L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI 4 JUILLET 2024

KEEMTAAN Gi - REACTIONS EPIDERMIQUES
Juste cent jours et y en a déjà qui peinent à se contenir, éructant de rage, déversant leur colère et doutant de l’aptitude de personnes bien élues à conduire le pays. Comme si eux-mêmes, ces juges autoproclamés, avaient déjà démontré une quelconque aptitude à faire quoi que ce soit d’autre que déblatérer et dénigrer ! Mais voilà qu’ils se donnent l’autorité de délivrer des satisfécits ou des brevets de bonne conduite. Que représentent d’ailleurs cent jours dans un magistère qui doit durer cinq ans ? A croire que le temps est anormalement long pour nos néo-opposants qui ne semblent pas se rendre compte qu’ils en sont seulement au début d’une très longue traversée du désert… A voir tous ces gens qui n’ont aucune représentativité électorale gesticuler et hurler à tout va sur tout et sur n’importe quoi, on a envie de leur demander de la fermer. Surtout, encore une fois, qu’ils ne représentent que leurs petites personnes, aucun Sénégalais ne les ayant mandatés pour parler en son nom. Leurs interventions se résument d’ailleurs à des considérations subjectives ou à des réactions épidermiques. N’eut été la liberté d’expression, personne ne les aurait certainement autorisés à l’ouvrir pour distraire nos compatriotes qui attendent de la part de tous ces nouveaux opposants des actes concrets après plus de trois ans d’agitations stériles durant lesquels ils n’ont cessé de pinailler. On est dans le devoir de leur crier : Taisez-vous messieurs et dames ! l’activité principale se résume aux bavardages stériles qui débutent à l’heure du laitier pour ne prendre fin que tard la nuit avec des débats improductifs qui tournent tous autour de la politique politicienne avec des acteurs dépourvus de culture et qui semblent s’être évadés d’un asile de fous. Les journalistes transforment leurs studios en grand-places, ouvrant leurs micros à des détraqués qui ne débitent que des évidences. Refusée aux économistes, scientifiques et autres élites, la parole est cannibalisée par des idiots pour des débats de caniveaux. Au nom de la liberté d’expression, hélas. Plutôt que de vitupération facile, on attend des néo-opposants et ceux qui se disputent le titre d’opposant numéro 1 des propositions constructives !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
AUDITS IGE ET CDC DOUBLE TRAQUE CONTRE AIR SENEGAL
Dans un communiqué, le directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (Cdc), M. Fadilou Keita, déclare avoir pris une série de mesures concernant notamment la recomposition des conseils d’administration, des changements de directeurs généraux ou de certains postes clé au sein des filiales. « Un audit organisationnel et du personnel de la Cdc et de ses filiales a été commandité afin d’améliorer l’efficacité de l’institution publique et d’optimiser les ressources humaines. Par ailleurs, l’Inspection générale d’État (Ige) a détaché une mission d’audit des comptes de la Cdc et de ses filiales » a fait savoir le directeur général de la Cdc. En examinant à la loupe son communiqué, « Le Témoin » quotidien s’est mesure rappelé que la compagnie Air Sénégal fait partie de ces filiales clés auxquelles fait allusion M. Fadilou Keita. En effet, Air Sénégal appartient à 100 % à la Cdc (Etat). Juste pour vous révéler que le limogeage du Dg Air Sénégal, El Hadj Badara Fall, est presque acté. Le président de la République Bassirou Diomaye Faye n’attendait que la fin du pèlerinage à La Mecque pour éjecter le commandant Fall du cockpit. Pendant ce temps, les inspecteurs généraux d’Etat (Ige) ont dessaisi les contrôleurs internes de la Cdc pour s’inviter à bord d’Air Sénégal. Un audit « sol-air » est en cours…Sans doute, le temps de préparer les missiles « sol-air » contre les éventuels pirates financiers de la compagnie. Toujours est-il que les cinq avions « L410NG » douteusement acquis pour faire des vols domestiques seront inspectés jusqu’aux soutes par les inspecteurs d’élite de l’Ige assistés par les contrôleurs de la Cdc. Si c’est « Le Témoin » qui le dit, vous pouvez le croire !
