L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI

KEEMTAAN GI : Adou kalpé ou «mastata Fi Sabililahi» ?
Cette Force-2019 est en passe de prendre l’allure d’un gigantesque « Mastata Fi sabililahi » national ! Au début, on avait dit que le Chef s’était fait fort de débloquer 1000 milliards de francs pour faire face aux conséquences sanitaires et économiques du redoutable coronavirus (qui, soit dit en passant, n’a encore fait aucun mort au Sénégal, c’est dire à quel point il est dangereux pour les Nègres que nous sommes mais passons…). Puis, on a vu des télévisions organiser des « téléthons » pour recueillir des contributions « volontaires ». Il paraît qu’au vu de la maigreur de la collecte, le Chef aurait piqué une colère…marron-beige et menacé de ses foudres ces radins d’hommes d’affaires nationaux. Lesquels pourtant sont en passe d’être étranglés financièrement par son régime. Qu’à cela ne tienne, dès qu’il les a menacés de ses foudres, du moins selon des confrères, alors les données du problème ont changé. A partir de ce moment-là, il ne s’agissait plus de contributions « volontaires » mais bel et bien d’un racket — c’est en tout cas comme ça qu’en privé certains d’entre eux considèrent les choses. Désormais c’est, pour ces entreprises gagnant du pognon au Sénégal, la bourse ou la vie ! Pistolet sur la tempe, elles sont tenues d’abouler le pognon. D’où cette avalanche de contributions « volontaires » complaisamment relayées par la presse. Entreprises du privé national, filiales de multinationales, banques surliquides c’est-à-dire croulant sous l’oseille, hommes d’affaires surendettés auprès de ces mêmes banques mais tenus de donner pour faire illusion…tout le monde est tenu de passer à la caisse. On ne sait si c’est Al Capone avec « la bourse ou la vie » ou Kagne (dont la forêt située près de Thiès porte le nom) et son « adou kalpé »mais le résultat est là : quand l’Etat fauché a besoin d’argent pour mener sa croisade contre un ennemi pour le moment largement imaginaire, eh bien il braque les possédants ! Ce même si, dans le même temps, il tend aussi la sébile aux institutions internationales et autres partenaires, pour leur dire : « Fi Sabililahi Nguir Yallah ! »
KACCOOR BI
LUTTE CONTRE LE COVID-19 BABACAR NGOM SEDIMA FAIT UN DON DE 100 MILLIONS CFA
Au moment où le nombre de cas contaminations au coronavirus progresse au Sénégal (162), la chaine de solidarité entretenue par des personnes de bonne volonté s’accélère ! La preuve par Pape Babacar Ngom, Pdg du Groupe Sedima, par ailleurs Président du Club des Investisseurs du Sénégal (Cis). Hier, notre Babacar Ngom national a fait un don de 100 millions cfa à l’Etat pour l’appuyer dans sa guerre contre la propagation du Covid-19. Comme tout bon soldat, Ngom-Sedima a enfilé sa casquette financière pour combattre aux cotés du président de la République face à un dangereux ennemi invisible nommé : Coronavirus ! Bien qu’étant dans le secteur privé, nous dit-on, Pape Babacar Ngom voudrait faire plus et mieux au-delà de cette enveloppe de 100 millions cfa. Sans doute, le Pdg du Groupe Sedima pense à l’après Covid-19 où il serait appelé à sauver des milliers d’emplois. Connu pour sa modestie et sa générosité, Ngom-Sedima a oublié que son geste est à la fois immense et très significatif. Et surtout quand il s’agit de s’engager dans une lutte sanitaire où personne n’est à l’abri d’une attaque virale.
AUTORISATIONS DE CIRCULER LA PRESSE EN MODE RESTRICTION !
Du fait de l’état d’urgence et du couvre-feu, circuler à partir de 20 heures devient l’exception et le confinement chez soi, la norme. Seulement voilà : confinement ou pas, certaines professions doivent continuer de travailler. C’est le cas des journalistes, notamment de la presse écrite, dont l’essentiel du travail se fait la nuit. Fort heureusement, depuis l’instauration du couvre-feu, ces journalistes, mais aussi leurs partenaires des imprimeries, pouvaient circuler librement sur présentation de leurs seules cartes professionnelles. Eh bien, les choses vont devoir changer apparemment puisque le ministre de l’Intérieur, sensibilisé par les organisations professionnelles, a décidé d’octroyer des autorisations…en nombre très insuffisant ! Ainsi, au vu du quota reçu par le CDEPS, la répartition donne droit à cinq autorisations seulement par quotidien ! Une manière de demander aux journaux de ne plus paraître car que peuvent-ils faire avec un nombre aussi insignifiant d’autorisations ! Entre les journalistes, les monteurs, les chauffeurs, les préposés à l’imprimerie…c’est tout un monde qui fait chaque nuit un travail à la chaîne afin que les journaux soient disponibles dans les kiosques le matin. Le Sénégal va donc faire ce qu’aucun pays démocratique n’ose se permettre : restreindre la circulation de ses journalistes. Car même en temps de guerre, la presse se déplace et couvre les conflits, bon Dieu !
