L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI - EN VRILLE
Notre société… Quelle société. Il ne faut pas porter des œillères. Elle est en train de foutre le camp. Elle part en vrille. Le paradoxe, c’est de vouloir tout circonscrire à l’école sénégalaise. Car celle-ci est à l’image de la société et de ceux qui la font. Particulièrement, les politiques en qui ces apprenants ont de qui tenir. Quand des représentants du peuple se querellent et s’insultent comme des chiffonniers ou que nos télévisions deviennent le réceptacle de foire d’empoigne, faut-il s’attendre à ce que la jeunesse fasse moins ? Surtout les enfants qui sont particulièrement influençables comme chacun le sait. C’est d’ailleurs dans ce monde de la politique que l’on retrouve les individusles plus exécrables et qui font peu de cas des notions d’éthique et de dignité. Des individus prêts à ravaler leurs propres vomissures pour pérenniser leurs rapines. Ils sont à l’origine de tout ce que nous vivons depuis mars 2021 avec la balafre faite à notre démocratie qu’aucun homme qui se veut honnête ne peut nier et que des gens de peu de dignité veulent nous faire croire qu’elle se porte à merveille. Si bien qu’ils n’ont pas hésité à sortir le chéquier pour s’offrir des encarts publicitaires dans quelques journaux. Ces messieurs et dames, allergiques à la critique, veulent nous faire croire de l’existence d’une belle démocratie… Notre Justice, dernier rempart, est également à terre comme le montre si bien les développements de certains dossiers judiciaires. Vous doutez de son indépendance ? Voici ce qu’en dit Mme Dior Sow Fall. « La justice ne sera indépendante que si cet esprit est dans tous les magistrats. Chacun des magistrats doit être imbu de cette indépendance mais quelqu'un qui ne veut pas être indépendant, vous ne pouvez pas le forcer, mais je crois que c'est une nécessité. Parce que l'État n'est pas garant de l'indépendance de la justice, c'est la constitution qui dit que la justice est indépendante ». Après cette rafale de celle qui a exercé les fonctions de procureur de la République à une époque où les magistrats étaient moins carriéristes et osaient tenir tête à l’Exécutif, on espère voir des chaines brisées pour que l’Etat de droit soit une réalité. Et tant pis pour les 12O0 signataires ou « grattes- papiers de la République »
KACCOOR BI - LE TEMOIN
SITUATION DES DROITS DE L’HOMME UN MEMORANDUM REMIS AU HAUTCOMMISSARIAT DES NATIONS UNIES
Alors qu’Ousmane Sonko est toujours hospitalisé et dans les liens de la détention, son cas continue de préoccuper plusieurs personnes. Hier, pour dénoncer sa situation plus qu’inquiétante, la plateforme F24 et plusieurs représentants de la société civile sénégalaise ont remis un mémorandum au Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme à son bureau régional à Dakar. La délégation conduite par le Coordonnateur Mouhamadou Mbodj et composée du vice-coordonnateur Aliou Sane, de Yolande Camara, de Me Abdoulaye Tine, de Mme Aminata Touré et Mme Fatou Blondin Diop, a été reçue par le représentant régional du HCDH M. Ayéda Robert Kotchani, accompagné de plusieurs membres de l’institution. Au terme d’échanges, le F24 a remis à l’institution onusienne un mémorandum sur l’état de la démocratie et des Droits de l’Homme au Sénégal, notamment les restrictions de libertés, les emprisonnements, les tortures, ainsi qu’une lettre qui attire l’attention du Secrétaire Général des Nations Unies sur le cas du Sénégal où l’opposant Ousmane Sonko est emprisonné, ainsi que 1062 autres citoyens, pour la plupart des détenus politiques et des détenus d’opinion. ‘’Cette rencontre marque le démarrage d’une série d’autres que le F24 fera avec des institutions internationales et représentations diplomatiques, mais aussi des guides religieux’’, indique le F24 qui réunit plusieurs organisations de la société civile, des partis politiques et des personnalités indépendantes. Pour rappel, le leader de l’opposition, Ousmane Sonko, est en prison depuis près de trente jours. Après avoir observé une grève de la faim, il a été transféré au pavillon spécial de l’Hôpital Principal de Dakar où il a été admis en réanimation.
