LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI

Remue-ménage à la Sar
L’ancien ministre Samuel Sarr a été viré du conseil d’administration de la Société africaine de raffinage (Sar) où il représentait en même temps que Khadim Bâ Locafrique, l’actionnaire majoritaire. Trois nouveaux administrateurs ont été installés parmi lesquels le père de Khadim Bâ, Amadou Bâ, patron de Carrefour Automobile. Il s’agit là du prolongement de la guerre larvée pour le contrôle de Locafrique entre Khadim Ba et son père. Dans une première ordonnance du juge, Amadou Bâ s’était fait attribuer la majorité de parts sociales de Locafrique pour devenir de fait le Pca. Mais le 13 mars dernier, une autre ordonnance est venue remettre en cause la décision. Conséquence : la Cour d’appel devrait arbitrer le 6 avril prochain. Avant cette date, le conseil d’administration est convoqué en session extraordinaire par son Pca Diène Faye pour installer les nouveaux administrateurs devant remplacer Khadim Bâ démissionnaire et Samuel Sarr. Pourtant l’avocat de Khadim Bâ, Me Seydou Diagne, invoquant l’ordonnance du juge, a fait opposition via huissier pour empêcher la tenue du conseil d’administration qu’il juge illégal. Au demeurant, pour Khadim Bâ et Cie, les changements intervenus hier sont illégaux. Mieux, ils soulignent «la collusion suspecte entre Diène FAYE, Serigne MBOUP et Amadou BA (père de Khadim BA) qui risque d’entraîner la SAR dans l’impasse ». Les administrateurs déchus fondent leur opinion sur le fait que Diène FAYE, Président du Conseil d’Administration de la SAR et ancien Directeur général de l’hydraulique, et le Directeur Général Serigne Mboup ont eu récemment des altercations houleuses avec Khadim Ba, Président Directeur général de LOCAFRIQUE suite à la découverte d’un gap de 52 milliards. « A cause de cette situation financière calamiteuse et de la crise que traverse la SAR, le PCA et le DG étaient sur le plan d’être virés par l’actionnaire principal. Face à l’imminence de leur départ de la SAR, ils ont convoqué en catimini un Conseil d’Administration extraordinaire pour installer, comme membre du Conseil, Amadou Ba (père de Khadim BA) et deux autres nouveaux administrateurs illettrés en violation des textes », renseigne la note parvenue à «L’As ». En tout état de cause, l’Etat devrait siffler la fin de la recréation pour remettre de l’ordre dans ce fleuron si vital pour l’économie nationale.
Un sacrifice humain à la Corniche
Les populations de Rebeuss se sont réveillées hier dans la tristesse et la consternation. Elles ont découvert le corps sans vie d’un homme âgé entre 35 et 40 ans. Le malheureux, qui avait les mains ligotées, a été égorgé avec une paire de ciseaux dans la nuit du 17 au 18 mars 2020. Ce crime abominable a eu lieu sur la corniche Ouest de Dakar en face de l’ambassade du Japon. Les circonstances exactes de ce crime ne sont pas encore connues. Le défunt serait un Sans Domicile Fixe (Sdf) qui ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales. En effet, c’est un passant qui a découvert le corps sans vie, gisant dans une mare de sang à bord d’un dépôt d’ordures de l’UCG. Aussitôt, les soldats du feu et les éléments du commissariat de Rebeuss ont été alertés. La police scientifique qui s’est rendue sur les lieux a effectué des prélèvements d’usage en vue d’ouvrir une enquête avant d’évacuer le corps sans vie à l’hôpital pour une autopsie. Selon une source proche du dossier, ce meurtre a des relents sacrificiels. D’autant que le défunt ne peut pas être victime d’agression, puisqu’il n’a rien par devers lui. «C’est un malade mental qui passe la nuit dans le dépôt d’ordures. Il pourrait s’agir de pratiques mystiques. Jusque-là, l’identité du défunt reste inconnue, même si les populations riveraines le connaissent de vue», renseigne une source.
