait face au doyen des juges d’instruction. Le magistrat instructeur a inculpé le maire de la commune de Thiès Nord d’offense au président de la République et actes de nature à compromettre la paix publique. M Diop est placé sous mandat de dépôt.
Des comptes fictifs pour Amadou Ba
Le Premier ministre qui ambitionne de devenir le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar à la Présidentielle est déjà combattu par ses concurrents au sein de la mouvance présidentielle qui lorgnent le fauteuil du Président Macky Sall. Le service de communication d’Amadou Ba indique que dans le contexte préélectoral, des individus malveillants ont créé des comptes fictifs, se faisant passer pour le chef du gouvernement, dans le but de semer la suspicion et de suggérer sa participation à la course présidentielle. Il informe que seules les informations partagées sur les pages officielles et certifiées d’Amadou Ba doivent être prises en compte.
Le procès d’Aliou Sané renvoyé
La chambre criminelle n’a pas finalement statué hier sur l’affaire Aliou Sané. L’audience a été renvoyée pour mardi prochain. La Chambre d’accusation du tribunal de Dakar devait examiner la requête du procureur de la République qui conteste la liberté provisoire accordée au coordonnateur du mouvement Y en a marre par le juge du 2e cabinet. En attendant le procès, Aliou Sané déclare que la prison ne saurait les soustraire du combat de leur génération. Dès sa libération, M. Sané a poursuivi sans aucun répit le combat citoyen auprès de ses camarades Y en a marristes du F24 et du peuple sénégalais, surtout dans ce contexte où des «centaines de jeunes innocents » sont dans les geôles du pouvoir. A l’en croire, le combat pour une élection présidentielle libre, transparente et inclusive (…) est celui de tous. Il prévient que rien ni personne, pas même la prison ne saurait l'y soustraire car il s’agit des combats de sa génération. «Nous avons une parfaite connaissance de notre mission. Et nous avons choisi de l'assumer face à l'histoire !Quoi que cela nous coûte», indique le Coordonnateur de Y en a marre.
Un jeune égorgé à Thiès
Les habitants du quartier qui jouxte l'Université Iba Der Thiam de Thiès ont découvert le corps sans vie d’un jeune. L’information sur la découverte macabre s'est très vite répandue dans la cité du Rail. Il s'agit d'un jeune âgé de moins de 25 ans qui a été égorgé à hauteur des deux voies de l'Université Iba Der Thiam. D’après Dakaractu, ce sont des piétons qui ont aperçu la dépouille gisant dans le sang. Pour l'instant, la victime n'a pas encore été identifiée. Une source renseigne que la police scientifique a effectué le déplacement. Le corps sans vie a été déposé à l'hôpital Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès.
La Marine intercepte une pirogue avec 35 migrants
L’émigration clandestine est revenue sur la scène depuis quelques jours. Malgré la vigilance des forces de défense et de sécurité, certaines pirogues réussissent à prendre la mer pour rejoindre l’Espagne. La Marine Nationale renseigne que le patrouilleur de haute mer, Kédougou et la vedette Mlot Abdoulaye Thiam de la Base navale nord ont arraisonné une pirogue avec à son bord 35 candidats à l’émigration clandestine lundi dernier. Les migrants ont été acheminés à Saint-Louis et pris en charge par les services compétents.
Saisie de 210 kg de chanvre indien
Les éléments de la brigade de gendarmerie de Joal ont fait une belle prise. Les pandores ont mis la main sur 07 ballots de chanvre indien, d'un poids total de 210 kg à la suite de l'exploitation d'un renseignement faisant état d'un débarquement de drogue dontle destinataire serait au village de Foua Ngarigne situé à 10 km de la commune de Nguerigne. Les pandores ont réussi à interpeller 05 individus.
800 migrants dont Laïty Michel Abdel Diagne retenus en Libye
Alors que le Sénégal est encore sous le choc après la disparition de plus de 300 migrants à destination des îles Canaries, ses fils retenus à la frontière libyenne vivent un calvaire depuis près de 10 jours. Selon la tante maternelle du jeune Laïty Michel Abdel Diagne, qui s’est confiée à « L’As », son fils fait partie des 800 migrants qui sont retenus depuis le mardi 04 juillet à la frontière, sans eau ni nourriture. Le jeune garçon de 32 ans est entré en contact avec elle hier par le biais d’un compatriote qui a réussi à garder son téléphone avec lui, ceux des autres étant confisqués. A l’en croire, Laïty Michel Abdel Diagne qui vit en Tunisie avec elle a profité de son voyage au Sénégal pour se rendre à Sfax, lieu d'embarquement des pirogues à destination de l'Italie. Elle raconte que pendant plusieurs jours, ils n’ont pas eu des nouvelles du jeune. C’est par la suite qu’elle est entrée en contact avec ses amis restés en Tunisie qui l'ont informée du départ du jeune Laïty pour Sfax. D’après elle, ces migrants ont embarqué le mardi 04 juillet, mais ils ont été arrêtés par les garde-côtes qui les ont refoulés à la frontière libyenne où ils sont retenus depuis 10 jours dans des conditions extrêmement difficiles, sans nourriture ni rien. Ils sont entre les mains de la police des frontières. La dame révèle que le garçon en question, depuis sa venue le 31 août 2022 en Tunisie, avait un bon travail et n'avait aucun problème qui l’aurait poussé à prendre la mer. Toutefois, elle reconnaît qu’il n’en est pas à sa première tentative. Laïty Michel Abdel Diagne avait essayé une première fois, mais ça n'avait pas abouti. C'est par la suite qu'il a annoncé à ses amis qu'il allait attendre le voyage de sa tante pour le Sénégal pour planifier son départ. Elle appelle les autorités sénégalaises à venir en aide aux jeunes retenus en Libye.
