LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI

JEUX DE CARTES - Les faits, la perception, l’opportunisme...
Les accusations de viols contre Ousmane Sonko passionnent et intriguent. L’Assemblée nationale a pris le relais pour dérouler le processus qui devrait aboutir à la levée de l’immunité parlementaire du leader de Pastef. Ensuite devraient suivre l’interrogatoire, la prison et le procès. Etla liquidation, ajoutent les plus audacieux. Mais les choses ne sont pas si linéaires. Après Karim Wade et Khalifa Sall, après avoir “assagi” Idrissa Seck, les plus légalistes ne peuvent pas s’empêcher de penser que Macky Sall veut achever sa mission de démantèlement d’une opposition déjà fragilisée. N’at-il pas dit qu’il a maintenant 85% de l’électorat et qu’il compte encore ratisser large ? Cet appétit gargantuesque est à l’origine de la perception très répandue qui voudrait que Sall soit ce bourreau qui foule au pied toutes les règles démocratiques, qui utilise la force des moyens à sa disposition pour arriver à ses fins. Ici et maintenant. Un tel état des choses cimente aujourd’hui la mobilisation autour d’Ousmane Sonko qui a eu le réalisme, l’opportunisme de déplacer le jeu vers le terrain politique. Les zones d’ombre dans cette affaire qui ressemble fort bien à un scénario de piètre qualité, ne font qu’amplifier les protestations et envenimer une tension lourde de tous les dangers. La personnalité de la victime présumée est aussi un élément non négligeable dans une affaire de viol. Les imprudences de Sonko semblent ainsi être reléguées au second plan. Il faudrait des charges lourdes pour l’atteindre et convaincre l’opinion de sa culpabilité. Les témoignages qui se trouvent dans les procès-verbaux sont d’une telle vacuité. Le mot est de Me Khoureychi Bâ, un des avocats de la défense. L’autre partie qui devrait plaider pour l’accusatrice est absente. Ce qui affaiblit Adji Sarr, elle aussi introuvable. A quelques jours de l’an 1 de la présence de la Covid-19 en Afrique, l’Oms se rend compte que l’Afrique est très éloignée de l’hécatombe prévue. Mais bientôt, le continent noir va atteindre le cap des 100 000 décès. Et la vague actuelle n’augure rien de bon.
Mim REEW
La Sr a bouclé l’affaire Sonko
Les éléments de la Section de Recherches de la Gendarmerie de Colobane ont terminé leur enquête en ce qui concerne le dossier dans lequel l’opposant Ousmane Sonko est accusé de viols et de menaces de mort par la masseuse Adji Sarr du salon « Sweet Beauté». Avant de transmettre le dossier au procureur qui a enclenché la procédure de la levée de l’immunité parlementaire du leader de Pastef, les enquêteurs ont entendu cinq personnes, concernées ou citées, dans le dossier. Il s’agit de la présumée victime Adji Sarr, de l’homme qui est venu la chercher la nuit où le supposé dernier viol a été commis, de la patronne du salon de massage, du mari de celle-ci et l’autre masseuse avec qui Adji Sarr donnait des «soins» à Sonko la nuit des faits. Sauf délégation judiciaire, la Sr en a terminé.
