LES PIQUES L'AS DE CE WEEK-END

JEUX DE CARTES - On s’en fout des massages
Le Sénégal est ce pays si particulier. On préfère y discuter de faits divers, au moment où un petit virus dicte sa loi et met à nu toutes les failles d’un système sanitaire moribond. Le coronavirus a manifestement bien compris que dans ce pays, il peut agir à sa guise, s’installer confortablement et mettre tout le monde dans son escarcelle. La Covid19 a bien bénéficié de l’hospitalité sénégalaise. Depuis bientôt un an qu’elle séjourne au “pays de la Teranga”, elle s’y est mise à l’aise. Les mesures drastiques qui pouvaient rendre son séjour bref sont loin d’être respectées. D’ailleurs ici, certains pensent toujours que le coronavirus est sans danger et qu’on peut lui donner la nationalité sénégalaise à l’image d’autres maux comme le paludisme qui refuse de nous quitter, la fièvre jaune qui revient chez nous, la grippe aviaire qui décime notre volaille, les maladies cardiovasculaires qui tuent en silence et en série, le diabète qui nous traumatise, le cancer qui gangrène et tue, l’insuffisance rénale impitoyable qui humilie et dévaste. On a presque oublié toutes ces maladies alors qu’elles sont d’une férocité sans borne. La pandémie a fini de larver ces maux qui, eux aussi, trouvent un terreau idéal pour leur épanouissement. À côté des maladies, il y a la galère ambiante. Une crise économique et sociale inédite qui risque de tuer plus que tous les autres maux. Ceux qui doivent trouver les remèdes ne sont pas à la hauteur des enjeux. Les mesures circonstancielles ne résistent pas au temps. Il faut du sérieux et de la rigueur pour pouvoir faire face aux défis de toutes sortes. Nous souffrons, les Sénégalais souffrent. Mettre fin à ces souffrances est la seule priorité qui vaille. Il faut des messages forts, mobilisateurs. On s‘en fout des massages et des effets des massages.
Miim Reew
Réception de 1117 réfrigérateurs homologués par l’OMS
Pratiquement, toute la logistique pour accueillir les vaccins contre le coronavirus est en place. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a réceptionné hier, un lot d’équipements composé de 1117 réfrigérateurs homologués par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour la conservation des vaccins entre 2° et 8° degrès. Ces réfrigérateurs sont destinés aux postes de santé, aux dépôts des districts et des régions médicales. Ils viennent ainsi renforcer les 622 équipements installés en 2020 dans les régions et districts. Selon Abdoulaye Diouf Sarr, chaque région dispose d’un réfrigérateur pouvant conserver jusqu’à -20° sauf à Dakar, Thiès et Diourbel qui dispose chacune de 02 réfrigérateurs pouvant conserver jusqu’à -20°. Au niveau du dépôt central, rassure le ministre de la Santé, il y a 07 chambres froides pour la conservation des vaccins entre 2° et 8°, une chambre froide négative de -20° et 08 congélateurs pouvant conserver à -20°.D’ailleurs, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a entamé le déploiement de cette logistique depuis un mois vers les régions et districts sanitaires. Il faut rappeler que ce matériel est acquis grâce à GAVI-Alliance et au financement de l’Etat. Le coût de la logistique est estimé à plus de 3 milliards Fcfa. Par ailleurs, Abdoulaye Diouf Sarr annonce des pourparlers avec la Chine pour l’acquisition du vaccin Sinopharma et d’autres vaccins.
Macky Sall au Congo
Le Président Macky Sall a pris part à l’inauguration de la nouvelle Université Dénis Sassou Nguesso de Kintelé à Brazzaville, en présence de son homologue du Congo. C’est une université d’excellence qui va accueillir des étudiants venus des quatre coins de l’Afrique. Le coût de l’investissement est de 246 milliards Fcfa. Avec ce temple du savoir, le Congo veut offrir au continent une élite apte à faire face aux nouveaux enjeux de développement et de modernité à travers une offre de formation adaptée aux besoins de l’Afrique. Il est rentré hier soir.
