LES PIQUES L'AS DE CE WEEK-END

Hausse des prix du carburant
Depuis quelques mois, l’augmentation du prix du carburant est agitée çà et là. Eh bien, c’est désormais officiel. Le ministère des Energies et du Pétrole, Mohamadou Makhtar Cissé, annonce une hausse du super et du gasoil à partir de ce samedi à 18h. Une hausse considérable qui va grever davantage la bourse des Sénégalais. En effet, le prix de l’essence super a connu une augmentation de 80 Fcfa sur le litre. Il passe ainsi de 695 F Cfa à 775 F Cfa, soit 80 F Cfa. Pour le gasoil, le litre a connu une augmentation de 60 Fcfa. De 595 Fcfa, le litre de gasoil sera vendu à la pompe à 655 Fcfa. Cependant, les prix des autres produits pétroliers, notamment le gaz butane, l'essence ordinaire, l'essence pirogue, le pétrole lampant, restent intacts.
3 jeunes morts par noyade à la plage de Malika
Alors que les sapeurs-pompiers avaient tenu à tirer la sonnette d’alarme dans nos éditions précédentes, «L’As» a appris que trois jeunes dont un de nationalité américaine sont morts noyés hier à la plage de Malika qui est pourtant interdite à la baignade. La levée des corps est prévue ce samedi à l'hôpital Aristide Le Dantec. Il faut souligner que chaque année en cette période de vacances, de nombreux cas de noyade sont enregistrés notamment au niveau des plages interdites. Les autorités compétentes doivent prendre des dispositions sécuritaires et sensibiliser les populations à travers les médias. Il appartient aussi aux parents de redoubler de vigilance.
Walid Hassan écope 3 ans ferme
Le juge n’a pas été tendre avec le jeune Libanais, Walid Hassan, dont le véhicule avait déparé avant de foncer sur la chambre de la famille Diallo aux Almadies tuant sur le coup trois enfants. Le chauffard a été condamné à 3 ans de prison ferme et à payer 200 millions Fcfa en guise de dommages et intérêts, pour homicide involontaire sur 3 enfants, blessures involontaires et conduite en état d’ivresse. Ce jeune Libanais de trente ans avait mortellement écrasé Mariama, Maïmouna et Mouhamed Diallo (d’origine guinéenne)le 8 juin dernier. Les avocats de la défense, qui avaient plaidé une application bienveillante de la loi, ont jugé très sévère le verdict infligé à leur client. Même si, toutefois, ils reconnaissent qu’il s’agit de la vie de trois personnes, ils comptent interjeter appel dans l’espoir d’avoir un verdict plus clément. A préciser que contrairement à ce qui a été dit, le père des victimes n’est pas vigile de Cheikh Tidiane Gadio, mais plutôt son voisin. C’est d’ailleurs à ce titre que l’ancien chef de la diplomatie avait appuyé financièrement la famille des victimes.
Bounama Sall au secours de Aliou Sall
S’il y a au moins un seul socialiste qui s’est montré solidaire avec le maire de Guédiawaye dans ses déboires qui ont débouché sur sa démission de la Caisse de dépôts et de Consignations à la suite de la diffusion du reportage de BBC sur le scandale du pétrole, c’est le jeune député Mame Bounama Sall. Sur facebook, il a posté une vidéo pour commenter le fait que le maire de Guédiawaye ait juré sur le Coran. Visiblement convaincu par le geste de Aliou Sall, il a invité les Sénégalais à en faire de même. Un appel fortement apprécié par les Aperistes, surtout que les responsables du Ps se sont emmurés dans un silence assourdissant depuis quelques temps.
Les femmes plus touchées par le chômage
Au Sénégal, les femmes sont plus touchées par le chômage que les hommes. Dans une note de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (l’ANDS), le chômage affecte 24,1% des femmes contre 16,2% pour les hommes. « Le taux de chômage des personnes âgées de 15 ans ou plus (population active) s’est situé à 14, 3 % au quatrième trimestre de l’année 2018» a mentionné la même source. Ce phénomène est légèrement plus noté en milieu rural où 16 % de la population active est au chômage contre 12, 5% en zone urbaine, lit-on dans le document.
La Lfr passe demain
Fin du farniente des députés. Les parlementaires vont renouer avec les plénières à partir d’aujourd’hui. Mais le plus important sera sans doute le passage du ministre du Budget et des Finances, dimanche. Abdoulaye Diallo vient défendre l’adoption de la Loi de finances rectificative (Lfr) qui va valider les milliards récoltés récemment avec l’emprunt et d’autres concessions et conventions. Il en profitera sans doute pour revenir sur la tension trésorerie, mais aussi sur l’affaire pétro-Tim.
Mobilisation à Louga
La plateforme «Aar li nu bokk» a tenu hier, vendredi 28 juin 2019, à Louga, un rassemblement pacifique pour dénoncer la gestion des contrats pétroliers et gaziers. Mais ce n’était pas la grande mobilisation, d’après nos confrères de «L’APS». La plateforme «Aar Li nu bokk» a été mise sur pied par les opposants politiques et certains activistes du Sénégal à la suite des allégations de corruption contenues dans un reportage de la BBC et visant Aliou Sall, frère du chef de l’Etat Macky Sall, dans le cadre des contrats pour l’exploitation du pétrole et du gaz découverts sur la Grande Côte sénégalaise. Le rassemblement a eu lieu au passage à niveau de la ville. Le vice-président de la plateforme à Louga, Abass BoubouNdiaye, a expliqué que la population est «sortie pour manifester contre les contrats pétroliers et gaziers signés par l’Etat et qui sont en porte à faux avec l’intérêt du Sénégal». «Avec le rapport de l’Inspection générale de l’Etat (IGE), tous ces contrats ne devraient pas exister. Nous, la population sénégalaise, nous sommes contre toutes ces décisions prises en notre nom», a-t-il ajouté. Il a indiqué que la plateforme réclame «la renégociation de tous les contrats qui ont été déjà signés par le gouvernement». Et elle souhaite que «la justice fasse son travail par rapport à toutes les personnes impliquées dans ce scandale».