La lecture de Greenpeace sur l’émigration clandestine
Restons sur cette polémique sur la disparition de migrants sénégalais près des îles Canaries pour dire que Greenpeace Afrique a également réagi. L’Ong exprime sa profonde tristesse et son indignation et estime qu’en raison de l’ampleur de l’extraction et de l’exploitation néocoloniales des ressources du continent, certains jeunes Africains, dépourvus de travail et de moyens de subsistance, prennent des risques extrêmes pour une meilleure vie. Selon elle, l’exploitation anarchique et irresponsable des ressources naturelles en Afrique, souvent menées par des entreprises étrangères, ont des conséquences dévastatrices sur les communautés locales, l’environnement et les écosystèmes marins en particulier. Pour Greenpeace Afrique, les chalutiers industriels étrangers et les industries de farine de poisson sont particulièrement problématiques, « car ils détruisent l’environnement, épuisent les stocks de poissons, privent les pêcheurs artisanaux de leurs moyens de subsistance et contribuent à la détresse économique qui pousse de nombreuses personnes à prendre des risques énormes dans des voyages périlleux à la recherche d’une vie meilleure »
Thierno Alassane Sall tire sur l’Etat
Apportant son point de vue sur la disparition de «migrants sénégalais» près des îles Canaries, le député Thierno Alassane Sall pense que la migration irrégulière est un symptôme d’un malaise plus profond. Selon lui, elle est le reflet d’un système économique qui ne parvient pas à créer des emplois décents pour tous, d’une éducation qui ne prépare pas suffisamment nos jeunes à la vie active, et d’un manque d’opportunités pour ceux qui sont prêts à travailler dur pour améliorer leur sort. Pour le président de la République des Valeurs, le drame de l’émigration est le résultat d’une politique qui a échoué à répondre aux aspirations de la jeunesse, les poussant à risquer leur vie pour un avenir incertain. Le député explique qu’il ne faut pas rester les bras croisés face à cette situation et pense qu’il est temps d’agir et de mettre en place des solutions durables pour lutter contre ce fléau. Thierno Alassane Sall pense que l’éducation et la formation professionnelle doivent être au cœur de nos préoccupations et qu’il est essentiel d’offrir aux jeunes une éducation de qualité et une formation professionnelle adaptée aux besoins du marché du travail afin d’acquérir les compétences nécessaires pour trouver un emploi décent. Parallèlement, ajoute-t-il, investir dans le développement économique local est une nécessité, notamment dans les secteurs clés de l’agriculture, la pêche (dont beaucoup de candidats à la migration sont issus) et le tourisme.
Renforcer le dispositif de lutte contre la corruption
La directrice régionale d’Amnesty International en charge de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Samira Daoud, a invité le Sénégal à renforcer son dispositif législatif et institutionnel de lutte contre la corruption pour mieux protéger les lanceurs d’alerte. «Le Sénégal, comme les autres pays, doit renforcer son dispositif législatif et institutionnel pour faire en sorte que la lutte contre la corruption soit une réalité pour que les personnes qui documentent et dénoncent les faits de corruption, notamment journalistes, activistes et défenseurs entre autres soient mieux protégés », a-t-elle déclaré à l’Aps. Elle intervenait à l’occasion de la publication du dernier rapport d’Amnesty International intitulé «la lutte contre la corruption en péril ». Cette rencontre s’est tenue en marge de la journée africaine de lutte contre la corruption et du 20e anniversaire de la Convention de l’Union africaine sur la prévention etla lutte contre la corruption. Le rapport couvre des cas de répression à l’encontre de personnes qui luttent contre la corruption. Il porte sur 19 pays et documente une trentaine de cas depuis 2018, l’année où l’Union africaine a déclaré la lutte contre la corruption comme une cause majeure. Le rapport relate des cas de harcèlements, de persécutions judiciaires, de menaces et de certaines violences physiques ayant entraîné la mort. Elle a plaidé pour que le Sénégal adopte un certain nombre de lois qui permettraient de renforcer la protection des défenseurs, citant en exemple la loi sur la protection des défenseurs. Elle a également indiqué que si l’on continue à s’en prendre à ces défenseurs, c’est la lutte contre la corruption elle-même qui serait en péril.