Les premiers mots de Biden à l’Afrique
C’est la première prise de parole du nouveau Président américain sur l’Afrique. à la veille du 34e sommet de l’Union africaine, Joe Biden a adressé, vendredi 5 février, un message vidéo aux chefs d’état qui participeront à la rencontre. Il explique vouloir engager son administration dans un travail commun avec les pays du continent. Le message du président américain est dans la droite ligne de ce que les observateurs pressentaient de la nouvelle diplomatie américaine à l’endroit du continent. Ce qui frappe tout d’abord, c’est le ton employé par Joe Biden : un ton qui tranche d’avec celui de son prédécesseur, extrêmement respectueux, solennel. «Mon administration s’engage à reconstruire nos partenariats autour de la planète et se réengage avec les institutions internationales comme l’Union africaine. […] nous devons tous travailler ensemble pour faire avancer notre vision partagée d’un meilleur futur», indique ainsi le président américain, selon Rfi. Joe Biden parle du destin qui unit les pays du continent et le reste du monde.
Bureau dédié à l’état-civil de la diaspora
Désormais, les Sénégalais de l’extérieur disposent d’un nouveau bureau dédié à l’état-civil. Le joyau a été réceptionné hier par le ministre des Affaires Etrangères, Me Aïssata Tall Sall, en présence du Secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur, Moïse Sarr. Ce service prendra en charge, selon Me Aïssata Tall Sall, toutes les déclarations de naissance, de mariage, de décès des Sénégalais établis à l’étranger. Ce bureau permettra également de disposer de statistiques à partir desquelles les politiques de développement seront tracées. De l’avis du chef de la diplomatie sénégalaise, l’état-civil est un domaine extrêmement important pour un État qui se veut respectable. «C’est la raison pour laquelle, le chef de l’Etat a instruit le gouvernement de sécuriser notre état-civil pour le rendre fiable», indique Me Aïssata Tall Sall qui souligne toutefois qu’on ne peut pas avoir un état-civil sans la structure matérielle qui doit le porter. A l’en croire, c’est à partir de l’état-civil que les partenaires au développement peuvent faire des analyses. Félicitant le secrétaire d’Etat Moïse Sarr qui a participé à la mise en place de cette structure assez moderne, Me Aïssata Tall Sall annonce que celle-ci dispose d’un bureau de traduction des documents reçus dans différentes langues. «Tout est fait pour que les demandes de nos compatriotes soient traitées à temps», assure-t-elle.
Affaire Me Moussa Diop contre DDD en délibéré au 12 février
Le contentieux opposant l’ex Directeur général de Dakar Dem Dikk (DDD), Me Moussa Diop, à son successeur Oumar Boun Khatab Sylla a été évoqué hier, à la chambre sociale hors classe de Dakar. Dans ce dossier, le Directeur général de Dakar Dem Dikk veut la rétraction de l’ordonnance n°24/021, datée du 5 janvier 2020, à travers laquelle le juge Mouhamadou Rahmane Fall avait autorisé Me Moussa Diop à pratiquer une saisie conservatoire sur les comptes et biens de la société nationale de transport public à hauteur de 90 millions Fcfa, sur les 120 millions Fcfa, selon lui, que restait lui devoir l’entreprise. L’affaire a été évoqué hier suite à la plainte avec constitution de partie civile de Oumar Boun Khatab Sylla contre Me Diop pour escroquerie portant sur les deniers publics. Mieux, M. Sylla pense qu’en «sa qualité de directeur général, Me Moussa Diop n’avait aucun pouvoir d’approbation d’un acte de son président du Conseil d’administration surtout lorsque cet acte le concerne personnellement». Le verdict sera rendu le 12 février prochain.
