LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI

Le Sénégal applique la réciprocité à l’UE
Avec sa menace d’appliquer la réciprocité aux pays de l’espace Shenghen, le Sénégal espérait voir son nom figurer sur la liste des quelques pays africains privilégiés. Mais l’espoir s’est fondu comme du beurre sous le soleil. En effet, l’Union Européenne, qui a révisé hier la liste des pays autorisés à entrer dans l’espace Shenghen, a zappé à nouveau le pays de la Teranga. Les pays africains qui figurent sur la liste du conseil de l’Union Européenne sont : l’Algérie, le Maroc, le Rwanda et la Tunisie. Cette décision de l’Union Européenne a révulsé le ministre du Tourisme et des Transports Aériens qui applique la réciprocité. Alioune Sarr informe que suite à la décision de l’Union Européenne de bannir le Sénégal, hier, de la deuxième liste des pays autorisés à voyager dans son espace, l’Etat du Sénégal a pris la décision d’appliquer le principe de la réciprocité à tous les États ayant pris des mesures à l’encontre du Sénégal.
Deux nouveaux cas de Covid-19 à Touba
Deux nouvelles contaminations à la Covid-19 ont été recensées hier dans la cité religieuse de Touba. Il s’agit de deux cas contacts enregistrés au niveau du district sanitaire de Touba. Au même moment, trois patients traités à domicile ont été déclarés guéris et ont rejoint leurs proches. À signaler qu’aucun autre cas positif n’a été recensé dans le reste de la région de Diourbel.
Alioune Ndoye sur l’attribution de parcelles à Anse Bernard
L’information selon laquelle la plage de Anse Bernard est cédée pour l’érection d’un complexe hôtelier relève plutôt d’une rumeur, du moins si l’on en croit le maire de Dakar Plateau. Le ministre des Pêches Alioune Ndoye a décidé de couper court à cette rumeur qui s’est répandue. Il soutient qu’il n’est au courant d’aucune attribution de parcelles soustraites de Anse Bernard, ni d’un projet d’hôtel sur cette plage mythique de Dakar. Il rappelle d’ailleurs que le projet que la mairie porte depuis 2018, inscrit dans une chaîne de priorités par rapport aux moyens nécessaires pour la réalisation, est d’aménager cette page pour qu’elle reste le lieu de vie qu’elle a toujours été, au bénéfice des populations. Il a publié la maquette du projet de la commune de Dakar-Plateau.
Aliou Sall réclame un milliard à Ahmed Aïdara
Le procès en diffamation qui oppose le maire de Guédiawaye, Aliou Sall à Ahmed Aïdara s’est tenu hier devant le tribunal correctionnel de Dakar. Le frère du président de la République qui s’était senti diffamé sur les ondes de la radio «Zik Fm», avait porté plainte contre le directeur général de «Zik Fm», Bougane Guèye Dani et son employé Ahmed Aïdara, respectivement pour diffamation et complicité de diffamation. L’avocat de la partie civile a réclamé un milliard au patron du groupe D-Média et à son employé qui étaient absents de la salle. Me Sadel Ndiaye a dénoncé l’attitude de Ahmed Aïdara qui s’empresse de traîner les gens dans la boue. Selon la robe noire, son client a été traîné dans la boue par M. Aïdara dont la revue de presse «est plus grave». Après avoir démenti les accusations de Ahmed Aïdara, il a soutenu que les mis en cause méritent des sanctions sévères, surtout qu’ils n’ont pas déféré à la convocation. Le substitut du procureur, quant à lui, a demandé l’application de la loi. Le verdict sera rendu le 17 septembre prochain après les vacances judiciaires.
La CDC contribue à l’amélioration du système éducatif
La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) contribue à l’amélioration et à la prise en charge des problèmes liés à l’éducation et à la formation particulièrement dans les filières scientifiques et techniques. A ce propos, le Directeur général de la CDC est venu en appui à l’Etat en offrant des manuels scolaires conçus par la CDC. Cheikh Tidiane Ba a remis hier les manuels à l’Inspecteur d’Académie de Pikine-Guédiawaye. Ce don entre dans le cadre d’une convention entre d’une part, la Caisse des Dépôts et Consignations du Sénégal et l’Inspection d’Académie de la banlieue et d’autre part, entre la CDC et les Villes de Pikine et Guédiawaye. Selon M. Ba, la production de ces fascicules entre dans le cadre de la politique de Responsabilité Sociétale d’Entreprise de la CDC. Les fascicules ont été confectionnés à la suite d’un processus de sélection de professeurs aguerris, accompagnés de formateurs du Centre Régional de Formation du Personnel Enseignant (CRFPE) et d’inspecteurs de spécialité, sous le contrôle rigoureux de l’Inspection générale de la Formation (IGEF) qui a validé toutes les productions. Ces manuels, fruit d’un travail de conception entamé depuis deux ans, arrive à son heure dans le contexte actuel de la COVID-19, selon Cheikh Ba. Sans doute participeront-ils à la réussite du concept «Apprendre à la maison» initié par les autorités en charge de l’Education. La CDC participe à l’amélioration de la qualité des enseignements et apprentissages dans les lycées et collèges sénégalais.