Maodo Malick Mbaye, l’oncle du transporteur
Le leader du mouvement « Gëm Sà Bopp », Maodo Malick Mbaye, se dit étonné et surpris par les déclarations selon lesquelles c’est son fils qui est allé au salon « Sweet Beauté » pour transporter Adji Sarr la nuit durant laquelle elle déclare que l’opposant Ousmane Sonko l’a violée pour la dernière fois. Affirmant que sa famille est sous le choc, le membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) a fait savoir dans un communiqué parvenu à « L’AS » que le nommé Sidy Ahmed Mbaye dont les gens parlent n’est pas son fils mais son neveu. Se démarquant totalement de l’homme que la presse appelle le « Transporteur de Adji Sarr », Maodo Malick Mbaye précise que c’est le fils de son grand frère et que le sien a treize ans. Ajoutant que Sidy Ahmed Mbaye habite par intermittence à Keur Massar et chez lui, il laisse entendre que ce dernier est libre de ses allées et venues car il est âgé de 29 ans, donc majeur. Assurant que sa famille et lui-même sont en train de faire des investigations pour savoir quel est le lien direct entre la dame Adji Sarr et Ahmed ainsi que les raisons de l’implication de son neveu dans cette affaire, il apporte un démenti formel à toute allégation susceptible de nuire à sa respectabilité ou à celle de sa famille. Assumant pleinement son engagement et son appartenance à la mouvance présidentielle, Maodo Malick Mbaye indique qu’au moment des faits allégués, il prenait part à Bangui à une mission de médiation et de facilitation entre les belligérants de la crise centrafricaine. Ainsi, il invite ses accusateurs à aller recoller les morceaux ailleurs car, selon lui, on ne peut pas être comploteur dans son propre pays.
L’armée dément la mort de 7 soldats en Casamance
Les informations faisant état de la mort de militaires sénégalais sur le théâtre des combats en Casamance sont fausses. C’est ce qu’a indiqué l’armée sénégalaise à travers un communiqué parvenu hier à «L’As ». Les autorités militaires renseignent que durant les opérations en cours en Zone militaire numéro 5 (Ziguinchor), les Armées n’ont dénombré qu’un seul blessé. Rappelant que cet incident est survenu le 03 février 2021 lors de l’attaque de la position adverse de Badiong au cours de laquelle un militaire du rang du 3e Bataillon d’infanterie a reçu un éclat qui lui a causé une légère blessure au bras, elles précisent que le soldat a été immédiatement pris charge au plan médical et que son état est très stable. Selon la Dirpa, un autre incident a opposé une patrouille militaire à trois (03) éléments armés, le 06 février 2021, dans le nord Sindian mais l’action déterminante de la patrouille de l’armée a obligé ces éléments armés à battre en retraite vers le nord. En tout état de cause, ajoute la Dirpa, les Armées sénégalaises restent convaincues du sens de discernement de nos compatriotes et de l’opinion publique. Du reste, notent les jambars, rien ne saurait entamer leur ferme détermination à remplir leur mission régalienne. Cette note de l’armée est une réponse à des informations circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles sept militaires sénégalais sont tués dans une embuscade au nord Sindian.
De nouveaux maires pour Mbellacadiao et Thiaré Ndialgui
La commune de Mbellacadiao, située dans le département de Fatick, a un nouveau maire. Il s’agit de Niokhor Ndour. Ce dernier a été élu hier. Sur 44 voix, il a obtenu 34. Niokhor Ndour remplace ainsi à ce poste Guedj Diouf, emporté par le coronavirus le mois dernier. Âgé de 57 ans, il était le premier adjoint au maire de cette commune. Cultivateur de profession, sa principale priorité durant son mandat est axée sur l’électrification rurale. Le sous-préfet de l’arrondissement de Ndiob, Abdoulaye Sarr, avant de procéder à l’installation du remplaçant de Guedj Diouf, a un peu plus tôt fait un saut dans la localité de Thiaré Ndialgui pour installer le nouveau maire de cette commune qui n’est personne d’autre que Fatou Kiné Diouf, précédemment deuxième adjointe au maire. Elle succède à Sanegui Niane, décédé le 02 décembre dernier.