El Hadj Diène écope 6 mois de prison
El Hadj Demba Diène est poursuivi en justice pour vol au préjudice de son employeur Pape Abo Diène. Mais le prévenu a nié les faits qui lui sont reprochés. Il précise avoir déserté le magasin de dépôt de carreaux de son boss à cause des accusations de son collègue Bangoura. Ce dernier, poursuit-il, a dit à Pape Abo Diène qu’il était son voleur alors que c’est faux. Mais le témoin Mamadou Demba Samba révèle avoir vu le prévenu avec des carreaux à Ngor. Entendu à son tour, le plaignant Pape Abo Diène soutient que ce n’est pas la première fois qu’il est victime de vol. Le 7 décembre, il a déposé une plainte à la brigade de Colobane. Cependant, même s’il est d’avis que son voleur est de mauvaise foi, il le pardonne. Le procureur estime que la soustraction frauduleuse ne souffre d’aucune contestation. Il a requis 2 ans dont un an de prison ferme. Le Tribunal a jugé le prévenu coupable avant de le condamner à 2 ans dont 6 mois de prison ferme.
La coordination des enseignants du privé du Sénégal.
La coordination des enseignants du privé du Sénégal ne veut pas entendre une prorogation des vacances du premier trimestre. Elle est montée au créneau pour dénoncer la tentative d’influence des autorités par certains syndicalistes de l’école publique. Dans un communiqué parvenu à «L’As», les enseignants du privé fustigent toute intention de proroger les vacances scolaires du premier trimestre. Le collectif constate pour le déplorer que depuis quelques jours, des dirigeants syndicaux du public animés par on ne sait quelle intention plaident pour le prolongement des jours de vacances pour mieux cerner la situation sanitaire. Le collectif tient à souligner qu’il n’existe aucune étude scientifique sérieuse qui prouve une baisse du taux de contamination liée à cette semaine de vacances scolaires. C’est pourquoi, il considère cette proposition malheureuse et vaine pour le système éducatif sénégalais. Au contraire, le collectif pense que la suspension des cours dans les établissements privés comme publics du Sénégal pourrait être à l’origine d’une explosion des cas de contamination car si les élèves ne sont pas à l’école ils sont certainement dans les lieux publics où les mesures barrières ne sont presque pas respectées. Le collectif demande au gouvernement de ne pas donner suite aux propositions erronées et sans fondement scientifique de ces syndicats.
Seynabou Ndiaye Diakhaté intègre le Ccuac
La présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), Seynabou Ndiaye Diakhaté, intègre Conseil consultatif de l’Union africaine sur la corruption (Ccuac). Elle est devenue membre de cette institution et intègre le groupe des conseillers de l’Union africaine et des Gouvernements africains sur les questions liées à la corruption.
Décès d’Ousmane Ngom
L’enquête sur la morte suspecte d’Ousmane Ngom, agent municipal de Mbao, se poursuit au niveau de la Brigade de Gendarmerie de Keur Mbaye Fall pour déterminer les circonstances de son décès. Nos sources soutiennent que les auditions se poursuivent et seront bientôt bouclées. Les résultats de l’autopsie sont attendus pour certainement boucler l’enquête. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.
209 personnes interpellées entre Pikine et Guédiawaye
Les limiers de la banlieue ont interpellé 209 personnes entre Pikine et Guédiawaye dans la nuit du 04 au 05 Février dans le cadre de l’opération du couvre-feu. Les contrevenants sont poursuivis pour divers délai. Ainsi, 41 personnes sont poursuivies pour violation du couvre-feu, 177 pour non-respect du port obligatoire de masques, un individu pour ivresse publique manifeste. Au cours de cette opération pilotée par le Commissariat central de Guédiawaye en collaboration avec ses services secondaires, les limiers ont procédé à la saisine de 201 pièces de véhicules et une charrette et immobilisé 08 grosses motos. Le coût des amendes des contraventions s’élève à 462 mille francs