L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI – NAVET
Ils appuient fort sur l’accélérateur. Il faut que leur Champion fasse sa déclaration de candidature. Même si la Constitution lui interdit formellement de se représenter. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs dit cette charte fondamentale. C’est du français et pas du créole. Plutôt que de constitutionnalistes, il nous faut des grammairiens pour faire savoir à cette bande d’incultes que cette phrase ne peut être matière à interprétation. Le troisième mandat, c’est dans l’air du temps. Ils ne sont pas repus et en veulent encore surtout dans la perspective de l’exploitation de l’or noir et du gaz découverts au large de nos côtes. Ce serait un crime impardonnable que de laisser ces vilains révolutionnaires, qui appellent à se défaire de l’étreinte qu’exerce l’ancien colonisateur sur notre économie, s’emparer de cette richesse. Pour ceux qui doutaient encore de la volonté du Chef de s’accrocher au pouvoir, en voici la preuve. Ceux qui parlent sont pour la plupart des gens sans relief et sortis du néant. A l’instar de ces deux « comédiens » quand une certaine presse, certainement manipulée, saluait une sortie inopinée du Chef et « son plus fort » dans la banlieue. Pourquoi riez-vous ? Apparemment, le scénariste de cette telenovela est un piètre en la matière. Sa direction des acteurs est plus que nulle. Ça se voulait un film attendrissant montrant un président proche de son peuple. Un film qui, à travers de belles images, devait nous montrer l’excellente côte de popularité de ce président. Et voilà que tout leur retombe sur la gueule, aux réalisateurs de ce film minable. Si Racine Brejnev Talla n’en fait pas partie, qu’on nous coupe la main. Plutôt que de trouver des figurants anonymes, il présente au Chef, dans le rôle du citoyen lambda, son directeur de cabinet et non moins chargé de mission à la présidence de la République. Le bienheureux est également agent de la Dgid. Un joli cumul qui l’a vite engraissé. Y a également un autre conseiller municipal du scénariste. Lui, il a été engraissé par l’argent des inondations. Après ça, vous voulez que l’on ne doute pas de leur sincérité lorsque tous ces mauvais acteurs viennent s’égosiller pour nous présenter un 3ème mandat du président de la République comme étant une demande sociale ? Remboursez ! auraient crié les amateurs des salles obscures déçus d’avoir eu droit à un navet en lieu et place du chef d’œuvre promis.
KACCOOR BI - LE TEMOIN
OURAGAN DES LIMOGEAGES DES DIRECTEURS GENERAUX SE BARRICADENT !
Il y a deux semaines, un violent ouragan de limogeages a frappé de plein fouet certaines sociétés nationales et agences d’Etat comme le Port, l’Aibd, Cos-Pétrogaz, l’Ansd, l’Apix, Dakar Dem-Dikk, le Prodac, etc. A l’approche de l’arrivée de chaque ouragan de limogeages prévue les mercredis en Conseil des ministres, de nombreux directeurs généraux se barricadent. Et votre quotidien préféré « Le Témoin » jure que tous les matériaux de construction et autres ciments antilimogeages comme les parfums, amulettes, bougies, connaissances maraboutiques, cauris, chapelets, bagues et canaris sont bons pour dresser des digues. Autrement dit, se mettre à l’abri d’un décret assassin qui pourrait faire basculer toute une vie professionnelle ou carrière financière. Toujours est-il qu’au niveau de certaines sociétés nationales et établissements publics comme la Sicap, Petrosen, la Saed, Lonase, la Snr, le Fongip, le Cices, Der/Fj (mais attention, là c’est une protégée de Marième Faye sall qui est aux commandes !), Sonacos, Ofor, Onas, Css (Caisse sécurité sociale pas Compagnie sucrière !), Cetud, Fonsis et autres, c’est le branle-bas de combat mystique et maraboutique contre les cyclones et ouragans post-législatives 2022.