MOUSTAPHA DIAKHATE, DES PREDICTIONS SUR SONKO EXECUTEES A LA LETTRE
L’on peut bien être surpris par ce qui rassemble à une intrigue digne des plus grandes élucubrations. Figurez que le Témoin a cherché à dépoussiérer toutes les interventions de Moustapha Diakhaté sur l’affaire Ousmane Sonko. Au cours des sorties médiatiques de l’homme sur le dossier du président de Pastef, il a déroulé un plaidoyer destructeur sur Ousmane Sonko. Dès le début de l’affaire, il a multiplié les sorties pour demander la radiation pure et simple d’Ousmane Sonko de la Fonction publique. Le deuxième plaidoyer aura été la dissolution de Pastef. Ce qui sera fait au cours de ce mois de juillet par les services du ministère de l’Intérieur. Le troisième plaidoyer sera tout simplement l’arrestation et l’emprisonnement de Sonko. Toutes ces prédictions ont été exécutées par le président Macky Sall et son régime. On n’ira pas jusqu’à dire que le président Moustapha Diakhaté était l’homme de l’ombre dans un plan à dérouler pour briser l’élan de Ousmane Sonko et de Pastef qui étaient devenus l’ennemi numéro 1 contre le système en place. De toutes les façons, malgré le fait que Moustapha Diakhaté fut exclu de l’APR et ne détenant aucune fonction officielle, il fut très engagé à défendre le régime sur nombre de situations compliquées. Ses positions étaient redoutées et surtout attendues du fait de son courage politique, mais aussi de son expérience d’homme d’Etat. De toutes les façons, l’homme a gardé une proximité avec l’épouse du président Macky Sall dont il fut l’un des premiers administrateurs de la Fondation Servir le Sénégal qui vient d’être dissoute. Si on revient sur ses sorties sur Sonko, tout ce qu’il avait suggéré à l’Etat a été exécuté à la lettre.
TRANSPORT PREMIER INCIDENT D’UN BUS BRT
Alors qu’il est en phase d’essais techniques, le BRT se signale déjà avec un premier incident. En effet hier, un des bus rapide transit a dérapé à hauteur de l’Ecole Yancinthe Thiandoum. Cette situation a intrigué les riverains et passants qui se sont interrogés sur cet incident technique. Dans la soirée, les services du Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (CETUD) ont publié un communiqué pour informer l’opinion sur l’incident. « À la suite de l’incident survenu lors des essais statiques du BRT, à hauteur de Grand Yoff, ce mardi 29 août 2023, le CETUD, l’AGEROUTE et DAKAR MOBILITE tiennent à rassurer le grand public. L’incident mineur est issu d’une manœuvre d’insertion d’un bus BRT de gabarit exceptionnel (19 mètres) dans la circulation générale, ayant conduit à un accrochage avec une bordure de trottoir qui ne peut être qualifié en aucun cas de dérapage. Au demeurant, les essais ont notamment pour objectif d’éviter ces situations en phase exploitation, en garantissant le fonctionnement optimal du système BRT avec son personnel qualifié. Nous sollicitons de nouveau l’implication active des populations riveraines pour libérer les emprises du BRT de toutes occupations irrégulières afin de garantir le déroulement des tests dans les meilleures conditions de performance et de sécurité » informent les services du directeur général du CETUD Thierno Birahim Aw.
MAGAL DE TOUBA L’ETAT REALISE 92% DE SES ENGAGEMENTS
L’Etat aurait respecté 92% de ses engagements pris dans le cadre du magal de Touba célébré le lundi 04 septembre prochain. L’information est du ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome qui présidait ce mardi à Touba une réunion d’évaluation des préparatifs du prochain magal de Touba. Entouré de Cheikh Bassirou Mbacké Abdou Khadr, le ministre de l’Intérieur après évaluation en rapport avec le comité d’organisation, a noté une grande satisfaction sur l’ensemble des engagements pris par les services de l’Etat pour un bon déroulement du magal parce que 92 % de ces engagements ont pu être réalisés alors qu’on est à six jours du Grand Magal. « Pour les 8% restants, j’ai donné instruction au Gouverneur de Diourbel d’assurer le suivi quotidien et permanent pour rendre compte des contraintes rencontrées afin que tous nous puissions les lever» dira le ministre de l’Intérieur. «L’ensemble des services de l’Etat a reçu instruction d’œuvrer à la parfaite réussite du magal. C’est dans ce sens que des engagements ont été pris devant Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké par les services de l’Etat. Ils s’articulent autour de l’eau, de l’assainissement, de l’énergie, de la santé, de l’approvisionnement du marché pour les produits nécessaires à la bonne organisation du magal» a listé Antoine Diome au terme de la réunion d’évaluation du grand Magal.