Le Gouverneur ferme les mosquées de Dakar
Le gouverneur de Dakar matérialise la décision du ministre de l’Intérieur d’interdire tout rassemblement public, même religieux. Al Hassan Sall a pris un arrêté pour fermer provisoirement les mosquées jusqu’à nouvel ordre en raison du rythme de propagation du coronavirus. Les contrevenants seront traqués par les forces de l’ordre et punis conformément à la loi.
Le Patronat casque un milliard
Le patronat du Sénégalais n’a pas lésiné sur les moyens dans le cadre de l’élan de solidarité en faveur de la lutte contre le coronavirus. Il a remis un chèque d’un milliard au ministre de la Santé et de l’Action sociale. En plus, il a mis à la disposition des autorités une clinique de 50 lits et de 10 lits chauds.
La Gambie dégage 500 millions Dalasis
En réponse à la pandémie de Coronavirus (Covid19), la Gambie a approuvé un fonds d’urgence de 500 millions Dalasis pour le ministère de la Santé. Le président Adama Barrow qui a réuni son gouvernement hier, a décidé également de la suspension des vols en provenance de 13 pays avec effet immédiat jusqu’à nouvel ordre pour contenir la propagation du Coronavirus. Il applique ainsi une recommandation du Comité d’experts en santé qui a évalué le développement du COVID-19. Il s’agit du Royaume Uni, Espagne, France, Pologne, Allemagne, Suède, Danemark, Suisse, Pays-Bas, Norvège, Autriche, Belgique et Portugal.
Emigrés sénégalais bloqués en Mauritanie et Maroc
Des émigrés sénégalais d’Europe qui fuient l’épidémie du Coronavirus sont bloqués au Maroc et en Mauritanie. Mais nos 21 compatriotes qui étaient à la frontière de Mauritanie sont plus chanceux que ceux qui se trouvent au Maroc. Puisque la diplomatie sénégalaise a saisi les autorités mauritaniennes pour leur rapatriement. Ainsi, ils seront conduits sous escorte jusqu’à la frontière sénégalaise. Sans doute, ils seront diagnostiqués à défaut d’être mis en quarantaine. Quant à ceux qui sont au Maroc, ils n’ont aucune chance de revenir. D’ailleurs le Maroc a mis à la disposition des personnes bloqués au pays des logements gratuitement.
Audition de Serigne Ahma Mbacké Mourtalla
Petit-fils de Serigne Touba, le jeune marabout Serigne Ahma Mbacké Mourtalla, qui s’est dernièrement signalé par ses publications sur les réseaux sociaux dans lesquelles il soutient mordicus qu’il n’existe aucun cas de Coronavirus à Touba, a été convoqué par les enquêteurs de la Section de Recherches de la Gendarmerie. Seulement, il n’a pas jugé utile de déférer à la convocation mercredi. C’est seulement hier qu’il a fini par aller répondre aux pandores. Dès son arrivée dans les locaux de la Section de Recherche de la Gendarmerie, indiquent nos sources, il a été placé en garde-à-vue. Il a passé la journée derrière les barreaux avant d’être libéré sur ordre du procureur de la République.
Niasse ponctionne les députés
Les femmes parlementaires sont apparemment plus généreuses que leurs collègues. Elles ont apporté une contribution de 2 millions Fcfa dans la lutte contre le coronavirus alors que leurs collègues hommes ont attendu que le président de l’Assemblée nationale sollicite leur contribution pour mettre la main à la poche. Ainsi, il a été retenu une contribution de 300.000F pour chaque membre du Bureau de l’Assemblée nationale, 150.000F à chaque président de Commission. Et chaque membre de commission devra débourser 100.000F. Tandis que les députés simples sont tenus de décaisser 50.000F. En plus, les 25 millions Fcfa destinés aux frais de missions feront aussi partie de la contribution. Ce qui portera l’apport de l’Assemblée nationale à 50 millions Fcfa.