CHAMPIONNE DU MONDE DE RECITAL DE CORAN :ACCUEIL TRIOMPHAL DE SOKHNA NDATTE CISSE A L’AIBD
Sokhna Ndate Cisse est de retour au Sénégal. La championne du monde au concours international de récital de Coran à Dubaï a eu droit à un accueil triomphal à l’aéroport Internationale Blaise Diagne hier. Débout sur le toit d’un véhicule et brandissant le drapeau du Sénégal, Sokhna Ndaté Cissé répondait aux vivats d’une foule composée de jeunes garçons habillés en vert. Elle levait ses deux mains de temps en temps pour répondre aux salutations de la foule. Sokhna Ndatté Cissé, âgée de 13 ans, est devenue la première femme sénégalaise à gagner ce prestigieux et sélectif concours. Cette compétition a réuni des participants venus de 52 pays de la Oumma islamique, selon l’Inspection des Daaras et de la Fédération nationale des associations d’écoles coraniques du Sénégal. La championne du monde devait être fêtée hier soir à la Maison du Coran sise à Hann. Ce sacre, c’est bien sûr quelque chose de bien mais à quand le sacre de jeunes Sénégalais dans les disciplines scientifiques ? Car — sans avoir rien contre ces concours de récitation de Coran — c’est quand même dans ces disciplines scientifiques que se dispute la compétition mondiale actuelle ! Vivement donc que nos enfants s’approprient les sciences…
CRISE LES POSTIERS GAZES PAR LA POLICE
Les postiers ont tenté hier de braver l’interdiction de manifestation devant les locaux de leur direction générale. Face à leur détermination pour dénoncer la crise actuelle de leur société, les travailleurs de la Poste ont été gazés de lacrymogènes par la Police. Certains postiers ont été blessés et du sang a coulé dans les locaux de la direction générale de la Poste. C’est une tempête de révolte qui s’est soulevée ce mardi 11 octobre devant la direction générale de la Poste à l’avenue Peytavin en plein centre-ville. Arborant des brassards rouges, tenant des pancartes et sifflets à la bouche, les 5.000 travailleurs de la Poste criaient au scandale. Ils accusent la direction et les autorités de vouloir sacrifier cette société nationale qui fut un fleuron. Dans leurs doléances exprimées lors d’un sit-in, ces postiers ont réclamé entre autres le paiement de leurs arriérés de salaires et dénoncé la suppression de leurs avantages sociaux. En effet, la Poste est confrontée à des difficultés financières et de gestion chroniques et les syndicats de la société n’ont cessé d’alerter l’opinion et les autorités sur la situation. Recevant les centrales syndicales le 03 mai dernier, le président Macky Sall avait martelé ceci : « Nous ne pouvons pas payer tous ces travailleurs, dont un grand nombre ne travaille pas », ce que les travailleurs de la Poste n’acceptent pas. Selon le secrétaire général national du syndicat des travailleurs de la Poste et des télécommunications, M. Ibrahima Sarr, « l’État a parrainé la mal gouvernance qui sévit à la Poste (…). » La Poste, qui compte plus de 5.000 travailleurs aujourd’hui, a perdu plus de la moitié de son capital social en enregistrant un déficit de 32,8 milliards de FCFA, d’après un rapport du ministère des Finances. Elle doit à l’État 189 milliards de FCFA...
