L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI - CHAUDS LAPINS
Macky Sall ne sera pas seulement applaudi par la population pour la levée du couvre-feu et la fin de l’état d’urgence. A vrai dire, pour certains de nous de la presse qui bouclions tardivement, il nous arrivait d’avoir pitié de ces hommes et femmes des forces de sécurité. Sous le vent, la poussière, dans la solitude et, souvent, la pénombre, ils traquent les récalcitrants et autres qui ont dans leurs gênes un atavisme de la défiance de l’autorité. Personne ne peut les ramener à l’ordre et leur faire comprendre qu’aujourd’hui, c’est la survie de l’humanité qui est jeu à cause de ce fichu diable de covid19. Donc, la levée du couvre-feu et de l’état d’urgence va permettre à nos vaillantes forces de sécurité d’aller se reposer. Un repos bien mérité ! Surtout que l’Etat a été trop pingre avec ces femmes et hommes qui sont au service de la nation. Cela dit, ceux qui danseront certainement, ce sera les hommes infidèles. A contrario, les femmes vont pleurer parce que le couvre-feu et l’état d’urgence leur avaient permis de récupérer leurs hommes d’une certaine manière. Parce que du 23 mars à jours, les hommes ont abandonné leurs deuxièmes ou troisièmes bureaux, tout en continuant cependant à les prendre en charge. D’autres astuces n’ont pas manqué surtout pour des hommes impossibles à canaliser. Cela consistait à juste passer au bureau le matin, pour ensuite filer à l’anglaise vers sa dulcinée pour deux bonnes heures salaces. A Madame qui appelle, Monsieur lui chuchotera dans le combiné qu’il homme est en réunion de direction qu’il ne peut pas parler. Et le tour est joué ! Après quoi, revenir tranquillement au bureau avant rentrer à la maison sans tambour, mais avec le cœur rempli de joie. Tout en feignant une fatigue intense du fait d’un surcroit de travail ! Pour dire que la mesure prise par Macky Sall ce lundi a des effets collatéraux insoupçonnés.
KACCOOR BI
INDICE DE PAUVRETE EXTREME A DAKAR LE RIZ ET L’HUILE DE LA COVID19 VENDUS SUR LES LIEUX DE DISTRIBUTION MEMES !
Au lendemain de la guerre contre la covid19, le président Macky Sall ne s’était pas trompé en décrétant l’état d’urgence alimentaire au profit des ménages les vulnérables. Bilahi walahi, la distribution de l’aide alimentaire à ces familles démunies constitue un indice voire un instrument pour mesurer l’extrême pauvreté dans laquelle vivent les Sénégalais. Tenez ! Avant-hier lundi, il y avait foule à l’école de la Sicap Liberté 3 près agence Sde) où l’on distribuait des kits de vivres composés de riz, de sucre, du savon, de l’huile et de pâtes (vermicelles ou macaroni). Il est vrai que les bénéficiaires ont affiché un large sourire de délivrance sociale après avoir reçu de quoi manger durant un mois. Malheureusement, un reporter du « Témoin » quotidien a pu constater que cette aide est un véritable cadeau ou don « empoisonné » pour certains pères et mères de famille. Cette triste scène de rue en est une parfaite illustration. Une fois servie, cette vieille maman (70 ans environ) a failli crouler sous le poids de ses sacs de riz et autres bidons d’huile. « Je n’ai pas même de quoi payer un chariot pour transporter ces denrées. C’est pour cela que j’ai tout bradé sur place à des prix dérisoires. En effet, depuis hier nuit, je vis dans l’obscurité faute de crédit « woyofal ». Sans oublier la facture d’eau que je n’arrive pas à payer. Mon petit-fils dont j’assure la garde est gravement malade faute de médicaments. « Motakh madiay ko, Yala bakhnaa » (Pour toutes ces raisons, j’ai tout vendu sur place) » se justifie tout bas la pauvre maman dont les lamentations sont tombées dans l’oreille de notre reporter. Ndeyssan !