CHAVIREMENT D’UNE PIROGUE UNE TRENTAINE DE MIGRANTS DONT 14 VENANT DE MBOUR MEURENT EN MER
Selon les informations exclusives de Dakaractu, une pirogue en provenance de Mbour, avec à son bord plusieurs candidats à l’émigration, a chaviré dans la nuit du lundi 1er juillet 2024 à Ndiago. Il s’agit d’une commune située dans le département de Keur Macéne, dans la région de Trarza en Mauritanie. Ils étaient une centaine à bord de la pirogue, dont des Guinéens, des Gambiens. Nos sources annoncent une trentaine de décès dont les 14 seraient originaires de Mbour.
DESENCOMBREMENT ET LES EFFETS SOCIAUX BOOMERANG ?
S’il y a quelque chose à redouter dans le vaste mouvement de désencombrement en cours depuis quelques jours, c’est surtout les effets boomerang du démantèlement du tissu informel qui restait un véritable refuge pour les jeunes et aussi les femmes. Selon les chiffres officiels, 9 travailleurs sur 10 occupent un emploi informel et 97% des entreprises sont dans l’informel. Les emplois exercés dans le secteur informel se caractérisent par une absence générale de protection sociale. 42,4% des emplois du secteur informel sont occupés par des femmes, que l’on trouve concentrées dans les emplois les plus précaires, notamment parmi les travailleurs à leur compte et les aides familiaux. Le secteur informel sénégalais qui est ainsi dominé par les femmes est un grand pourvoyeur d’emplois. Les femmes et les jeunes les moins instruits constituent les groupes les plus exposés à l’emploi informel. Globalement, 94,1% des femmes entrepreneures opèrent dans le secteur informel contre 86 % des hommes. Les femmes sont surtout des restauratrices, des vendeuses de petits déjeuners, de café, de thé, de fruits, de produits divers qui permettent de nourrir la petite famille. Dans cette panoplie, il y a aussi les jeunes gens qui déploient des trésors d’ingéniosité dans tous les domaines pour se prendre en charge et surtout prendre en charge la famille. Généralement, c’est une fois sur le terrain, en fin de matinée, qu’ils envoient la dépense quotidienne à leurs familles. Il s’agit de voir désormais comment l’Etat va pouvoir gérer cette bombe sociale latente puisque ce beau monde est désormais privé de revenus.
SECTEUR INFORMEL ET URBANISME COMMERCIAL
Evoquant hier, en Conseil des ministres, la question de l’accompagnement du secteur informel et de la modernisation de l’urbanisme commercial, le chef de l’Etat a rappelé que le secteur informel occupe une frange importante de la population nationale. Il a demandé au Gouvernement d’accorder une attention particulière à la transformation de ce secteur et à l’appui des acteurs concernés, à travers les différents mécanismes et instruments d’encadrement et de financement de l’Etat et de ses démembrements. Dans cet esprit, le président de la République a demandé au Premier ministre d’accélérer la restructuration du Programme de Modernisation et de Gestion des marchés(PROMOGEM),structure majeure d’accompagnement de la transformation du secteur informel et de l’urbanisme commercial dans notre pays. Il a souligné l’impératif de nouer un partenariat solide et permanent entre l’Etat, les collectivités territoriales et le secteur privé, national en particulier, pour assurer une mise en œuvre concertée des programmes d’amélioration du cadre de vie des populations à travers notamment : - le respect des règles d’urbanisme, de construction et d’habitat ; - l’organisation concertée de la propreté des espaces publics ; - l’aménagement adéquat et la sécurisation optimale des marchés et des espaces publics et commerciaux dans les différentes communes, à la satisfaction des populations et des acteurs de la vie économique et sociale.