EMIGRATION CLANDESTINE 168 MIGRANTS REFUSES PAR LA MAURITANIE ATTENDUS CE MERCREDI A DAKAR
168 migrants récupérés par la Garde civile espagnole à 150 km des côtes seront à Dakar ce mercredi. La Garde civile espagnole avait voulu débarquer ces migrants qui avaient vécu cinq jours de calvaire en haute mer, en Mauritanie, ce que les autorités de ce dernier ont catégoriquement refusé. Selon des sources de RFI, la situation devenait tendue à bord, avec des problèmes d’hygiène et de santé et certains migrants avaient commencé une grève de la faim. Normalement, la Mauritanie, qui se trouve sur la route vers l’Europe, collabore avec l’Espagne depuis 2006 et accueille les migrants interceptés par les patrouilleurs espagnols. Des moyens logistiques sont alloués par l’Espagne à son partenaire africain. Les autorités sénégalaises disent ne pas connaître le motif de ce refus. Une solution a finalement été trouvée pour que les 168 candidats à la migration, qui se dirigeaient vers les Îles Canaries, soient ramenés jusqu’au Sénégal. Ils ont été transférés sur un patrouilleur de la marine sénégalaise, direction Dakar où ils devraient arriver tôt dans la matinée de mercredi. Mardi, la Commission espagnole d’aide aux réfugiés avait tenté de demander l’arrêt de ce retour vers le Sénégal, estimant que les migrants étaient encore sous juridiction espagnole et qu’ils pouvaient donc avoir droit à une assistance juridique et une protection internationale sous certaines conditions, en vertu de la Convention européenne des droits de l’homme. .
MUSIQUE ALIOU SOW REND HOMMAGE A CHARLIE NDIAYE DE L’ORCHESTRA BAOBAB
Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, a salué la mémoire du musicien Charlie Ndiaye, bassiste de l’Orchestra Baobab, décédé samedi dernier à l’âge de 75 ans, estimant qu’avec cette disparition qu' »une basse éteinte, un talent évanoui ». ‘’Une basse s’est éteinte, un talent s’est évanoui. Ndiaye, dont la carrière musicale a brillé sur plusieurs décennies, a laissé une empreinte indélébile dans le cœur de la musique sénégalaise et internationale’’, a notamment témoigné le ministre dans un communiqué reçu mardi à l’APS. Le musicien et bassiste Charlie Ndiaye de l’Orchestra Baobab est décédé samedi dernier. Il a été inhumé le lendemain au cimetière musulmane de Yoff. »Il fut une figure emblématique de l’Orchestra Baobab depuis sa restructuration en 1974, portant haut les couleurs de notre nation, faisant vibrer les cœurs et les âmes à travers le monde avec sa musique », estime le ministre de la Culture. »Il était reconnu pour sa discipline, sa sobriété et sa courtoisie, son sens de la solidarité et sa probité morale. Il incarnait l’excellence artistique et l’intégrité humaine’’, at-il poursuivi, ajoutant que la perte de Charlie Ndiaye est « un coup dur pour la musique, un vide immense dans nos cœurs et un silence dans nos mélodies ». Originaire de Karabane, en Casamance, Charlie Ndiaye fait partie, avec Médoune Diallo (voix) et Ndiouga Dieng (voix), Issa Cissokho (sax ténor), Rudolph Clément »Rudy » Gomis (voix), Peter Udo (clarinette), Mountaga Koité, de la deuxième vague de musiciens qui a intégré l’Orchestra Baobab après la création de celui-ci, en 1970, autour d’Oumar Barro Ndiaye, le premier chef d’orchestre et saxophoniste, Cheikh Sidath Ly (guitare basse), Balla Sidibé (chant et timbales), entre autres. Avant de devenir membre du groupe en 1974, Charlie Ndiaye venait remplacer de temps à autre Cheikh Sidath Ly, le premier bassiste de l’orchestre qui prenait de l’âge.