CONSOMMATION LOCALE LES INDUSTRIELS PRENNENT AU MOT MACKY SALL
Dans son dernier discours « viral », le président de la République Macky Sall a voulu davantage développer un état d’esprit de nature à ancrer durablement une culture du produire et consommer sénégalais. Avec force détails, le chef de l’Etat a tenu à ce que l’Etat et ses démembrements, y compris les sociétés à participation publique, ainsi que le secteur privé valorisent davantage le contenu local dans la commande publique des biens et services. « Mais tous, ensemble, nous devons faire du consommer sénégalais non pas un effet de mode ou de conjoncture, mais l’affirmation d’une véritable culture de souveraineté économique » avait-il déclaré. Dès la fin de son discours, certains industriels et transitaires sénégalais ont appelé « Le Témoin » pour se réjouir du fait que le président Sall tienne encore à son consommer local. Le prenant au mot, ils invitent le chef de l’Etat à accentuer la lutte contre la fraude et la contrebande relatives à certains produits comme le sucre, le fer à béton, le savon et l’huile dont la production locale satisfait largement le marché. Hélas, cette production ne parvient pas à s’écouler du fait justement des importations frauduleuses ou en contrebande !
PARTENARIAT 90 MILLIARDS DE LA FRANCE AU SENEGAL
Par ces temps qui courent où les caisses de l’Etat sont désespérément vides, recevoir 90 milliards de francs, c’est une véritable aubaine pour nos gouvernants. La France, via l’Agence française de développement (AFD), a signé hier avec le ministre Amadou Hott plusieurs conventions pour un montant total de 138,05 millions d’euros, soit environ 90 milliards 547 millions F.CFA. Le premier financement est la convention de financement du projet de renforcement de la justice civile et commerciale (JUCICOM) d’un montant de 20 millions d’euros, soit environ 13,1 milliards F.CFA, dont 12 millions d’Euros (7,8 milliards F.CFA) de prêt et 8 millions d’Euros de subvention, soit environ 5,2 milliards F.CFA. La deuxième convention de financement du Projet de Gestion Intégrée de l’Economie des Déchets Solides (PROMOGED) d’un montant de 40 millions d’euros, représentant 26, 2 milliards F.CFA. La troisième est constitué des avenants relatifs à la restructuration des Prêts de Politiques Publiques à la gouvernance financière et au secteur de l’eau et de l’Assainissement pour un montant de 50 720 000 Euros, soit 33,2 milliards F.CFA. La convention de financement du Programme d’Appui au Développement de l’Education du Sénégal : Riposte et Résilience face à la COVID-19, pour un montant de 6 millions d’euros, soit environ 3,9 milliards F.CFA. Et enfin les subventions destinées aux Etudes du projet PROMOGED pour un montant de 0,3 million d’Euros, soit environ 196,5 millions F.CFA, à l’organisation des jeux olympiques de la jeunesse prévus au Sénégal en 2022 pour un montant de 0,4 million d’Euros soit 262 millions F.CFA, au parc numérique pour un montant de 0,15 million d’Euros soit environ 98,2 millions F.CFA, et au renforcement des capacités organisationnelles de l’Office National de l’Assainissement (ONAS) pour un montant de 0,5 million d’Euros soit environ 327,5 millions F.CFA.
500 ENTREPRISES AFRICAINES LA 1ERE SENEGALAISE, LA SAR, A LA 141EME PLACE
Comme chaque année, Jeune Afrique publie en exclusivité le classement des 500 principales entreprises du continent. Fondée sur les résultats financiers de 2018, cette photographie du secteur privé africain révèle des dynamiques bouleversées par la pandémie de Covid-19, sans qu’on puisse à ce jour mesurer l’impact. Le classement 2020 reste dominé par les entreprises évoluant dans les hydrocarbures. C’est ainsi que la première place est occupée par la puissante compagnie de pétrole algérienne Sonatrach, elle est suivie par l’Angolaise Sonangol. Mais c’est l’Afrique du Sud qui vient immédiatement avec près de 11 entreprises évoluant dans le bois, le papier, la chimie, le caoutchouc… qui dominent largement ce classement de Jeune Afrique. La première entreprise sénégalaise, la Société africaine de Raffinage (SAR) se situe très loin. Elle occupe la 141ème place. Elle est suivie par Sonatel Orange qui est positionnée à la 168ème place. Ce duo est complété par Total Sénégal qui pointe à la 215ème place. de cette crise.
