L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI

KEEMTAAN GI - BA ET LES TROIS TACLES !
Au cours de sa Déclaration de Politique générale d’hier, l’avant-centre de pointe Amadou Ba a sans doute réussi une ou deux fois à transpercer la défense adverse et même à secouer ses filets. Autrement dit, à marquer de précieux buts qui ont fait qu’à la fin, il a remporté une victoire étriquée mais une victoire quand même en ce sens que, de l’avis de la majorité des observateurs, il a plutôt réussi son grand oral. Une performance qui n’était pas donnée dans une Assemblée où l’opposition et la majorité font jeu presque égal. Cela dit, le Premier ministre n’en a pas moins chancelé, s’il ne s’est pas écroulé, sous les tacles assassins de deux membres du camp du pouvoir et d’une élue en rupture de banc. Il est vrai que le premier tacle — involontaire — lui a été administré au cours des échauffements avant le début du match et il venait de…son lointain successeur au ministère de l’Economie et des Finances, son homonyme Moustapha Ba. Lequel, lors de l’adoption du budget de son ministère et la clôture de la session budgétaire, a prononcé un discours aux allures de… Déclaration de politique générale. Un discours à ce point exhaustif, fouillé et brillant que son auteur a eu droit à une standing ovation des députés de la majorité et de l’opposition réunis. Ce que n’a pas eu le Premier ministre hier. Le second tacle — glissé cette fois et très méchant — est venu de sa lointaine prédécesseure Mimi Touré qui l’a interpelé bille en tête sur la question du 3ème mandat du président Macky Sall. Après ceux venus du successeur et de la prédécesseure d’Amadou Ba, le troisième tacle, par derrière et survenu durant les arrêts de jeu, a été le fait du député Farba Ngom qui contribua naguère à le faire nommer Premier ministre. En assenant qu’une réponse doit être claire — c’est-à-dire n’être pas de Normand — et en demandant à ses collègues de la majorité de manifester leur approbation d’une candidature du président Macky Sall en 2024 en se levant, le « griot du Président » a jeté une ombre, à travers sa déclaration de candidature de son champion, à la déclaration de politique générale de son ancien ministre préféré Amadou Ba !
KACCOOR
Ndlr : Un autre tacle, qualifié d’antijeu par le pouvoir, a été donné sur la touche cette fois par les journalistes qui ont réussi, à la faveur de l’effet de surprise, à inviter le cas de notre confrère Pape Alé Niang dans les tribunes de l’Assemblée !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
REPONSE DE NORMAND
Un de nos articles rendant compte de la Déclaration de politique générale du Premier ministre est titré : « La réponse de Normand d’Amadou Ba ». Nos lecteurs se demanderont sans doute la signification de cette expression. Cela veut dire tout simplement une réponse ambiguë du genre : « ni oui, ni non » ou « peut-être bien que oui, peut-être bien que non » ! Mais lisez plutôt cette explication que donne Yves Lecouturier, un historien de Caen (Calvados), au journal Normandie-actu. « D’où vient l’expression « faire une réponse de Normand » ? Yves Lecouturier : L’origine viendrait d’une ancienne loi normande donnant le droit à une personne ayant signé un marché de se rétracter dans les 24 heures. Ce qui faisait des Normands des personnes pas très fiables. On retrouve cette expression dans les écrits de Mme de Sévigné, au XVII e siècle. Mais cette expression est très vieille, elle vient du fin fond de l’histoire, voire du Moyen-Âge. Que veut dire aujourd’hui « une réponse de Normand » ? C’est une réponse pleine d’équivoque et d’ambiguïté. On l’utilise notamment pour certaines réponses de politiques ! » C’est exactement le genre de réponse qu’a donné hier Amadou Ba à sa lointaine prédécesseure Mimi Touré !
AFFAIRE AMY NDIAYE GNIBY LES DEUX DEPUTES DE PUR CONVOQUES A LA DIC !
Les deux députés du parti Pur Massata Samb et Mamadou Niang sont convoqués ce mardi à 10 heures à la Division des investigations criminelles(Dic). Ils seront poursuivis pour coups et blessures sur la personne de Mme Amy Ndiaye, maire Apr de Gniby. Pour rappel, depuis une semaine, les deux députés « agresseurs» étaient traqués et recherchés par la Police et la Gendarmerie sur ordre du procureur de la République. Hier, les deux « criminels » politiques sont revenus sur les lieux du crime tout en ignorant qu’ils risquent la peine de mort. Evidement en pleine déclaration de politique générale du Premier ministre Amadou Ba, Massata Samb et Mamadou Niang ont fait leur réapparition dans l’hémicycle. Une fois sortis de l’Assemblée nationale tard dans la soirée, les deux députés ont été pris en filature par la police pour arrestation alors qu’ils étaient dans la voiture du président du groupe parlementaire Birame Souléye Diop. Après négociations, ils ont juré et accepté qu’ils se vont rendre, eux-mêmes, à la Dic ce mardi 13 décembre à 10h. En fait, les policiers de la DIC voulaient les arrêter à l’intérieur même de l’hémicycle, ce qui aurait fait désordre après l’intrusion d’une horde de gendarmes dans ce même hémicycle lors de l’installation des députés de la 14ème législature en septembre dernier. Il a fallu d’intenses négociations entre les responsables du groupe Yewwi Askan Wi et le ministre de l’Intérieur pour que les policiers renoncent à interpeler sur place les deux députés du Pur en échange d’une comparution de leur part aujourd’hui dans les locaux de la Dic. Pauvre Assemblée nationale qui ne bénéficie même pas de franchises.
FARBA NGOM AUX DEPUTES DE BBY «MACKY SALL SERA NOTRE CANDIDAT, LEVEZ-VOUS !»