L’Etat accusé de racket sur les voyageurs
Le président d’Horizon Sans Frontières, Boubacar Sèye, accuse l’Etat du Sénégal de racket sur les voyageurs. Pour lui, exiger un test de covid-19 à 40 000 F à tout voyageur pour l’étranger relève tout simplement du vol. A l’en croire, les Sénégalais qui sont déjà appauvris par la pandémie du coronavirus ne peuvent supporter une charge supplémentaire. Certes, exiger des tests est légitime, dit-il, mais de là à fixer un tarif de 40.000 FCFA (60 euros) semble être une forme de racket sur le voyageur alors que tout le monde sait que les gens traversent une période difficile économiquement. Imposer ce tarif à une famille de 4 personnes, c’est leur exiger pratiquement la moitié du prix du billet, dénonce le président de l’Ong Horizon Sans frontières. Il s’agit à ses yeux d’une mesure discriminatoire, d’un abus, d’une injustice sociale contraire à l’éthique et à la déontologie. Pour Boubacar Sèye, il revient aux compagnies aériennes d’exiger aux voyageurs de disposer de documents médicaux prouvant un test au coronavirus, comme elles le font pour les visas. En ce moment, les laboratoires fixeront les tarifs. Mais si l’Etat veut faire du test de la covid-19 une nouvelle forme d’impôt ou de taxe, elle doit passer par l’Assemblée nationale. Il accuse le Sénégal de violation de l’article 13 de la déclaration universelle des droits de l’Homme.
20 décès liés à la Covid-19 à Guédiawaye
La Covid-19 prend des proportions inquiétantes à Guédiawaye avec 395 cas dénombrés et 20 décès enregistrés entre le 02 Mars et le 14 Juillet 2020. Et dans ce lot de personnes infectées, la commune de Golf Sud s’est taillée la part du lion. «On a donné quelques statistiques dans le Département de Guédiawaye. Le nombre de cas recensés est de 395. Et dans ce chiffre, il y a 197 cas communautaires, 129 cas contacts, 09 importés et 20 décès. Et parmi ces cas infectés, il y a des techniciens de surface et des membres du corps médical. Par rapport à Golf Sud, on a recensé 121 cas dont 60 cas contacts et 58 communautaires», a indiqué l’infirmier chef de poste des Parcelles Assainies, Unité 04 de Golf Sud, Mamadou Moustapha Barry. Cette situation alarmante a poussé les autorités municipales, puis médicales de Golf Sud et ‘’les femmes debout contre Covid-19’’ à appeler les masses à redoubler de vigilance et à une riposte communautaire pour échapper à la maladie, face au relâchement constaté ces derniers temps. C’était au cours d’une séance de sensibilisation communautaire.
Aida Sow Diawara Covid-19
«Nous nous sommes réunis pour recevoir ‘’les femmes debout contre la Covid-19. Parce que tout simplement, depuis l’apparition de cette pandémie, malgré toutes les mesures qui ont été prises, la maladie est encore là et est en train de gagner du terrain. Depuis que le président de la République a déclaré qu’il fallait reprendre les cours normaux des choses, c’est comme si les gens étaient convaincus que la maladie était partie. Alors qu’elle est toujours là », a fait soutenu la députée mairesse de Golf Sud, Aïda Sow Diawara. « Et si nous nous en tenons à ce qui se présente chaque jour avec le ministère de la Santé, nous voyons bien qu’il y a des guéris mais aussi des malades. Donc, il faut de la vigilance et une riposte communautaire. Tout le monde doit prendre le combat contre la maladie comme son propre combat et non se dire que c’est l’affaire exclusive du médecin ». Concernant les bonnes pratiques, ces femmes leaders ont surtout insisté sur le port de masque qui est maintenant en train d’être banalisé. Selon toujours Aïda Sow Diawara, «malgré les efforts fournis par l’Etat et les collectivités territoriales, les gens ne portent pas de masque. Or, le barrage numéro 01 contre la maladie, c’est le port de masques. Le port de masque doit être obligatoire pour tout le monde. A ce propos, j’interpelle les jeunes. Car cette maladie n’a pas d’âge, ni de couleur, ni de niveau social puisqu’elle affecte toutes les couches sociales».
Yaya Abdoul Kane résilie 359 conventions irrégulières
L’Agence de Gestion du Patrimoine Bâti de l’État a connu une tension budgétaire à cause du coût élevé de la location, mais aussi des nombreuses conventions irrégulières. Son directeur général Dr Yaya Abdoul Kane a entamé un processus de résiliation de 359 conventions irrégulières. A l’en croire, la résiliation de 359 conventions irrégulières est engagée à la suite de l’audit des contrats à Dakar et dans les régions, afin de rationaliser les dépenses. Un véritable pied de nez à son prédécesseur, le ministre de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana. En revanche, l’ancien ministre des Postes et télécommunications rassure que la situation est devenue reluisante grâce aux efforts du gouvernement qui ont permis l’apurement de la dette de 34, 8 milliards de francs CFA due aux bailleurs de 2014 à 2020. A l’en croire, sur instruction du président de la République, le ministère de des Finances et du Budget a mis à la disposition de l’agence une enveloppe de 35 milliards de francs CFA pour l’apurement de cette dette. Ainsi au 31 décembre 2019, la totalité de la dette a été payée pour une première fois, dit-il. En outre, indique Dr Yaya Abdoul Kane, pour l’exercice 2020, le premier trimestre a été entièrement réglé. Dans le même sillage, il a annoncé que l’Agence va changer de statut juridique en devenant une société nationale.
Doudou Wade demande à Macky Sall de déclarer son patrimoine
Le président de la République a sommé ses ministres de déclarer leur patrimoine à l’Ofnac. Une sommation qui fait rire beaucoup de Sénégalais, puis qu’il devait donner l’exemple. Les Sénégalais attendent toujours la déclaration de patrimoine du président relu conformément à l’article 37 de la Constitution du Sénégal. L’ancien président du groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais (Pds), Doudou Wade demande au chef de l’Etat de s’acquitter à cette obligation de déclarer son patrimoine avant d’obliger ses ministres à s’y soumettre.