POSTE : LES TRAVAILLEURS ACCUSENT L’ETAT DE LIQUIDER LEUR ENTREPRISE
Restons à la Poste pour dire que les travailleurs de cette société nationale sont persuadés que l’Etat veut liquider leur boite. Au cours d’une conférence de presse organisée ce lundi, ils ont protesté contre les arriérés de salaires et la non disponibilité des avances de rentrée des classes. Ils ont taclé au passage le président de la République Macky Sall et menacé de descendre dans la rue si rien n’est fait incessamment pour régler leurs problèmes. Ces postiers se disent très déterminés pour ne pas laisser le gouvernement faire disparaître une entreprise aussi grande que la leur. « La Poste, notre entreprise, est confrontée à un problème sans précédent. Face à cette situation qui interpelle l’État et Tous les Postiers, nous autres, partenaires sociaux, conscients du péril que court notre Entreprise si cette déliquescence se poursuit, avons décidé de faire face, afin d’y remédier », a déclaré Ahmed Diouf, secrétaire général du SNTP. « La crise s’accentue de jour en jour à cause d’un déficit de trésorerie qui est devenu chronique, entraînant l’arrêt de l’exploitation et la fermeture en masse des comptes courants postaux et comptes d’épargne par les clients. À cela s’ajoute la perte des conventions de paiement avec l’Ipres et les Bourses de sécurité familiales. Les équilibres sont très fragiles à la Poste et il y a un nouveau risque imminent de perte des seuls clients qui nous restent (Militaires et enseignants) au titre des CCP », a ajouté le SG, porte-parole du jour. Les 4200 postières et les postiers vivent avec une peur insidieuse liée aux incertitudes des lendemains de l’entreprise. Les salaires du mois de septembre ne sont toujours pas payés et aucune avance pour la rentrée scolaire n’a été perçue. Pour eux, il est injuste que la Poste soit laissée à son sort, dans un monde qui bouge à grande vitesse, avec tout l’impact qu’elle pourrait avoir dans la vie des concitoyens. La Poste a toujours été un levier très important pour l’État, dans la mise en œuvre de la vision du Président de la République, selon les dirigeants syndicaux de la Poste. Des milliers d’agents et des millions de Sénégalais sont directement impactés par la situation. Les postiers ont demandé au Premier ministre et au président de la République de trouver une solution à la situation.
CULTURE LES MUSICIENS DE L’ORCHESTRE NATIONAL EN BRASSARDS ROUGES
Grandeur et décadence. L’Orchestre National, vitrine de la culture nationale, meurt à petit feu. Et pourtant avec le Ballet national La Linguère et la Troupe nationale dramatique du théâtre national Daniel Sorano créés par le président Léopold Sédar Senghor, l’Orchestre national mis en place par le président Abdou Diouf en 1982 s’était illustré en accompagnant toutes les grandes vedettes qui se produisaient au Sénégal et durant les soirées, diners de galas et réceptions du président de la République. Hélas depuis quelques années, les musiciens de l’Orchestre national, qui dépendant du ministère de la Culture, vivent dans une précarité incompréhensible. Au bord du précipice, ils ont bruyamment manifesté hier leur désarroi à travers un sit-in et le port de brassards rouges. Devant leur siège, hier matin, les musiciens de l’Orchestre national ont attiré l’attention de l’opinion publique sur la situation qu’ils traversent. Ces acteurs culturels et professionnels de la musique ont fustigé la crise que traverse ce patrimoine musical sénégalaise. Selon le dramaturge Pape Faye, par ailleurs président de l’ARCOTS, l’Orchestre national ne mérite pas de vivre une telle situation. Il condamne avec la plus grande fermeté cette crise et interpelle l’autorité compétente. «Quand j’ai eu l’information que l’Orchestre national du Sénégal est confronté à des difficultés, je me suis dit que les institutions ont tué ce grand patrimoine sénégalais. L’Orchestre National du Sénégal ne mérite pas de vivre cette précarité. C’est une structure qui mérite le respect total. L’autorité compétente doit réagir pour apporter des solutions, pour soutenir l’Orchestre National avant qu’il ne soit trop tard «, a-t-il déclaré à travers Seneweb. Pape Faye interpelle directement l’Assemblée nationale sur la situation que traverse ce patrimoine. Il propose l’adoption d’une loi par les députés pour sauver ce patrimoine. «Il faut qu’on vote une loi à l’Assemblée nationale qui consiste à pousser les institutions étatiques à impliquer l’Orchestre national dans leurs activités. Au temps du Président Abdou Diouf, l’Orchestre national animait toutes les soirées de gala du gouvernement. Aujourd’hui, il est complètement zappé de toute activité organisée par les services publics», se désole M. Faye toujours sur Seneweb. Notre ami, le ministre de la Culture et du Patrimoine Historique, Aliou Sow, doit donc monter au créneau pour soulager ces musiciens qui promettent de passer à la vitesse supérieure.