BILAN COUVRE-FEU 15.600 INTERPELLATIONS, 425 DEFERREMENTS
Le couvre-feu est derrière nous. C’est le temps des comptes et mécomptes. La Police nationale, appelée aux côtés des gendarmes et de l’Armée, a dévoilé ses chiffres du couvre-feu. Du 23 mars début du couvre-feu à nos jours, sur le segment uniquement du transport, 15 600 personnes ont été interpelées pour différents motifs et 425 individus déférés pour non-respect du couvre-feu. La capitale sénégalaise arrive en tête de peloton. À Dakar, 10395 individus ont été interpellés. Les autres régions ne sont pas en reste. 11 131 personnes ont eu maille à partir avec la justice parce qu’elles ne couvraient ni la bouche ni le nez. Au total, 21 926 sénégalais ont été verbalisés. La violation sur le transport interurbain n’est pas en reste mais les déviants ne sont pas nombreux. La police n’a interpellé que 128 personnes. Pour les véhicules mis aux arrêts, la Police annonce 3035 véhicules immobilisés, 2180 motos également. Sur le dispositif du nombre de passagers, certains chauffeurs n’ont pas respecté les consignes. La police a ainsi saisi 1200 pièces d’identité pour surnombre de passagers et non-respect du port du masque. La police a aussi fait dans la sensibilisation pour maintenir cette mesure barrière afin de limiter la propagation du virus. Mais, qui pour interpeller l’ennemi invisible qui rôde toujours dans les rues au Sénégal mais aussi dans le monde.
SANDAGA LES COMMERÇANTS SOMMES DE QUITTER AU PLUS TARD LE VENDREDI
Le préfet de Dakar fixe un ultimatum aux commerçants du marché Sandaga. Dans un communiqué rendu public ce mardi, Alioune Badara Sambe demande aux commerçants de quitter les lieux au plus tard vendredi 3 juillet 2020. « Dans le cadre du projet de réhabilitation du marché Sandaga, les commerçants installés sur la voie publique (pourtour du bâtiment central fermé) sont sommés de quitter les lieux, au plus tard le vendredi 3 juillet 2020 à 20 heures », informe la note. Laquelle précise : « Il s’agit notamment des cantines implantées sur l’Avenu Lamine Guèye, Rue Sandiniéry, Avenu Emile Badiane. » Selon le préfet de Dakar, les formalités de réinstallation sont en cours. Après plusieurs reports, le ministre de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana a annoncé la démolition du marché, à partir du vendredi 3 juillet prochain. Et comme Monsieur « démolisseur » n’est pas un enfant de chœur, chers commerçants, prenez vos bagages et cliques pour rejoindre le champ des courses.
HOPITAL DE TIVAOUANE 5 SAGES-FEMMES ET UNE AIDE-SOIGNANTE TESTEES POSITIVES AU CORONAVIRUS
Sur sa page Facebook, la présidente de l’Association des sages-femmes d’Etat du Sénégal, Ndèye Bigué Bâ Mbodj fait état de 10 sages-femmes de l’hôpital de Tivaouane testées positives au coronavirus. Une situation qui a occasionné la fermeture de la maternité dudit établissement de santé. Mais, après recoupement, on nous apprend que ce sont plutôt 6 agents qui ont été contaminés. « Il s’agit de 5 sages-femmes et d’une aide sagefemme », nous a donné comme information une sage-femme qui fait partie de ce lot de contaminées. Il faut dire que ce cas de l’hôpital de la ville sainte de Tivaouane n’est pas un cas isolé. Pour qui connait le travail dans les services de santé, c’est en général des services fermés, avec des agents qui travaillent en rotation, de la salle d’accouchement à la salle de suite de couche en passant par la salle de consultations prénatale (Cpn)… Donc, un seul agent de santé en service peut contaminer tout un bloc !