LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI 5 JUIN 2024

Le Sénégal lève près de 450 milliards sur le marché des eurobonds
L'Etat du Sénégal a réalisé avec succès hier une émission d'Eurobonds d'un montant de 750 millions de dollars soit près de 450 milliards Fcfa, d'après le site web «Le Marché» qui cite la plateforme d'informations financières Bloomberg. Précisant que le pays de la Teranga devient ainsi le quatrième pays d'Afrique subsaharienne à recourir au marché cette année après la Bénin, la Côte d'Ivoire et le Kenya. Les eurobonds connaissent une maturité de 7 ans, puisque arrivant à terme en 2031. S'agissant du taux nominal de rendement, il se situe à 7,75%. Selon Bloomberg, les 500 millions de dollars initiaux ont été vendus lundi et ont augmenté de 250 millions de dollars mardi. J P Morgan Chase & Co. Etait le gestionnaire principal des deux parties, selon les données. Le Sénégal effectue ainsi un retour sur le marché des Eurobonds. La dernière levée sur les marchés internationaux remonte au 2 juin 2021. Le Sénégal réalisait à l'époque sa sixième émission d'obligations souveraines d'un montant de 508 milliards de FCfa avec un taux d'intérêt fixe de 5,375 % sur une maturité finale de 16 ans.
Babacar Guèye : «Aucun changement n'est possible…»
«Le chemin de la réforme et de la modernisation s'annonçait ardu mais indispensable». C’est le constat du facilitateur des assises de la justice après la clôture des réflexions. Car, fait remarquer Pr Babacar Guèye, les valeurs et les perceptions de la justice sont son fonctionnement et son organisation. Mais il note qu’aucun changement n'est possible sans concession et même parfois sans compromis. Il ne s'agissait pas de protéger des corps au détriment d'autres ni de critiquer ou de tout remettre en cause. Mais l'esprit de ces assises, faut-il le rappeler, s'incarne dans un élan de prise en compte de l'intérêt supérieur de la nation en des termes inclusifs et constructifs, a-t-il rappelé.
Guirassy interdit le «Sabar» et le «simb» dans les écoles
Le comportement de certains élèves lors des activités des gouvernements scolaires ne laisse pas indifférent le ministre de l'Éducation nationale. Dans une note adressée aux chefs d'établissement, Moustapha Guirassy interdit le «sabar», le «simb» (faux lion) dans les établissements. Le ministre souligne avoir visionné, à travers les réseaux sociaux, des vidéos montrant des élèves s'adonner lors des activités du gouvernement scolaire, à des pratiques obscènes. Il rappelle que les activités du gouvernement scolaire jouent un rôle éducatif et permettent de développer le sens des responsabilités chez les élèves. Par conséquent, le ministre demande aux chefs d'établissements de vérifier que les chorégraphies des élèves soient décentes et de veiller à tout autre comportement jugé malsain ou de mauvaises mœurs. D'autant plus que pour lui, les élèves sont l'avenir de demain. Leur résultat et attitude doivent montrer la voie de la réussite pour le développement du Sénégal.
Traitement de la boue de vidange à Thiès
Grâce à un fonds créé par des partenaires et qui est dédié à la lutte contre la pauvreté, la station d’épuration de Keur Saïb Ndoye, dans la commune de Thiès-Nord, entre bientôt dans une phase pratique très importante. Ledit fonds est mis en place avec la Banque Islamique de Développement (BID), les Emirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite, le Qatar, le Fonds Islamique de Solidarité pour le Développement, la fondation Bill et Melinda Gates. Ce fonds est en train de développer des projets avec le Sénégal en matière de santé, d’assainissement, d’agriculture. Et à Thiès, des discussions sont très avancées avec l’Office national d’assainissement du Sénégal (ONAS) pour la mise en route d’un projet de traitement et de valorisation de la boue de vidange à la station d’épuration de Keur Saïb Ndoye, à des fins agricoles. Les partenaires ont d’ailleurs visité le centre hier. Selon Mouhamadou Guèye, Conseiller technique du Directeur Général de l’Onas, il s'agit de voir l’état d’avancement de ces projets. Et d’après lui, la boue de vidange servira à fabriquer de l’engrais, mais aussi d’avoir de l’eau d’arrosage des périmètres maraîchers. Il s’y ajoute le traitement des eaux usées domestiques à des fins agricoles.
219 migrants interceptés par la Marine
L’émigration clandestine ne faiblit pas. La Marine nationale a intercepté durant le week-end une pirogue de migrants irréguliers au large de Dakar. Ils sont au total 219 jeunes dont 25 mineurs et 27 femmes. Partie de la Gambie le 1er juin, la pirogue a récupéré d'autres migrants à Joal et Thiaroye avant de poursuivre son transit, renseigne la Dirpa. Les 219 personnes secourues et débarquées à la Base navale Amiral Faye Gassama de Dakar sont de plusieurs nationalités : 151 Sénégalais, 35 Gambiens, 7 Guinéens, 2 Bissau-guinéens, 01 Camerounais, 21 Comoriens, 02 Burkinabé.
La Directrice de l’OLAC décline ses ambitions
L’Office national pour l’assainissement du Sénégal (ONAS) a abrité hier la cérémonie de passation de service entre le Directeur sortant Alioune Badara Diop et la nouvelle, Diarra Sow. Directrice générale, Diarra Sow se dit prête à relever les défis en apportant une rupture. Il s’agira de mettre en œuvre des stratégies favorisant l’effectivité des programmes pour l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire et l’accès à la ressource en eau sur l’ensemble du territoire national. Elle signale que l’Olac aura un rôle déterminant à jouer pour la matérialisation du projet. Quant au Directeur général sortant, Alioune Badara Diop, il est arrivé à la tête de l’Olac en 2017 en provenance de l’Office national pour l’Assainissement du Sénégal (ONAS). Il a insisté sur les avancées enregistrées à l’OLAC, devenu une société d’envergure nationale. A signaler que la cérémonie s’est déroulée sous la direction du président du Conseil d’Administration, Souleymane Barka BÂ.