Me Moussa Diop
Le Directeur Général de Dakar Dem Dikk, Me Moussa Diop, n’a pas tardé à répliquer à la sortie virulente des responsables du Syndicat des travailleurs de Dakar Dem Dikk (UDT 3D) par rapport à la fermeture du Centre médical de la société de transport public. Les syndicalistes accusent la direction générale d’avoir bloqué leurs 71 millions Fcfa pour paiement des dettes médicales du Centre. Soutenant qu’il s’agit de propos fallacieux, Me Moussa Diop prévient à qui veut l’entendre qu’il n’acceptera jamais que des «maîtres chanteurs» lui marchent sur les pieds. Il soutient que le chantage ne passera pas. A l’en croire, ce n’est pas lui qui a fermé le Centre médical, mais plutôt le ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, pour défaut d’autorisation. Me Diop souligne que la Direction générale de Dakar Dem Dikk n’a rien à voir avec cette affaire. Il renseigne d’ailleurs que la Direction générale a payé 369 millions Fcfa à l’Institution de Prévoyance Maladie (IPM) des travailleurs. Les travailleurs disent qu’ils ne peuvent plus se soigner à cause d’une dette de 71 millions Fcfa. Me Moussa Diop balaie d’un revers de main ces accusations. Il estime que son devoir est de refuser de donner les 71 millions Fcfa aux travailleurs et de payer directement les établissements sanitaires à qui l’IPM doit de l’argent. Selon Me Diop, l’argent est disponible, mais il n’a pas confiance aux syndicalistes parce que leur mandat est arrivé à terme.
Barthelemy Dias
Le maire de Mermoz Sacré Cœur interpelle le ministre des Energies et du Pétrole, Makhtar Cissé, sur la coïncidence d’une volonté du régime de couper l’électricité à chaque fois le préfet interdit une manifestation de la coalition «Aar Li nu bokk». Barthelemy Dias demande au ministre des Energies et du Pétrole de ne pas ternir son image et l’excellent travail qu’il a abattu à la Senelec. A en croire Barth, l’électricité a été coupée à Mermoz hier. Il invite ainsi Makhtar Cissé à ne pas se mêler des choses qui ne le concernent pas. L’édile de SacréCœur/Mermoz prévient le régime par rapport à ses tentatives de saboter les manifestations de la plateforme «Aar Li nu bokk».
Barthelemy Dias (bis)
Restons avec Barthélémy Dias qui invite les initiateurs de la plateforme «Aar li nu bokk» à faire davantage preuve de plus de détermination dans la lutte parce qu’ils portent l’espoir de tout d’un peuple. Il les avait prévenus que le régime est sur leurs pas. Selon Barthelemy Dias, l’interdiction du préfet est faite avec la complicité de certains dignitaires du régime. Il invite ainsi tous les Sénégalais soucieux de l’avenir du pays à rejoindre la plateforme qui se bat pour l’avenir du Sénégal. A l’en croire, il ne s’agit pas d’un combat politique ou syndicaliste mais plutôt d’un combat pour l’intérêt du Sénégal. Ainsi pour le succès de la lute, Barthelemy Dias appelle les initiateurs de la plateforme à éviter les marches et à tenir des meetings ou des sit-in. Il exhorte toutes les organisations sociales à la convergence de la lutte. Barthélémy Dias demande au Président Macky Sall d’arrêter de manipuler des jeunes en leur donnant de l’argent pour organiser des contre manifestations. S’il a la mémoire courte, M. Dias demande au président Macky Sall de se renseigner sur le sort de ceux qui faisaient des contre manifestations le 23 juin. Il est prêt pour le combat.
Boubacar Camara et les interdictions des marches
Les interdictions de marches et autres rassemblements pacifiques comme celle d’hier a révolté le leader du Parti pour la Construction et la Solidarité/ Jengou Tabax PCS/JT. En conférence de presse hier, Boubacar Camara a rappelé que le droit de manifester au Sénégal est garanti par la Constitution. «On n’a même pas besoin de demander une autorisation. Il suffit juste d’informer et de tenir sa marche. Personne n’a le droit d’interdire des manifestations pour des raisons qui ne sont pas évidentes. Celle que je peux qualifier de fourre-tout qu’on avance souvent en disant qu’il y aura des troubles à l’ordre public ne tient pas. Et c’est déplorable», dit-il. Pour Boubacar Camara, c’est à l’Etat d’apprécier concrètement les situations et les intentions. Il soutient que son parti ne va jamais encourager des mesures liberticides. «Nous sommes pour que les libertés s’expriment et que l’Etat prenne les moyens pour encadrer les manifestations. En général, les moyens qu’il faut pour réprimer une marche interdite sont plus élevés et importants que ceux utilisés pour encadrer une marche autorisée», souligne M. Camara qui ajoute qu’il n’y a aucune raison d’interdire une marche.