Toussaint Manga presse Macky Sall
Le député libéral Toussaint Manga trouve dérisoire la contribution de l’Assemblée nationale et attend aussi la contribution du Président Macky Sall. Le jeune libéral indique n’avoir ni entendu, ni vu le montant de la participation du Président Macky Sall et des présidents d’institutions détenteurs de fonds spéciaux (caisse noire). Pour Toussaint Manga, ces derniers devraient être les premiers à renoncer à une partie de leurs fonds spéciaux pour contribuer à la lutte contre le Covid-19. Il demande aux détenteurs de fonds spéciaux d’y renoncer. Pour ce qui est de la contribution de l’Assemblée nationale, il dira que lors de leurs activités politiques ou les périodes de campagnes, les députés dépensent plus que ce qu’ils ont contribué. Ce qui prouve, à ses yeux, que la situation sanitaire actuelle n’est pas une priorité.
Inflation des prix des denrées
L’Etat du Sénégal est en train de mobiliser 64 milliards Fcfa pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie. Face à la presse hier, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott a rassuré les populations quant aux prix des denrées de première nécessité. A l’en croire, il ne peut pas y avoir une augmentation des prix des produits alimentaires. Parce que, dira-t-il, les mesures de confinement frontalier ne concernent pas les cargos et le fret aérien et maritime. Les bateaux continuent de débarquer leurs marchandises. De plus, souligne le ministre Amadou Hott, des mesures idoines ont été prises par son collègue du Commerce pour faire face à une éventuelle augmentation.
Retour de ModouModou à Touba
Le sous-préfet de Ndam alerte sur le retour en catimini d’émigrés à Touba. Comme la population est consciente du danger du coronavirus, elle a commencé à dénoncer les émigrés afin qu’ils soient diagnostiqués. Selon le sous-préfet, depuis que l’épidémie a commencé à prendre de l’ampleur dans la capitale du Mouridisme, il reçoit souvent des appels de la population pour signaler la présence d’émigrés revenus fraîchement de pays affectés par la pandémie. C’est pourquoi, Mamadou Mansour Diallo n’a pas caché son inquiétude face à cette situation. D’ailleurs, il indique que c’est un danger de laisser ces derniers dans leur coin, car ils peuvent contaminer d’autres personnes.
Deux trafiquants tentent de corrompre des policiers
Les éléments du Commissariat de Police de Pikine ont alpagué 03 trafiquants de drogue dont un adolescent, aux abattoirs de la Sogas de Dalifort.Il s’agit de M.K, âgé de 17 ans, Aliou C. et Djiby D., actuellement en garde-à-vue pour détention, trafic de chanvre indien et tentative de corruption. C’est au cours d’une opération de sécurisation qu’ils ont été arrêtés par les limiers. Exploitant une information, les hommes du Commissaire Ousmane Fall ont établi alors une planque au niveau de la Seras. Une surveillance qui a porté ses fruits. L’adolescent est le premier à tomber, en possession de 1,5 kilogramme de chanvre indien ; et il avait par devers lui 10.000 Fcfa. Il a été jeté dans le panier à salade. Aussitôt, ses parents ont tenté de le tirer d’affaire. Aliou C. et Djiby D., respectivement boucher et éleveur, ont alors tenté de corrompre le Commissaire en lui proposant la somme de 190.000 Fcfa. Ils ont été aussitôt embarqués dans le véhicule de police.
K. Fall tombe avec 375 g de chanvre indien
Restons avec la patrouille des éléments du Commissariat de Police de Pikine pour dire que le sieur K. Fall est tombé dans la nasse à Guinaw Rails. Les limiers ont eu écho d’un vaste trafic de drogue au marché Waranka, un site très prisé par les ménagères. Des flics en civil ont investi les lieux en surveillant les moindres déplacements. C’est ainsi qu’ils ont repéré K. Fall qui faisait des va-et-vient. Ils ont attendu le bon moment pour entrer en action et mettre la main sur le sieur K. Fall en possession de 375 grammes de chanvre indien. Il a été déféré au parquet au terme de sa garde-à-vue pour détention et trafic de chanvre indien.