L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI

KEEMTAAN GI - ON SE CALME !
Mon Dieu, arrêtez-les ! Ils ne savent plus ce qu’ils disent ni ne maitrisent la bonne parole. C’est à croire qu’ils n’ont rien appris des récents évènements qui ont plongé notre pays dans la violence. Sortis de leur trou où ils s’étaient réfugiés pour échapper à la furie populaire, ils font montre d’une arrogance qui frise l’idiotie. Et recommencent les provocations qui ont provoqué la colère du peuple. Mettant une louche d’huile sur le feu que tentent d’éteindre des médiateurs dont le vénéré Khalife général de Touba. Plutôt que décrypter les raisons de la colère, ils sont en train de jouer aux gladiateurs, tentant de transformer la scène politique en arène ou ramenant la situation à une opposition« Aperistes » et « Pastéfiens ». Une vision pour le moins réductrice. Ils se disent prêts à faire face. Avec leurs « tontons Mackytes » ? Paroles, paroles ! Celles de pyromanes qui seront les premiers à détaler et fuir les terrains de la violence. Ils étaient où quand le pays cramait ? Loin du théâtre des opérations, attendant que le calme revienne avant de réapparaître le venin à la bouche. Le discours qu’ils tiennent est aux antipodes de celui, conciliateur, du Chef qu’ils avaient laissé tout seul dans la tourmente. Ce n’est assurément pas de tels hommes qu’il a besoin pour une relance économique et panser les blessures nées de ces journées d’émeutes, renvoyant à la scène internationale une des plus hideuses images du pays et de son président qui est peint dans certains journaux occidentaux en despote. L’heure devrait plutôt être à l’apaisement. Reluire l’image craquelée de la vitrine démocratique. Il ne s’agit pas de faire table rase de tout. Mais chercher les principaux responsables de ces violences. Ceux par qui tout est arrivé jusqu’à mettre notre si respectée gendarmerie et le bâtonnat sens dessus-dessous. Il ne faudrait pas que ces crimes restent impunis. Aller dans le sens d’un apaisement, c’est également libérer toutes ces personnes arrêtées pour des délits loufoques qui n’existent que dans la tête du procureur, bras armé de l’Exécutif. Des arrestations préventives, qui plus est, pour ce qui concerne Guy Marius, Clédor et Assane Diouf !
KACCOOR BI
L’OBS/SONKO
Dans leur édition de samedi, nos confrères de l’OBS, citant la plainte visant le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, pour abus sexuel et sa comparution comme témoin assisté, ont eu l’air de s’étonner — sur fond de reproche ! — que cet élément essentiel de la « macronie » ait accepté de déférer à une convocation de la justice de son pays alors qu’Ousmane Sonko, lui, a refusé de le faire chez nous. Eh bien, les contextes sont différents, très indépendants confrères ! D’abord, Darmanin est au pouvoir alors que Sonko, on l’a vu, est un opposant. Mais surtout — et c’est là que réside la différence ! —, en France, la présomption d’innocence existe alors qu’au Sénégal sous Macky Sall, les opposants sont présumés coupables ! On l’a vu avec Karim Wade, Khalifa Sall, Abdoul Mbaye et ça a failli être le cas pour Ousmane Sonko. Alors que chez Marianne on laisse la procédure se dérouler jusqu’au bout avant d’emprisonner éventuellement — à preuve, l’ancien président Sarkozy, bien que condamné le 1er mars dernier à trois ans de prison dont un an ferme dans l’affaire dite des écoutes a non seulement comparu libre mais est aussitôt rentré tranquillement chez lui —, chez nous, on commence d’abord par jeter en prison l’opposant avant d’aller chercher des preuves ! Autre preuve supplémentaire de la présomption d’innocence en France, l’ancien secrétaire d’Etat chargé de la Réforme de l’Etat et de la Simplification, Jean-Vincent Placé, ancien leader du parti écologiste, a été condamné lui aussi le 1er mars à 5000 euros d’amende pour harcèlements sexuels sur une gendarme chargée de garder sa maison. Naturellement, il a comparu libre et est reparti libre. Eh bien, au Sénégal, on l’aurait coffré ! Surtout qu’il n’appartient pas à la majorité présidentielle. Alors, vous voyez bien, chers confrères…
DECES DE THIONE SECK L’HOMMAGE DE KARIM WADE