Report des renouvellements de Macky 2012
Les renouvellements du bureau de Macky 2012 prévus au mois de mars sont reportés jusqu’à nouvel ordre. Cette décision, selon les partisans de Macky Sall, fait suite à la proclamation par le président de la République de l’état de catastrophe sanitaire dans les régions de Dakar et de Thiès. Elle est motivée toujours, d’après eux, par l’arrêté du ministre de l’Intérieur confirmant le couvre-feu de 21 h à 05 h dans les régions de Dakar et de Thiès, jusqu’au 20 février, et interdisant les manifestations et rassemblements publics et privés. D’après le communiqué parvenu hier à « L’AS », la Conférence des leaders a ainsi prolongé le mandat du bureau actuel. Toutefois, les leaders de la coalition Macky 2012 vont poursuivre leur participation active à la sensibilisation des populations, au respect des gestes barrières dans tous les lieux susceptibles de propager ce virus par la distribution de masques, de gels et l’appel au respect de la distanciation physique. Ils vont aussi continuer à sensibiliser sur la vaccination qu’ils considèrent comme le seul remède, à terme, pour faire face à cette maladie,
Affaire Mbour 4 Extension
L’affaire Mbour 4 extension, marquée récemment par de violentes manifestations suite à des opérations de démolition de constructions dites irrégulières, connaît de nouveaux rebondissements, avec beaucoup d’arrestations. Il s’agit de personnes impliquées dans la spéculation des parcelles. Et cette fois-ci, c’est la tête du collectif des propriétaires de parcelles à Mbour 4 extension, qui porte le combat de la régularisation depuis quelques années, qui risque d’être décimée. En effet, selon nos sources, le vice-président Amadou Dia qui était allé répondre à une convocation de la brigade des recherches a été placé en garde à vue alors que le président du collectif, Souleymane Diémé dit Jules, est convoqué ce vendredi à la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation des Sols (DSCOS). Il en est de même pour Malang Badji dit Vieux Badji. A ce jour, il y a au total 8 arrestations dans le cadre de cette affaire.
Iyane Thiam remplacé
Etant sans doute conscients de l’assertion selon laquelle «les hommes passent, les institutions demeurent», les membres de la Commission Nationale de Concertation sur le Croissant Lunaire (Conacoc) ont fait un communiqué hier pour informer les Sénégalais qu’ils vont continuer à scruter la lune tous les mois. Cette précision fait suite au rappel à Dieu du Coordinateur National de ladite commission, Mourchid Ahmed Iyane Thiam. Le document précise que cette décision vise à assurer une période de transition pour la continuité des activités courantes de la Conacoc, en attendant la tenue de l’Assemblée générale qui consacrera le renouvellement des instances et responsables, conformément aux textes. Précisant que la démarche qu’ils ont adoptée était validée par Mourchid Ahmed Iyane Thiam, de son vivant, les membres de la Conacoc affirment que les interlocuteurs habilités à procéder aux déclarations officielles et à assurer la continuité de scruter la lune tous les mois sont : messieurs Moustapha Iyane Thiam, Bou Khalifa Kounta et Oumar Ngala Diène.
Les cadres de la Vision Macky 535
Les cadres de la Vision Macky 535 sont satisfaits des résultats obtenus par le Sénégal lors de la campagne agricole. Ils l’ont fait savoir hier à travers un communiqué parvenu à notre rédaction. Selon eux, ce sont les instructions du président de la République qui ont permis la collecte de 371891 tonnes d’arachides en 73 jours, comme indiqué par le gouvernement lors du dernier conseil des ministres. Au moment où les oiseaux de mauvais augure prédisaient le contraire, soulignent-ils, le Plan Sénégal Emergent (PSE)-rural crée un nouvel l’environnement propice au développement, à la grande satisfaction des paysans, des opérateurs économiques privés comme étrangers et de la Sonacos-SA qui est en pleine mutation pour s’adapter au nouvel environnement concurrentiel. Félicitant le chef de l’état pour son engagement personnel et celui de son gouvernement à travers le Programme d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise (PRACAS), ils ont précisé que ce programme a consacré la territorialisation des politiques publiques dans le monde rural, avec des avantages comparatifs indéniables, aussi bien dans l’augmentation des surfaces emblavées que dans l’augmentation des productions, de la productivité à travers la mécanisation introduite et encadrée ainsi que la diversification des spécifications agricoles et horticoles