Interpellé à plusieurs reprises sur la candidature de Macky Sall pour le 3e mandat, le Premier ministre Amadou Ba a voulu se montrer fidèle et loyal vis-à-vis de son patron. Il est vrai que le Premier ministre Amadou Ba ne compte jamais tomber dans le piège du 3e mandat tendu par les députés de l’opposition dès lors que le Président Macky Sall entretient toujours le flou sur sa candidature. Pour ne pas esquiver ce genre de questions embarrassantes qui risquaient de faire sombrer sa pertinente Déclaration de politique générale , Amadou Ba a tout simplement renvoyé l’opposition à la Constitution qui stipule que « le mandat du président est de cinq ans (…) nul n’a le droit de faire plus deux mandats consécutifs » a répété le Premier ministre. Avant d’ajouter avec ironie : « Si vous voulez écarter une personne (Ndlr : Macky Sall) c’est comme si vous aviez peur d’elle ! ». Comme si une telle réponse ne suffisait pas, le député Farba Ngom a rajouté son grain de sel, histoire de répondre à Barthélemy Dias et consorts : « Macky Sall reste et demeure notre candidat pour la présidentielle 2024. Chers camarades de Bby, levez-vous si vous êtes prêts à investir ce candidat qui n’est autre que Macky Sall… » a-t-il lancé à l’endroit des députés de Bby. Lesquels ne se sont pas fait prier pour obéir à l’injonction de leur véritable patron dans l’hémicycle. « Le Témoin » quotidien souhaite que certains détracteurs n’interprètent pas ces propos euphoriques de Farba Ngom comme étant une réplique au Premier ministre Amadou Ba.
COUP DE PIED D’OUSMANE SONKO UN CHALLENGE QUIFAIT LE BUZZ!
Décidément ! « Le Témoin » quotidien constate que le leader de Pastef Ousmane Sonko s’est taillé une code de popularité démesurée et sans égale par les temps qui courent. Qu’on l’aime ou pas, les moindres faits et gestes de « Sonko 2024 » ou « PROS » sont imités par des milliers de militants, sympathisants et internautes d’ici et d’ailleurs. Tenez ! Pour accueillir chez lui, avec humour et plaisanterie, ses gardes de corps libérés après un mois de prison, Ousmane Sonko a lancé un coup de pied ou mae geri, histoire de montrer de talents de karatéka. Un geste qui a fait le tour de la planète numérique jusqu’à devenir un nouveau challenge ultra étonnant. Sur l’appli TikTok comme sur les autres plateformes numériques hommes et femmes, jeunes et vieillards, chacun imite à sa façon le coup de pied d’Ousmane Sonko. Sautant sur l’aubaine, les marchands ambulants, entrepreneurs événementiels et autres petits affairistes en ont profité pour confectionner des tee-shirts, des casquettes et des maillots à l’effigie du coup de pied d’Ousmane Sonko. Des accessoires et autres vêtements de « Challenge » qui se vendent comme de petits pains. A preuve, les ateliers de sérigraphie et d’impression numérique de Dakar croulent sous le poids des commandes.
EMPRISONNEMENT DE PAPE ALE LE « NIAKHTOU » DES JOURNALISTES A L’ASSEMBLEE
Hier, l’Assemblée nationale a constitué une excellente car visible tribune pour la presse afin d’étaler sa colère suite à l’arrestation arbitraire de notre confrère Pape Alé Niang. C’était lors de la déclaration de politique générale du Premier ministre Amadou Ba aux députés. Selon le reporter du « Témoin », une manifestation imprévue s’est produite juste après l’arrivée du président de l’Assemblée nationale Amadou Mame Diop. Il s’agit d’un « niakhtou » concerté des journalistes qui ont scandé le nom de Pape Alé Niang à partir de la tribune de presse « Libérez Pape Alé !!! Libérez Pape Alé !!!! ». A l’appui de cette bronca des banderoles et tee-shirts sur lesquels est floqué le nom du journaliste Pape Alé Niang. Interpellés par les gendarmes en faction à l’Assemblée nationale, certains journalistes ont été conduits au poste de sécurité avant d’être relâchés. Mais les images avaient fait le tour du monde !
AIR SENEGAL SA CONVIE 400 PERSONNES A LA JOURNEE DE L’AVIATION CIVILE
Alors que la crise s’accentue et perturbe son planning de vol avec des récriminations un peu partout, Air Sénégal Sa, la compagnie aérienne nationale s’est permise d’inviter environ 400 personnes aux frais de la princesse dimanche lors de la journée internationale de l’aviation civile tenue au Golfe persique. Dans un contexte où la compagnie bat véritablement de l’aile, ces dirigeants devraient être plus inspirés que ça et limiter les dépenses de prestige. Le directeur général Alioune Badara Fall parle de 900.000 passagers à transporter cette année, bel objectif à condition que tous ne soient pas comme ces 400 bienheureux transportés gratuitement aux frais de la compagnie !
BRAQUAGE A TOUBA DES MALFRATS ATTAQUENT UNE STATION D’ESSENCE
Selon notre confrère « Dakaractu », une attaque à main armée s’est produite à Touba après celle de Mbour ayant provoqué deux morts et plusieurs blessés samedi dernier. C’était dans la nuit de lundi aux environs de 03 heures du matin lorsqu’une bande de malfaiteurs à bord d’une 4X4 a fait irruption dans une station d’essence située au quartier Ndamatou. Après avoir ligoté le vigile ainsi que les gérants de l’épicerie et de la station, les bandits ont emporté un coffre-fort contenant la somme de 04 millions cfa. Alertés, les éléments des commissariats de Ndamatou et de Gouy-Mbind se sont immédiatement déployés sur les lieux. Peine perdue puisque les braqueurs s’étaient déjà fondus dans la nature