NOUVELLE POLITIQUE FERROVIAIRE
Le chef de l’Etat est ensuite revenu sur la nouvelle politique ferroviaire du Sénégal qui devra améliorer la mobilité urbaine et interurbaine ainsi que les systèmes de transport des voyageurs et des marchandises dans la sécurité. Il a insisté sur le renouveau de la gouvernance des transports terrestres avec la relance et le développement du transport ferroviaire qui demeurent une priorité au regard des défis d’aménagement du territoire et de l’accélération de l’urbanisation du pays notés ces dernières années. Bassirou Diomaye Faye a invité le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens à veiller, avant tout, à la préservation du domaine ferroviaire et de ses emprises. Il a également demandé au ministre de préparer, sous la supervision du Premier ministre, un schéma national de développement ferroviaire avec la planification des investissements relatifs à l’entretien et à la modernisation du réseau par la réalisation de nouvelles voies, infrastructures et gares ferroviaires incluant un mode de financement pertinent du secteur.
NOUVELLE POLITIQUE FERROVIAIRE (BIS)
Le chef de l’Etat a souligné dans la même lancée, l’urgence d’évaluer les activités, les projets et les financements des Chemins de Fer du Sénégal (CFS), de la Société nationale de Gestion du Patrimoine du Train Express régional (SENTER) et des Grands Trains du Sénégal (GTS-SA). Il a, en outre, mis l’accent sur la nécessité de procéder à un pilotage cohérent et renforcé du Train Express régional (TER) dont la gouvernance intégrée appelle une coordination systématique au niveau interministériel. A ce titre, il a demandé au Premier ministre de veiller avec le ministre en charge des Transports terrestres, à la consolidation des activités de l’APIX, de la SENTER et de la SETER, compte tenu, d’une part, des enjeux techniques et financiers du TER et, d’autre part, du développement continu de la plateforme de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD). Enfin, le chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de présider un Comité stratégique du ferroviaire, un cadre institutionnel innovant de supervision, de coordination et de suivi de la mise en œuvre de la nouvelle politique ferroviaire du Sénégal.
AGENDA LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE DU GOUVERNEMENT
Restons toujours en conseil des ministres pour dire que le Premier Ministre a engagé les Ministres et notamment le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement à veiller à la prise en charge satisfaisante de l’agenda législatif et réglementaire comprenant, à date, l’élaboration de 83 projets de lois, 294 projets de décrets et 110 projets d’arrêtés.
CES LIMOGEAGES QUI NE PASSENT PAS INAPERÇUS !
Parmi la multitude de mesures individuelles du Conseil des ministres de ce mercredi, on retiendra surtout la nomination de Lansana Gagny Sakho comme président du conseil d’administration de l’Apix où il remplace l’ancien ministre de la Santé, Abdou Fall. Quant on sait que Lansana Gagny avait occupé les fonctions de directeur général de l’ONAS et gérait à ce titre un très gros budget, on se dit qu’il perd au change en devant PCA, un poste pantouflard pour vieux retraités alors que, franchement, vu son âge et ses diplômes, il aurait dû avoir des fonctions opérationnelles ! On constate aussi que l’oncle du président de la République sortant, Abdoulaye Timbo, a été débarqué de la présidence du conseil d’administration de la société AIBD SA où il est remplacé par un certain Pape Abdourahmane Dabo, ingénieur des travaux publics. De même, M. Cheikh Sall, qui était le directeur général du centre régional des œuvres universitaires sociales de Thiès, est remercié. Grâce aux moyens colossaux dont il disposait à ce poste particulièrement juteux, Cheikh Sall était entré en politique et avait pu « dégager » notre confrère Bara Ndiaye de la mairie de Méouane. Hélas, le vent a tourné puisque l’APR n’est plus au pouvoir. Enfin Hamady Dieng, qui gérait dans la plus grande discrétion le fromage plus qu’onctueux de la très juteuse Agence de Construction des Bâtiments et Edifices Publics, qui brasse des dizaines de milliards de francs ni vu ni connu, est lui aussi limogé. Il est remplacé par un certain Baye NIASS, Ingénieur de conception en BTP, option Ponts et Chaussées. Un bienheureux que ce Baye Niasse !