Retard de l'appel à candidatures pour le recteur de l’Ucad
Le syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal/Enseignement supérieur et recherche (Sudes/Esr) section UCAD a exprimé sa préoccupation concernant le retard important dans le lancement de l'appel à candidatures pour le poste de recteur de l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD). Selon ces enseignants, le mandat de l’actuel recteur arrive à échéance le 20 juillet 2024. D’après le syndicat, ce retard constitue une violation flagrante du décret relatif aux modalités de nomination du Recteur dans les Universités publiques. Ledit décret stipule que l’appel à candidature doit être lancé 90 jours avant le terme du mandat du recteur en fonction, ou au plus tard, 30 jours après la fin de son mandat pour une raison autre que la fin légale de son mandat; un comité de validation et de sélection des candidatures pour la nomination d'un nouveau recteur est mis en place. Devant cette inaction incompréhensible le Sudes-Esr manifeste son indignation et avertit que le non-respect des délais légaux pour la nomination d'un nouveau recteur pourrait compromettre gravement la continuité et la stabilité administrative de l'Ucad en installant un vide à la tête de notre institution au soir du 22 juillet 2024. De plus, selon ces enseignants, cette incertitude affecterait les prises de décisions et la gestion quotidienne de l'université, déjà délicate, ne serait-ce que par le paiement tardif des salaires. Le syndicat exige du ministre de l'Enseignement Supérieur la mise en place immédiate du comité de validation et de sélection des candidatures.
Infanticide
La dame M. Sarr avait contracté une grossesse non désirée. Elle l’a cachée à sa famille jusqu’à son terme. Elle a accouché dans les toilettes sans assistance. M. Sarr met le nouveau-né dans un sachet pour le déposer sous son lit. Souffrant de maux de ventre, elle se rend à l’hôpital. Le médecin constate son accouchement avant de lui demander où est l’enfant. La mise en cause refuse de répondre à la question. Ainsi le médecin informe les limiers qui effectuent une descente chez la dame où ils découvrent le nouveau-né mort. Elle est placée sous mandat de dépôt pour infanticide le 6 août 2019. Hier, M. Sarr a comparu devant le prétoire de la chambre criminelle de Dakar pour infanticide. Naturellement, elle a contesté les faits. Pour sa défense, l’accusée soutient avoir accouché d'un mortné. Le juge lui rétorque que le médecin a attesté que le nouveau-né, de sexe masculin, a respiré à sa naissance, ainsi que l'autopsie. Pour le parquetier, M. Sarr n’a pas montré une once de regret dans ses propos. Raison pour laquelle elle ne mérite pas de circonstances atténuantes. La défense plaide la clémence. Délibéré le 20 juin prochain.
Moustapha Guirassy visite des établissements
Le ministre de l'Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a entamé une série de visites d’établissements scolaires de l'académie de Dakar. Accompagné des inspecteurs, il a choisi de se rendre dans son ancien établissement, l'école Mbaye Diagne Dégaye, anciennement appelée école Medina 3. Sur place, il a été accueilli par sa maîtresse de CM2 Mme Safietou Mbodj qu’il retrouve 40 ans après. Le ministre, avec la caution de l’encadrement pédagogique, a tenu à ériger son ancienne salle classe de CM2 en un laboratoire informatique qui sera entièrement équipé et portera le nom de Mme Safiétou Mbodj. Une requête qui passera en délibération au conseil municipal. Selon une note du ministère de l’Éducation nationale, l’objectif de ce laboratoire est de mettre les enfants au cœur des technologies de l’information et de la communication. Moustapha Guirassy s’est rendu ensuite au Centre Verbo-Tonal de Dakar, un établissement spécialisé dans l'accueil des enfants sourds et malentendants. Il a magnifié le travail de l'équipe enseignante et de la direction en dépit des ressources limitées. Le ministre Guirassy a dégagé plusieurs orientations pour soutenir les établissements scolaires. Il s’agit d’accompagner les écoles dans le renforcement de la formation des enseignants, renforcer les capacités des établissements, rénover et renforcer les équipements et améliorer le cadre de vie avec des ouvrages annexes et une propreté des établissements. Il n’a pas manqué de souligner la nouvelle orientation stratégique de son département basée sur l'inclusion et la participation. M. Guirassy a exprimé aussi sa volonté de diversifier l'offre éducative sur l'ensemble du territoire sénégalais.
73 ressortissants étrangers squattent un bâtiment
Soixante-treize ressortissants étrangers arrivés à Kédougou depuis la semaine dernière, squattent un bâtiment en construction sans toiture à Togoro, un quartier de cette commune, a appris l’Aps du préfet dudit département, El Hadj Malick Sémou Diouf. Ils se sont présentés comme étant des Nigériens qui ont fui leur pays à cause de la guerre pour se réfugier à Kédougou, au Sénégal, a-t-il précisé. Le groupe, composé de 40 enfants, 17 femmes et 7 hommes, est arrivé à Kédougou via le Mali. Le préfet dit avoir saisi le service départemental de l’action sociale de Kédougou pour leur prise en charge en attendant leur rapatriement sans délai vers leur pays d’origine. Ils sont venus sans documents d’identification et s’adonnent à la mendicité de jour comme de nuit depuis qu’ils sont à Kédougou, a-t-il ajouté. El Hadj Malick Sémou Diouf a appelé tous les projets sociaux intervenant dans le département de Kédougou à leur venir en aide pour le rapatriement de ces personnes.