DISTRICT DE DAHRA DJOLOFF L’ASSOCIATION « NUN-TAMT» OFFRE DU MATERIEL SANITAIRE
Et comme nous aimons beaucoup le cercle des personnes de bonne volonté, restons-y ! Dans une de ses dernières éditions, « Le Témoin » quotidien avait magnifié le check-point sanitaire dressé sur l’axe Touba-Dahra. Car pour freiner la propagation du dangereux coronavirus, le médecin-chef du district de Dahra, Dr Abdou Ndiaye, a mis en place un dispositif ayant pour but d’inviter tous les passagers et automobilistes à descendre pour se laver les mains avec des gels hydroalcooliques. Eh bien, dès la parution de notre article, l’association « Nun-Tamit » dirigée par Manar Sall, Dg de Petrosen-Aval, a réagi pour appuyer le district sanitaire de Dahra dans cette belle et originale initiative sanitaire. Pour ce faire, l’Association « Nun-Tamit » (Nous aussi !) a offert au médecin-chef de Dahra un important lot de matériels sanitaires ainsi qu’une enveloppe de cinq cent mille frs cfa (500.000) pour la pérennité du check-point sanitaire sur l’axe Touba-Dahra. Révélons-le, l’Association « Nun-Tamit » est un mouvement apolitique composé de cadres, de personnalités et autres célébrités ayant pour noms El Hadj Diouf, Mohamed Ndao Tyson, Ambassadeur Kader Agne, l’expert informatique Lamine Ndaw, Gaston Madeira, Lansana Gagny Sakho, Pr Marie Teuw Niane ainsi que plusieurs membres de divers horizons. Tous les adhérents de « Nun-Tamit » aspirent à faire passer le Sénégal de pays moderne et émergent à travers la construction d’une nouvelle dynamique ouverte à toutes les forces vives et saines du pays. On aura compris « ñun tamit » est un mouvement qui met en avant l’engagement et la citoyenneté́ active. « La force du mouvement, c’est sa réactivité. Tout se décide en 24 h et se règle en 24h ! » se glorifie Lamine Ndaw, membre de « Nun-Tamit » depuis Hong-Kong (Chine) où il se trouve actuellement.
COVID-19 / LOI D’HABILITATION LE PROJET DE LOI VOTE CE MERCREDI, L’ETAT D’URGENCE PROROGE
Ce mercredi, les députés vont voter le projet de loi portant habilitation du président de la République à prendre des mesures qui sont normalement du domaine de la loi. Le texte a été examiné hier en conférence des présidents. Il sera validé ce mardi par la commission des lois dirigée par la députée Dièye Mandiaye Ba, en présence du Garde des sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall. Le projet de loi pourrait donc être voté ce mercredi. Même s’il devrait être voté comme lettre à la poste, après les audiences accordées à l’opposition parlementaire, la presse sera absente des débats. Le Covid-19 étant passé par là. Le ministre de la Justice, Me Malick Sall, devra lui-même n’être accompagné que de deux ou trois de ses collaborateurs. Ceci pour réduire au strict minimum le nombre de personnes au niveau de l’hémicycle. On devrait aussi en profiter pour disperser les rassemblements au niveau de la préfecture de Dakar où de longues files de personnes se bousculent pour chercher des autorisations spéciales de se rendre dans les régions ! Du côté des députés, les différentes commissions sont en train de s’organiser pour choisir leurs représentants lors du vote de cette loi. L’état d’urgence, selon la Constitution, doit durer 12 jours. Décrété par le président de la République lundi dernier, l’actuel est entré en vigueur le mardi 24 mars avec le couvre-feu décrété par le Président. La mesure devant normalement prendre fin le 4 Avril prochain. La loi sur l’habilitation permettra au président de la République de prendre des mesures relevant normalement du domaine de la loi sans pour autant avoir l’aval de l’Assemblée nationale. D’ailleurs, il est clairement mentionné dans l’exposé des motifs, que le projet de loi sollicite de l’Assemblée nationale, l’autorisation de prorogation de l’état d’urgence décrété par le président de la République au-delà de la période de douze jours à compter de son entrée en vigueur. Même chose pour la manipulation des fonds de la «Force Covid-19» pour lesquels le Président pourra ordonner toutes les dépenses.
COVID-19 LES MILITAIRES A LA RETRAITE S’INVESTISSENT DANS LA RIPOSTE
L’association nationale des Frères d’Armes Retraités (FAR) a remis une somme symbolique de 500.000 francs au Maire de Guédiawaye, Aliou SALL, ce lundi 30 mars 2020, en guise de contribution contre la maladie à coronavirus (Covid-19). D’après le porte-parole de l’association Boubacar DIACK, il s’agit d’une remobilisation dans l’intérêt supérieur de la Nation pour faire face à une redoutable ennemie. « Hommes de devoir, formés dans la pure tradition républicaine, nous nous engageons à accompagner cette synergie ... Nous sommes prêts à participer aux prochaines missions auxquelles le chef de l’Etat voudra bien nous associer » a soutenu Boubacar DIACK comme pour battre le rappel des troupes. Le maire de Guédiawaye, qui a reçu la contribution, a vivement salué la démarche des Frères d’Armes Retraités. « Vous auriez dû attendre quelque chose du Sénégal après vos loyaux services. Mais vous avez préféré apporter votre contribution. Nous serons votre interprète auprès des autorités » s’est réjoui Aliou SALL. L’association des Frères d’Armes Retraités (FAR) est apolitique, ouverte à tous militaires retraités de carrière. Elle veille au respect rigoureux des convictions politiques, religieuses, culturelles et sociales de chaque membre. Elle s’active entre autres dans la promotion de l’esprit civique et citoyen au sein de toute la communauté nationale, sans exclusive, et mène des actions de sensibilisation au profit de toutes les couches de la population.