« C’est avec émotion que j’ai appris la nouvelle du décès de Thione Ballago Seck qui intervient alors que nous n’avons pas encore fini de pleurer la disparition d’une dizaine de jeunes arrachés brutalement à l’affection de leurs familles à la fleur de l’âge lors des événements très douloureux et regrettables que nous venons de vivre. Thione Seck était un monument de la musique sénégalaise. Ses mélodies et paroles resteront pour les générations actuelles et futures un legs plein d’enseignements. Malgré les conditions carcérales difficiles dans lesquelles nous nous sommes rencontrés pour la dernière fois, je garde en mémoire le souvenir d’un homme digne, courageux, croyant, pieux et viscéralement attaché aux valeurs du mouridisme fondées notamment sur le travail qu’il considérait, en fervent talibé, comme un moyen élevé de prière et de méditation. C’est en effet à la prison de Reubeuss que j’ai eu la chance de côtoyer l’homme et de découvrir l’artiste multidimensionnel et le grand parolier pour lequel j’ai toujours eu beaucoup de considération et d’estime. Aujourd’hui encore, les conseils et encouragements de l’ami et du frère qu’il est devenu au fil de nos rencontres résonnent encore dans mes oreilles. Je voudrais, du fond du cœur, présenter mes condoléances les plus sincères à son épouse et à ses enfants, ainsi qu’à toute sa grande famille du milieu culturel. Mes condoléances vont également à Wally SECK qui a l’immense défi de garder haut le flambeau transmis par son illustre père. Je prie ALLAH, dans sa Miséricorde, de l’accueillir dans son Paradis Firdawsi. Que la terre de YOFF lui soit légère” a témoigné Karim Wade depuis Doha
«NETHIO» POUR EN SAVOIR PLUS THIONE SECK
Depuis dimanche, les éloges se multiplient sur Thione Seck. Il est vrai que le défunt leader du « Raam-Daan », en plus d’être un musicien hors pair, était aussi un parolier de génie. D’ailleurs, notre collaborateur Fadel Lô lui avait consacré un ouvrage dans lequel, justement, il décortiquait les poèmes que constituent les chansons de celui qui fut son plus que grand-frère, Thione Seck. Mais un autre grand écrivain, qui fut lauréat du Grand prix du président de la République pour les lettres, Seydou Sow, a aussi écrit un roman sur le grand musicien qui vient de nous quitter. Un roman de toute beauté intitulé « Nethio », une anagramme de Thione. Et sous-titré « Douceurs et merveilles du Mbalakh ». Il s’agit certes d’une fiction mais d’où transparaît toute la vie du père de Wally Ballago. Un bouquin paru en 2017 aux éditions L’Harmattan et que tous les admirateurs de Thione Seck gagneraient à lire ou à relire. En tout cas, « Le Témoin » vous le recommande vivement !
PRISON GUY MARIUS SURSOIT A SA GREVE DE LA FAIM
« Guy Marius Sagna avait annoncé une grève de la faim pour la libération de toutes les personnes arrêtées durant les évènements de la semaine dernière. Mais, entretemps, Serigne Mountakha a envoyé une délégation qui a discuté avec les différentes parties pour surseoir à toutes manifestations. Guy Marius, aussi, s’est approprié ce « Ndigueul » du khalife général des mourides», a expliqué Me Moussa Sarr. Pour le transfèrement de l’activiste à la prison de Sébikhotane, la robe noire explique que c’est une chose normale. Car, depuis le début de la pandémie, les détenus, à leur arrivée, sont logés au Cap manuel pour 15 jours avant d’être transférés dans d’autres prisons. « C’est pourquoi il est à Sébikhotane. Il n’a pas été sanctionné», précise l’avocat.
OUSMANE TOUNKARA ARRETE AUX ETATS-UNIS
Le Sénégalais Ousmane Tounkara, célèbre pour ses diatribes sur les réseaux sociaux, vient d’être arrêté aux Etats-Unis après une plainte de l’Etat du Sénégal pour terrorisme et menace de mort. Selon nos informations, il est reproché à Ousmane Tounkara des appels à brûler les maisons d’autorités lors des dernières manifestations survenues dans notre pays. Arrêté par la police américaine, Ousmane Tounkara risque gros aux Etats-Unis, où il avait déjà été arrêté en 2015 pour des faits de vol de voiture. Avant lui, Assane Diouf, dans des conditions similaires, avait été rapatrié au Sénégal où il a enchainé les déboires avec la justice. Affaire à suivre. Drame passionnel en France : Un Sénégalais poignarde mortellement sa copine Restons avec les Sénégalais de l’extérieur et leurs déboires judiciaires. Notre compatriote Adama Koundoul a poignardé sa copine de nationalité française avant de se livrer à la police. Sous l’emprise de la jalousie, il a sauvagement poignardé sa compagne française à coups de couteau avant de se livrer à la police. Une affaire qui va sans doute faire beaucoup de bruit au Sénégal parce que Adama soupçonnait son ami Olivier Mendy d’entretenir des relations avec sa copine.
DECES DE L’ANCIEN MAIRE SOCIALISTE DE JOAL-FADIOUTH, PAULY NDONG
Pauly Ndong, ancien maire socialiste de Joal-Fadiouth a tiré sa révérence ce matin des suites d’une maladie. Il a dirigé le Conseil municipal de ladite commune durant quinze ans.